Rappelons que le 26 octobre dernier, le gouvernement grec avait avalé la pilule amère d’une mise sous tutelle de sa politique budgétaire contre une annulation de la moitié des dettes du pays. Créance qu’il n’avait de toute façon plus les moyens d’honorer. Et si tant est qu’il ait les capacités financières de satisfaire la moitié restante.
La pression de la rue
La « rue », elle, maintenait la pression. Au point, grande première, de contraindre le président de la République, Carolos Papoulias, à quitter piteusement une parade militaire le 28 octobre à Salonique sous les cris de « traître, traître ! ».
La question du référendum promise par Georges Papandréou est sans ambiguïté :
« Les Grecs veulent-ils l’adoption du nouvel accord ou le rejettent-ils ? Si les Grecs n’en veulent pas, il ne sera pas adopté. »
Parallèlement, le premier ministre grec demandera un vote de confiance sur l’accord sur la dette au Parlement pour tenter d’endiguer l’érosion de sa majorité. Celle-ci, sous pression s’est réduite à 153 députés sur 300. Une peau de chagrin.
Un « pari risqué » pour les hautes sphères
Le vote de confiance aura lieu en fin de semaine, vraisemblablement vendredi 4 novembre. Aucune date n’a été fixée pour le référendum, mais Georges Papandréou a laissé entendre qu’il interviendrait début 2012.
A l’instar de la population islandaise, le peuple grec retrouve de la voix. Et démontre quelques siècles après la fameuse agora que la démocratie peut aussi s’exprimer dans la rue.
Inutile de préciser qu’en ce jour de la fête des morts, les fesses sont nombreuses à trembler dans les hautes sphères. Les manchettes de leurs journaux du microcosme ne parlent-elles pas de « pari risqué » ?
Risqué pour qui ?