La présidente de la CSQ, Louise Chabot, considère que, même si certains éléments mineurs ont été retirés du projet de règlement, le problème demeure entier.
« La CSQ ne remet pas en question l’importance du bénévolat dans notre société, notamment celui des parents dans le milieu de l’éducation. Cependant, ce qu’elle dénonce, c’est le désengagement de l’État envers les services à la population et le fait de transférer ses responsabilités sur le dos des bénévoles », explique Louise Chabot.
Une situation absurde
Cette dernière qualifie d’absurde la situation dans laquelle les établissements publics se retrouvent par la faute du gouvernement.
« Après avoir coupé sans compter dans les budgets des services publics, allant jusqu’à les mettre en péril, le gouvernement se tourne maintenant vers des personnes bénévoles pour faire oublier son propre laisser-aller. Il faut rappeler que l’entretien de nos établissements, que ce soit les centres de la petite enfance, les écoles ou les hôpitaux, est de la responsabilité de l’État. Le personnel de soutien déjà présent dans le secteur public est d’ailleurs pleinement qualifié pour le faire », élabore Louise Chabot.
La CSQ ajoute que le projet de règlement retire du travail à des personnes qui ont pris la peine d’aller chercher des certificats de compétences. « On retire à ces gens leur gagne-pain pour le confier à des personnes bénévoles qui ne sont pas nécessairement qualifiées », précise la présidente de la CSQ.
Des règles de santé et sécurité non respectées
De plus, Louise Chabot déplore que les questions de santé et sécurité au travail soient complètement écartées du règlement. « Comment s’assurer de l’application de ces règles fondamentales à des personnes qui ne sont pas couvertes par ces lois, alors qu’aucune obligation n’est imposée aux établissements pour les faire respecter ? Et si un bénévole se blessait gravement en effectuant des travaux et qu’il soit tenu de s’absenter de son emploi régulier, qu’adviendra-t-il ? », s’interroge la leader syndicale.
Encore moins de revenus pour l’État
En terminant, la présidente de la CSQ met en lumière une autre incohérence de ce règlement : « En permettant que de tels travaux soient confiés à des personnes bénévoles, l’État se prive une fois de plus de revenus par le biais des impôts que le personnel régulier paierait. Pourtant, ces revenus permettraient justement de financer adéquatement les travaux nécessaires à la remise en état de nos établissements publics », conclut la leader syndicale.
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