Réélue pour un troisième mandat à la présidence de la Fédération de la Santé du Québec (FSQ-CSQ), Claire Montour soutient que son organisation syndicale suivra de très près le déroulement des élections au Québec en 2018.
« Nos membres infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes ont souffert et souffrent encore des effets des politiques du gouvernement sortant, notamment en santé. Nous ne pouvons pas laisser les politiciens de quelque parti politique que ce soit continuer à affaiblir notre réseau public de santé pour mieux justifier et hâter sa privatisation qui est déjà bien en cours. C’est dans l’intérêt de nos membres et de la population, qui a droit à des services publics accessibles, sécuritaires et de qualité, que nous interpellerons celles et ceux qui ambitionnent de former le prochain gouvernement au Québec », explique Claire Montour.
Une organisation du travail à revoir
De plus, la leader syndicale soutient qu’il presse de revoir l’organisation du travail dans les établissements de santé. En effet, les mesures d’austérité des dernières années, combinées à la réforme Barrette, ont complètement déstabilisé une structure complexe de travail et de collaboration. « Peu importe le prochain gouvernement, nous ne laisserons pas les gestionnaires faire porter sur les épaules des travailleuses et des travailleurs le poids des problèmes organisationnels causés par les multiples chambardements imposés notamment par le ministre Barrette », prévient Claire Montour.
Mettre fin à l’hypocrisie
Celle-ci renchérit en mentionnant que la désorganisation actuelle du réseau n’est surtout pas le fruit du hasard, mais bien le résultat de décisions prises sans égard à la réalité des besoins de la population et ceux des professionnels qui doivent y répondre.
« L’hypocrisie doit cesser. Les travailleuses et les travailleurs proposent depuis longtemps des solutions réalistes qui doivent être prises en compte, et ce, de façon urgente. La hausse faramineuse des congés de maladie et d’accidents du travail dans le réseau est le symptôme d’un mal profond qui affecte l’ensemble des acteurs du réseau de la santé. Ça ne peut pas continuer comme ça. Le gouvernement doit accepter de considérer les enjeux collectifs de l’organisation du travail en consolidant et en stabilisant les équipes de travail, notamment », plaide la présidente de la FSQ-CSQ.
Pour un milieu de travail plus décent
Une dernière priorité de la présidente, au cours du prochain mandat, sera de mener une négociation des conventions collectives locales qui assurera des conditions de travail plus décentes. « Nos membres doivent pouvoir exercer leur profession dans des milieux de travail leur permettant d’assumer leurs responsabilités de façon réellement humaine et sécuritaire. Ce qui n’est plus possible avec les stratégies de gestion néfastes actuelles qui normalisent, entre autres, le temps supplémentaire obligatoire ainsi que la flexibilité et la mobilité à outrance », déplore Claire Montour.
Un combat qui se poursuit
Dans ce contexte, la présidente de la FSQ-CSQ poursuivra la mobilisation de ses membres au cours des trois prochaines années pour défendre non seulement leurs conditions de travail, mais également notre modèle public de santé qui assure une équité de services et de soins pour l’ensemble de la population.
Un message, un commentaire ?