« Nous sommes vraiment heureux d’avoir enfin pu résoudre ce conflit. Et je tiens à souligner la détermination et le courage dont nos membres ont fait preuve depuis le début du conflit soit pendant 1 073 jours ou 2 ans, 11 mois et 8 jours ! Le prochain défi sera de bâtir des relations de travail saines au sein de l’entreprise », a indiqué M. Gagné.
Après les décisions favorables au syndicat rendues la semaine dernière, le terreau aura été fertile à la conclusion d’une entente. Ainsi les points toujours en suspens seront soumis à l’arbitrage y incluant les clauses relatives au monétaire. Le cœur du conflit de travail à savoir la détermination du moment où le travail passe de la recherche et développement à celui de la production devra aussi être décidé par l’arbitre. Le protocole de retour au travail prévoit le rappel de 25 salariés en trois phases alors que 10 salariés le seront dès lundi prochain, neuf autres à compter du 26 mars et la balance le 16 avril prochain. Si des besoins de production supplémentaires l’exigeaient, l’employeur rappela les autres salariés toujours sur la liste de rappel.
Des dispositions anti-briseurs de grève qui manquent de mordant
Pour le syndicat Unifor, l’un des constats à faire suite à ce conflit concerne le manque d’efficacité de la loi anti-briseur. « On ne peut pas avoir un rapport de force efficace lorsque des scabs font notre travail. D’ailleurs aussitôt qu’on a eu la décision la semaine dernière qui ordonnait à Delastek de ne plus recourir aux services de 15 personnes identifiées comme des scabs, le conflit s’est réglé en cinq jours, c’est tout dire », a indiqué le dirigeant syndical.
Une affaire de solidarité
« Sans le soutien du mouvement syndical dont notamment des sections locales du secteur aérospatial, rien n’aurait été possible, on doit remercier sincèrement tous les gens qui ont donné leur appui », a déclaré M. Gagné. Depuis le début du conflit, ce sont des centaines de sections locales et de syndicats, toutes centrales confondues, qui ont envoyé de l’argent aux grévistes pour les aider à passer au travers.
Unifor a aussi déploré que les donneurs d’ouvrage n’aient pas exercé plus de pression pour que leur sous-traitant Delastek règle ce conflit plus rapidement et se conforme aux lois.
Rappelons que cette grève perdurait depuis le 1er avril 2015.
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