« Après les révélations choquantes sur le financement de multinationales pétrolières à grands coups de millions, la population a perdu confiance envers l’utilisation du Fonds vert. Tant qu’à entamer une réforme du Fonds vert, le ministre Heurtel doit retirer aux multinationales la possibilité d’obtenir des subventions pour réduire leur émission de GES. Il est indécent de financer des entreprises milliardaires pour qu’elles prennent leurs responsabilités. Shell, Bombardier et Suncor ont les moyens de réparer leurs dégâts ! », estime Mme Massé.
Manon Massé déplore la mise sur pied d’un conseil d’administration inspiré des pratiques du secteur privé pour gérer le Fonds vert. « Ce type de gouvernance tiré du privé place le gouvernement en position minoritaire, alors que la mission et les budgets du Fonds vert est publique. Le ministre doit nous assurer que Québec restera majoritaire et qu’il ne nommera pas de représentants liés de près ou de loin à des industries polluantes qui se retrouveraient en conflit d’intérêts. Il est essentiel que ce conseil d’administration travaille pour le bien public et non pour des intérêts privés », poursuit la députée solidaire.
Québec solidaire reconnait l’effort du gouvernement à mettre en application les recommandations de la vérificatrice générale du Québec (VGQ), mais rappelle que la pente sera longue à remonter. La VGQ avait notamment souligné le manque de transparence et de rigueur dans la gestion du Fonds vert.
« Le Fonds vert ne doit pas être utilisé pour financer des projets à l’emporte-pièce, il doit soutenir un projet de société qui permettra au Québec de se diriger vers une transition écologique durable et intégrée, comme le transport collectif. Cette réforme ne doit pas permettre au gouvernement de renoncer à son engagement d’utiliser le deux tiers du Fonds vert pour du transport collectif », rappelle Mme Massé.