Édition du 12 novembre 2024

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Négociations du secteur public

Revue de presse

Réactions des organisations du Front commun du secteur public aux offres du gouvernement libéral

Mise à jour le 19 décembre 2014

Presse-toi à gauche vous offre la revue de presse des réactions aux offres du gouvernement libéral aux Front commun du secteur public. Celle-ci sera mise à jour au fur et à mesure que les communiqués seront disponibles.

« Offre » aux employé.es des secteurs public et parapublic - Le gouvernement s’en prend encore aux femmes (Québec solidaire)

QUÉBEC, le 15 déc. 2014 - « Le gouvernement Couillard s’attaque encore une fois aux milliers de femmes qui, dans les réseaux de la santé et de l’éducation entre autres, prennent soin de nos enfants et de nos parents. Depuis des années, on leur en demande toujours plus et aujourd’hui, on refuse de reconnaître leur apport inestimable au développement du Québec », a réagi la coporte-parole de Québec solidaire, Françoise David, aux demandes patronales présentées aujourd’hui par le président du Conseil du Trésor aux syndicats du secteur public et parapublic.

« Les propos du ministre Coiteux illustrent bien le mépris du gouvernement à l’égard des femmes qui chaque jour portent à bout de bras les services publics au Québec, selon Françoise David : « D’autres l’ont dit avant moi, mais quel mépris ! Ces « offres », qui sont véritablement des demandes patronales, sont complètement idéologiques et affaibliront nos services publics ».

Pour la députée de Gouin, les demandes salariales du gouvernement n’équivalent à rien de moins qu’une gifle au visage des familles des travailleuses et travailleurs. « Alors que le coût de la vie ne cesse d’augmenter, ce que le ministre Coiteux offre vraiment c’est de réduire leur pouvoir d’achat. Le gel sur deux ans et un maigre 1 % les trois années subséquentes feront perdre des milliers de dollars à chacune de ces familles : c’est indécent. Et comment voulez-vous rendre le travail dans les services publics attirant pour des jeunes femmes quand on leur propose seulement l’appauvrissement et la précarité ? », s’indigne Mme David.


Offres salariales du gouvernement à ses employés - Ridicules, déraisonnables et irrespectueuses (SPGQ)

QUÉBEC, le 15 déc. 2014 - Le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) qualifie de ridicules, de déraisonnables et d’irrespectueuses les offres salariales anémiques que le gouvernement vient de proposer à ses employés. « Subordonner la qualité de vie d’environ 550 000 employéEs de l’État au nom du retour à l’équilibre budgétaire relève d’une idéologie dangereuse, contraire au souhait du premier ministre de teinter ses relations de "respect et d’ouverture" », dénonce le président du SPGQ, M. Richard Perron.

Dans le cadre d’une nouvelle convention collective de cinq ans proposée aux employés de l’État, le gouvernement leur offre un gel salarial pour les deux premières années, assorti d’un maigre 1 % pour les années subséquentes, sans oublier le report de l’âge de la retraite. « Le salaire des employés de l’administration québécoise est déjà en retard de 11,5 % par rapport à celui de l’ensemble des autres salariés québécois. En combinant cette offre à l’imposition d’une réduction des effectifs de la fonction publique de 2 % dès 2015, le gouvernement se lance sur le sentier de la guerre contre ses employés », se désole Richard Perron.

Le SPGQ condamne en outre l’entêtement du gouvernement à percevoir les salaires de ses employés comme des coûts, alors qu’il s’agit, comme l’a rappelé maintes fois la commission Charbonneau, du meilleur investissement dans une expertise qui prémunit le Québec contre la collusion et la corruption. « Le gouvernement semble également oublier que ses employés paient des impôts et que, en conséquence, une partie des augmentations retourne directement dans les coffres de l’État et participe à soutenir l’économie, comme le gouvernement devrait le faire », martèle M. Perron.

Ces offres salariales faméliques contrastent fortement, selon le SPGQ, avec le désir exprimé le 12 mai dernier par le premier ministre qui souhaitait maintenir l’expertise dans les services publics et faire en sorte que les jeunes aient envie de venir y travailler. De son côté, le président du Conseil du trésor, Martin Coiteux, disait vouloir non seulement préserver les services, mais aussi « en donner de meilleurs, pas moins servir les Québécois, mais mieux les servir ».

« L’acharnement du gouvernement à pousser les conditions de travail de ses employés dans les câbles s’apparente plutôt à une volonté de vouloir passer le knockout à ses employés et aux services publics, de même qu’à dégoûter tous les jeunes de vouloir s’y associer, comme s’il s’agissait d’une créature maléfique devant être combattue », fustige le président du SPGQ. 

Le président du Conseil du trésor, croit le SPGQ, aime justifier les mesures d’austérité du gouvernement, car il est un partisan de l’idée selon laquelle les Québécois doivent enlever leurs lunettes roses avant que les marchés ne le fassent à leur place.

Cependant, de nombreux économistes estiment mal avisé l’empressement du gouvernement à atteindre l’équilibre budgétaire dès 2015, aggravant ainsi le risque de plonger le Québec en récession. « Les malades, les sinistrés, les enfants en grave difficulté, les habitants des régions, les vieillards et les immigrants sont autant de victimes que le gouvernement accepte de sacrifier sur l’autel arbitraire du retour à l’équilibre budgétaire. Au point d’ineptie et d’arbitraire où nous en sommes, M. Coiteux pourrait fort bien les accuser d’avoir contribué à faire doubler les paiements de péréquation versés au Québec au cours de la dernière décennie », s’indigne M. Perron.

Le SPGQ rappelle que du 1er avril 2003 au 1er avril 2012, le maximum des échelles salariales du personnel professionnel de la fonction publique ne s’est accru que de 11,25 %, bien moins que les 27,7 % d’augmentation du PIB par habitant au Québec. Pire : l’inflation a toujours dépassé les augmentations salariales consenties depuis 30 ans au personnel professionnel, provoquant une perte de leur pouvoir d’achat d’environ 30 % depuis 1982.

« La date du 15 décembre sera désormais celle du jour des Longs Couteaux, car le gouvernement a choisi cette date pour transmettre ses offres salariales, à l’occasion du triste anniversaire de l’imposition de la loi 43 - le 15 décembre 2005 - qui fixait unilatéralement les conditions de travail des employés de l’état pour sept ans. Cette loi spéciale avait même été jugée incompatible avec les conventions internationales sur le travail par l’Organisation internationale du travail de l’Organisation des Nations unies », conclut Richard Perron.


Négociations du secteur public - Des offres méprisantes pour les travailleuses et les travailleurs du secteur public (CSN, FTQ et SISP)

QUÉBEC, le 15 déc. 2014 - C’est avec colère et indignation que les porte-parole du Front commun ont pris acte de la proposition du Conseil du trésor pour le renouvellement des conventions collectives du secteur public. Les offres du gouvernement libéral, qui prévoient un gel salarial de deux ans et 1 % d’augmentation par année, pour les trois années suivantes, sont méprisantes à l’égard des 400 000 travailleuses et travailleurs qu’ils représentent, estiment les porte-parole du Front commun.

« Le message que nous recevons aujourd’hui c’est que le gouvernement du Québec n’a aucun respect pour le travail des femmes et des hommes œuvrant dans les secteurs de l’éducation, de la santé et des services sociaux ainsi que de la fonction publique. Le Conseil du trésor ne nie pas l’existence d’un retard salarial, mais ne souhaite pas le réduire. Au contraire, le gel salarial que souhaite imposer le gouvernement aurait pour effet de doubler, après cinq ans, l’écart salarial déjà énorme entre les employés des services publics et les autres salariés québécois », déclare Louise Chabot, porte-parole du Secrétariat intersyndical des services publics (SISP).

« On est en droit de se questionner à savoir pour quelles raisons le gouvernement ignore l’ensemble de nos propositions pour l’amélioration des conditions de vie au travail et de gestion des services publics que nous lui avons soumises. La réduction de la précarité et de la sous-traitance, tout comme l’amélioration de notre autonomie professionnelle et des mesures de conciliation famille-travail-études sont restées lettres mortes. Le gouvernement fait la sourde oreille, tout comme pour les multiples propositions que nos organisations ont soumises au gouvernement pour le financement des services publics. Ce n’est pas par nécessité, mais pour des raisons idéologiques que le gouvernement met en place ces mesures d’austérité », critique Serge Cadieux, secrétaire général de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ).

« Rappelons que 75 % des salariés des services publics sont des femmes. Encore une fois, le gouvernement s’attaque à nous afin d’économiser sur notre dos pour atteindre le déficit zéro. Messieurs Couillard, Coiteux, Barrette et Bolduc s’attendent-ils à ce que nous acceptions des conditions de travail moindre que nos concitoyens ? », s’interroge Francine Lévesque, vice-présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

« Nous avons déjà amplement fait notre part pour le redressement des finances publiques. Depuis le Plan de retour à l’équilibre budgétaire de 2009, l’évolution de nos salaires a été inférieure à celle des autres salariés du Québec. Ceci a non seulement contribué à accroître notre retard salarial, mais nous a aussi fait perdre, en moyenne, près de 10 500 $ par personne sur la période. Pour le gouvernement, ceci représente des économies de plus de 4 milliards de dollars, depuis 2009. Nous déplorons que le gouvernement n’ait pas le courage politique d’aller chercher l’argent là où il se trouve : dans les poches de leurs amis du boy’s club du 1 % », continue Francine Lévesque.

« On cherche à placer les travailleuses et les travailleurs des services publics devant un faux dilemme : gel salarial ou augmentation de la charge de travail. Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, personne n’est payé à ne rien faire ! Nous répondons plutôt que l’on doit offrir des conditions de travail décentes pour attirer et retenir une main-d’œuvre de qualité dans les services publics. C’est d’autant plus préoccupant alors que le gouvernement prévoit le départ à la retraite de 15 000 employés du secteur public annuellement, au cours des prochaines années », poursuit Serge Cadieux.

M. Cadieux déplore également les reculs exigés par le gouvernement au régime de retraite des employés de l’État. « Le gouvernement voudrait retarder l’âge de la retraite en fonction de l’évolution de l’espérance de vie, réduire le salaire moyen pour le calcul des rentes et retirer leur indexation. Des mesures complètement inacceptables ! »

« Notre intention a toujours été de négocier sérieusement avec le gouvernement. Mais nous n’hésiterons pas à prendre les moyens qu’il faut pour lui faire entendre raison. S’il est incapable de comprendre autrement qu’avec la pression de la population dans la rue, c’est par milliers que nous y descendrons. Les travailleuses et les travailleurs des services publics ne se laisseront pas appauvrir pour financer l’atteinte du déficit zéro au profit d’une idéologie néolibérale. Au gel des salaires, le Front commun répliquera par un hiver chaud. Partout dans leurs circonscriptions, les députés libéraux nous trouveront sur leur chemin », conclut Louise Chabot.


Négociation nationale 2015 - Des offres patronales qui appauvriront encore les professionnelles en soin et le personnel enseignant (FAE-FIQ)

QUÉBEC, le 15 déc. 2014 - La Fédération autonome de l’enseignement (FAE) et la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec - FIQ ont reçu comme un affront les offres patronales du gouvernement cet après-midi à Québec.

« Les restants de miettes offertes aujourd’hui par le gouvernement de Philippe Couillard appauvriront les professionnelles en soins ainsi que des enseignantes et enseignants au nom de l’austérité. Plutôt que d’améliorer leurs conditions de travail et de reconnaître leur contribution à la société, le gouvernement s’acharne à vouloir piger dans leurs poches. En plus d’absorber des hausses de frais de garde pour leurs enfants, de subir les conséquences des coupures dans les services offerts aux établissements scolaires et de soins de santé, de payer encore plus cher l’électricité, et j’en passe, nos membres, qui aussi sont des contribuables de la classe moyenne, devraient accepter de s’appauvrir encore pour les cinq prochaines années ? », a déclaré Sylvain Mallette, président de la FAE.

Pour les professionnelles en soin qui s’occupent de nos malades ainsi que pour le personnel enseignant qui instruit nos enfants, cet écart inacceptable constitue un manque total de valorisation de leur profession et des services qu’ils rendent à la population quotidiennement. Pour les deux prochaines années, le président du Conseil du trésor veut imposer un gel des salaires aux employés et employées de l’État et ne propose qu’à peine 1 % d’augmentation pour les trois années subséquentes, soit un taux nettement inférieur au taux d’inflation anticipé d’environ 2 %. Le 28 octobre dernier, l’alliance FAE-FIQ avait plutôt déposé au gouvernement des demandes comprenant un rattrapage salarial de 4,5 % pour récupérer le pouvoir d’achat perdu depuis 2004, une hausse de salaire minimale de 2 % par année, équivalente à l’inflation, ainsi qu’une prime d’attraction et de rétention de 1 % par année.

Par ailleurs, la réponse gouvernementale est contre-productive et nuisible pour l’économie du Québec. « Le salaire moyen d’une infirmière auxiliaire est de 45 000 $ pour soigner avec dévouement dans des conditions pas évidentes. On est loin de l’image de l’enfant gâté, de l’employée privilégiée et grassement payé qu’essaie de faire croire à la population québécoise le président du Conseil du trésor. Le gel combiné aux augmentations de toutes sortes du gouvernement réduira significativement le pouvoir d’achat des employé-e-s de l’État ce qui aura pour conséquence de nuire à l’économie du Québec », a ajouté la présidente de la FIQ. 

La FAE regroupe huit syndicats qui représentent quelque 32 600 enseignantes et enseignants (le tiers du personnel enseignant au Québec) du préscolaire, du primaire, du secondaire, du milieu carcéral, de la formation professionnelle et de l’éducation des adultes et le personnel scolaire des écoles Peter Hall et du Centre académique Fournier, ainsi que les membres de l’Association de personnes retraitées de la FAE (APRFAE).

La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec - FIQ représente 65 000 membres, soit la grande majorité des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires œuvrant dans les établissements publics québécois.


Négociations sectorielles en santé et services sociaux - La FSSS-CSN reçoit le dépôt patronal

MONTRÉAL, le 16 déc. 2014- Ce matin, le comité de négociation de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) a rencontré ses vis-à-vis du Comité patronal de négociation en santé et services sociaux afin de recevoir les propositions mises en avant par les représentants patronaux, en vue du renouvellement des conventions collectives venant à échéance le 31 mars 2015.

La FSSS-CSN étudie actuellement ces demandes patronales. Elle fera connaître ses réactions après avoir échangé avec toutes les organisations syndicales du Front commun du réseau public de santé et des services sociaux sur les perspectives et la conjoncture. Notons que certaines organisations syndicales rencontreront leurs vis-à-vis patronaux plus tard aujourd’hui ou demain, 17 décembre.


Négociation nationale 2015 - Des offres patronales très mal reçues par les enseignantes et enseignants (FAE)

QUÉBEC, le 16 déc. 2014 - La Fédération autonome de l’enseignement (FAE) a reçu avec une indignation totale, ce matin à Québec, les offres patronales du Comité patronal de négociation pour les commissions scolaires francophones dans le cadre du renouvellement de sa convention collective qui arrive à échéance le 31 mars 2015. Le gouvernement s’attaque à presque toutes les clauses de la convention collective actuelle, dont principalement le temps de travail du personnel enseignant qui augmenterait de 10 %. Combinée au gel salarial annoncé hier, cette offre gouvernementale constitue une seconde attaque directe aux enseignantes et enseignants et représente dans les faits une baisse salariale.

« Hier, on s’en prenait aux enseignantes et enseignants. Aujourd’hui, on leur donne une gifle et on s’attaque aux élèves. Plutôt que de donner à l’école publique ce dont elle a besoin pour accomplir sa mission, le gouvernement a présenté aujourd’hui des offres qui affecteraient les conditions de travail du personnel enseignant et réduiraient fortement ou feraient tout simplement disparaître certains services aux élèves. C’est 40 ans de négociation que le gouvernement raye du tableau. Le gouvernement, les commissions scolaires et les directions d’établissement ont décidé de vider un bidon rempli d’essence sur la convention collective des enseignantes et enseignants et de brûler leur contrat de travail », a déclaré Sylvain Mallette, président de la Fédération autonome de l’enseignement.

Il a aussi l’intention d’abolir les moyennes de formation des groupes, ce qui ferait augmenter considérablement le ratio maître-élèves dans les classes. De plus, le gouvernement ajouterait des motifs pour lesquels le maximum d’élèves par classe pourrait ne pas être respecté. La partie patronale a aussi exprimé le souhait d’abolir la pondération a priori pour les élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage (EHDAA) qui sont intégrés dans une classe ordinaire. Actuellement, cette mesure permet pourtant de tenir compte des difficultés d’un enfant lorsque vient le temps de constituer un groupe.

« Il ne s’agit là que d’un aperçu des offres proposées ce matin. Non seulement le gouvernement compte s’ingérer dans le travail des enseignantes et enseignants, mais il les priverait encore plus de leur autonomie professionnelle et intensifierait la précarisation du personnel enseignant. On parle d’une détérioration majeure de leurs conditions de travail qui se répercuterait sur les élèves », a ajouté M. Mallette.


Offres du gouvernement aux enseignants - « On demande aux élèves et aux enseignants d’assumer des mesures d’austérité insensées et complètement inacceptables » - Josée Scalabrini, présidente de la FSE

QUÉBEC, le 16 déc. 2014 - C’est avec colère que la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) a pris connaissance des offres du gouvernement du Québec en vue du renouvellement des conventions collectives des enseignantes et enseignants des commissions scolaires. Pour la FSE, le gouvernement s’inscrit en complète contravention de ses engagements à l’effet de préserver les services directs aux élèves, notamment ceux en difficulté, et fait le contraire de ce qu’il dit dans ses beaux discours sur la valorisation de la profession enseignante.

« Ce qu’on nous a mis sur la table va non seulement à l’encontre du gros bon sens, cela témoigne d’un manque de respect flagrant pour les élèves et pour le travail effectué tous les jours par le personnel enseignant. Est-ce que l’État est vraiment en train de demander aux enseignantes et enseignants de moins soutenir les élèves dans leur classe ? Pourtant, parce qu’ils aiment enseigner, ils veulent pouvoir s’occuper de tous leurs élèves ! Encore faut-il qu’ils en aient le temps et les moyens. Décidément, le gouvernement vient de nous démontrer que les colonnes de chiffres sont sa seule préoccupation, et non pas le million d’êtres humains affectés par ses offres, dont une grande majorité d’enfants vulnérables », a déclaré Mme Josée Scalabrini, indignée.

« C’est certain qu’on se retrouve non pas avec des offres, mais avec des demandes. Le gouvernement demande au personnel enseignant de porter le poids d’un désinvestissement massif en éducation, d’en faire nettement plus - et avec plus d’élèves ! -, mais avec beaucoup moins de ressources. Et comme si ce n’était pas assez, on souhaite réduire massivement l’autonomie des enseignantes et enseignants. On est à des années-lumière de la tape dans le dos qu’ils méritent pourtant », de déclarer Paul St-Hilaire, vice-président aux relations du travail de la FSE.

Principaux éléments de l’offre gouvernementale aux enseignantes et enseignants (sommaire) :

 Hausse du nombre d’élèves par classe au 2e et 3e cycle du primaire et au 1er cycle du secondaire et disparition des moyennes à tous les niveaux ;

 Plus d’élèves en difficulté dans les classes et plus difficile de les faire reconnaître, les définitions n’étant plus prises en considération ; aucune garantie de services ;

 Réduction importante de l’autonomie professionnelle et du temps de préparation et de correction des enseignantes et enseignants ;

 Traitement des tout-petits comme des grands : plus de moyennes d’élèves, recul de l’entrée progressive au préscolaire, plus de groupes à plus d’une année d’études dont le préscolaire avec la première année ;

 Augmentation de la précarisation des enseignantes et enseignants, surtout en formation professionnelle et à l’éducation des adultes ;

 Difficultés à prévoir pour les jeunes enseignantes et enseignants : dommages importants pour la conciliation travail-famille et accès plus difficile à l’assurance salaire.

Parce qu’enseigner est de plus en plus exigeant et que les enjeux de réussite sont plus grands, rappelons que les enseignantes et enseignants de la FSE demandent que l’on réduise la taille des groupes, en tenant compte de leur composition, en considérant tant la présence ou l’intégration des élèves en difficulté que la quantité des services qui leur sont offerts. « Cela permet de consacrer plus de temps à chacun de nos élèves, de faire de la prévention et du dépistage, tout en autorisant une intervention auprès des plus vulnérables », a précisé Mme Scalabrini, qui milite aussi pour que soit davantage reconnue l’autonomie professionnelle des enseignantes et enseignants.

Pour la FSE, ces offres méprisantes faites aux enseignantes et enseignants du Québec sont complémentaires à la réforme idéologique de la gouvernance et des fusions des commissions scolaires qui sont en train de se préparer sans consultation dans le but de finir de briser le modèle québécois d’éducation en y implantant une gestion bureaucratique et comptable de l’éducation. Bien que la route s’annonce difficile, il va de soi que la FSE négociera de bonne foi le renouvellement de la convention collective des enseignantes et enseignants. Elle s’attend à ce que la partie patronale fasse de même.


Dépôt des offres sectorielles du gouvernement - « Absence de vision et de solutions. » - Régine Laurent, présidente de la FIQ

QUÉBEC, le 16 déc. 2014 - « Nous avons proposé au gouvernement des solutions pour améliorer le système de santé et aujourd’hui il nous répond que ça ne l’intéresse pas. Il nous répond que par de vagues objectifs généraux et ne propose aucune solution concrète et aucune vision. Avec le temps qu’il a eu pour se préparer, c’est un travail bâclé. Avec ce que le Conseil du trésor nous a proposé hier, on ne peut que s’attendre à une volonté du gouvernement de couper encore dans nos conditions de travail. »

C’est en ces mots que la présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec - FIQ a réagi aujourd’hui aux offres sectorielles du gouvernement en matière de santé et de services sociaux.

« On nous dit depuis des mois qu’on souhaite améliorer l’accessibilité et la qualité des soins, mais aujourd’hui on ne propose rien. Les orientations abstraites du gouvernement nous font craindre le pire pour les conditions de travail des professionnelles en soins. Les infirmières, les infirmières auxiliaires, les inhalothérapeutes et les perfusionnistes tiennent le réseau de la santé à bout de bras et on anticipe une augmentation de leur charge de travail et une diminution de leurs conditions. Et ça, c’est inacceptable ! », a ajouté la vice-présidente Nancy Bédard.

« L’attitude du gouvernement est incompréhensible. Nous lui avons tendu la main pour trouver des solutions à l’accessibilité, à la sécurité et à la qualité des soins par l’amélioration des conditions d’exercice des professionnelles en soins, mais il s’entête à gérer la santé en comptable. Le gouvernement nous donne l’impression encore une fois qu’il ne veut pas que notre système public de santé fonctionne », a poursuivi Daniel Gilbert, vice-président de la Fédération.

Pour améliorer le réseau de la santé, la FIQ a proposé au gouvernement une série de mesures dont l’application de la Loi 90 et l’instauration de ratios professionnelles en soins/patient-e-s. Concrètement, ses revendications sectorielles sont regroupées sous quatre grands thèmes :

Thème 1 : La diminution de la charge de travail ;

Thème 2 : La diminution de la précarité d’emploi ;

Thème 3 : La bonification des conditions de travail, notamment dans une perspective d’attraction-rétention ;

Thème 4 : La reconnaissance et la valorisation de la formation.

« Ces offres seront classées dans la rubrique des rendez-vous manqués. Le gouvernement nous dit depuis des lustres qu’il connaît les problèmes, mais il n’apporte aucune solution. Il nous demande des efforts, mais lui n’a pas fait l’effort de répondre à nos pistes de solutions. Aucune réponse aux préoccupations des professionnelles en soins. C’est une déception », a conclu Régine Laurent.


Offres sectorielles du gouvernement dans le cadre des négociations du secteur public - Le gouvernement Couillard ajoute l’insulte à l’injure (Québec solidaire)

QUÉBEC, le 16 déc. 2014 - Le gouvernement tire à bout portant sur les services publics avec ses offres sectorielles déposées aujourd’hui en éducation et en santé : « On ajoute l’insulte à l’injure ! », déclare la co-porte-parole de Québec solidaire, Françoise David.

Pour la députée de Gouin, ces offres auront un impact majeur sur la qualité, l’accessibilité des services à la population ainsi que sur les conditions de travail des femmes et des hommes qui les offrent. « Travaillez plus, gagnez moins. Voilà le message que lance le gouvernement libéral. Il veut diminuer ses dépenses en pigeant directement dans les poches des travailleur.euses du secteur public, tout en saccageant les services offerts à la population : voilà ses réelles intentions », continue-t-elle.

Selon Québec solidaire, il n’y a rien dans le secteur de la santé pour contrer la privatisation et la sous-traitance. Dans le secteur de l’éducation, on s’attaque autant aux élèves qu’aux enseignant.es. « On veut augmenter le ratio maîtres-élèves par classe alors que c’est une ancienne ministre libérale, Michelle Courchesne, qui l’avait diminué pour favoriser la réussite scolaire ! On veut aussi couper dans l’accompagnement et les services aux élèves en situation de handicap. Et en même temps, on demande aux enseignant.e.s d’augmenter de 10% leur temps de travail. On peut sérieusement penser que toutes ces mesures auront un effet dévastateur sur la réussite scolaire de nos enfants, surtout en milieu défavorisé », s’indigne Mme David.

« J’interpelle directement le ministre Bolduc. Est-il d’accord avec ce que propose son gouvernement ? J’interpelle aussi le ministre Coiteux : comment peut-il penser à en demander plus aux enseignant.es et aux professionnel.le.s en santé alors qu’il prévoit geler leur salaire pendant deux ans, et gruger dans leurs conditions de travail alors qu’elles et ils sont déjà au bout du rouleau ? », questionne la députée solidaire.

« Décidément, ce gouvernement a l’art de se mettre à dos un nombre important de gens. Les travailleur.euses du secteur public, les familles, la classe moyenne, les élèves, les gens vivant hors des grands centres… la grogne augmente partout.

Québec solidaire sera de toutes les initiatives pour faire reculer ce gouvernement et ses mesures anti-démocratiques, dans la rue et à l’Assemblée nationale ! », conclut la députée solidaire.


L’Association provinciale des enseignantes et enseignants du Québec dénonce l’attaque du gouvernement du Québec contre le personnel enseignant et l’éducation publique

KIRKLAND, QC, le 16 déc. 2014 - L’Association provinciale des enseignantes et enseignants du Québec (APEQ) considère les offres de négociations du gouvernement comme un plan visant à nuire aux enseignants et à l’apprentissage des élèves. Les offres insultantes faites au cours des deux derniers jours indiquent clairement que le gouvernement ne valorise pas le rôle des enseignants ni l’importance de l’éducation publique.

« L’offre du gouvernement est une attaque contre les enseignants et leur capacité à aider leurs élèves », a déclaré Richard Goldfinch, président de l’APEQ. « Les enseignants du Québec sont les moins payés au Canada depuis un certain temps et un gel des salaires pendant les deux premières années avec des augmentations de 1 % seulement pour les trois suivantes signifie que nous continuerons de perdre du pouvoir d’achat par rapport à l’inflation. »

L’APEQ est également scandalisée par l’attaque du gouvernement contre les régimes de retraite. « Les enseignants ont fait preuve de responsabilité, assumant entièrement leur moitié du coût du régime de retraite afin qu’il soit aujourd’hui complètement financé. Pendant de nombreuses années, le gouvernement a échoué à en faire autant pour l’autre moitié dont il est responsable et il veut maintenant que nous payions pour son irresponsabilité », a poursuivi M. Goldfinch.

M. Goldfinch a expliqué qu’en plus de ces attaques contre la situation financière des enseignants, le gouvernement s’en prend à leur intégrité en tant que professionnels et compromet leur capacité à effectuer leur travail. Ainsi, les propositions du gouvernement d’augmenter le nombre des élèves dans les classes et de réduire les services offerts aux enfants ayant des besoins spéciaux nuiront à l’enseignement. « Il y aura plus d’enfants dans les classes. Ces classes plus nombreuses comprendront plus d’enfants ayant des besoins spéciaux sans avoir les ressources, les services ou le soutien nécessaires. La proposition du gouvernement est une attaque contre le système d’éducation publique et cette attaque touchera surtout nos élèves les plus vulnérables », a conclu M. Goldfinch.

L’APEQ décidera avec ses membres d’un plan d’action au cours de la nouvelle année.

Fondée en 1864, l’Association provinciale des enseignantes et enseignants du Québec est la fédération qui représente le personnel enseignant des commissions scolaires anglophones du Québec. Elle compte 8 000 membres.


Demandes patronales de négociation au personnel professionnel en éducation - Des reculs sans précédent dans les conditions de travail menacent l’accessibilité des élèves aux services (FPPE-CSQ)

MONTRÉAL, le 17 déc. 2014 - Les demandes spécifiques présentées hier par le gouvernement au personnel professionnel de l’éducation vont dans la même direction que les revendications concernant les salaires, les régimes de retraite et les demandes faites aux enseignantes et enseignants. Elles visent essentiellement à faire des économies, à se donner une totale flexibilité dans la gestion du personnel et se traduisent par des reculs sans précédent dans des conditions de travail déjà peu attrayantes.

« La préoccupation centrale des demandes patronales semble être davantage d’alléger la tâche des gestionnaires et de réduire les coûts au lieu de viser réellement l’amélioration des services à l’élève et le recrutement de personnel compétent. Au final, l’élève est perdant. C’est aberrant ! », s’indigne madame Johanne Pomerleau, présidente de la Fédération des professionnels et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ).

C’est en effet ce qui ressort des demandes présentées par les comités patronaux de négociation pour les commissions scolaires francophones (CPNCF) et anglophones (CPNCA) aux représentants de la FPPE-CSQ en vue du renouvellement des conventions collectives qui viennent à échéance le 31 mars prochain. 

La « courte vue » est l’affaire du gouvernement Couillard

Sous couvert « de solutions novatrices et créatives » dans la gestion des ressources humaines, ces demandes de récupérations patronales s’attaquent à des aspects fondamentaux du rôle des professionnelles et professionnels. Elles préconisent un modèle de service à « courte vue » qui risque de nuire grandement à la qualité et à l’accessibilité des services à l’élève.

« La marge de manœuvre totale que veut se donner l’employeur dans la gestion du personnel se traduira par une précarité accrue, en plus de démontrer un manque de reconnaissance flagrant pour les femmes et les hommes qui se dévouent chaque jour auprès des élèves et du personnel des établissements scolaires », déplore Johanne Pomerleau. 

Des dizaines de mesures d’austérité

De plus, les mesures d’austérité mises de l’avant par la partie patronale n’augurent rien de bon pour l’attraction et la rétention du personnel, alors qu’il est déjà difficile de pourvoir les postes professionnels.

« Avec ces demandes, le gouvernement tente de réaliser des économies de bouts de chandelles qui auront dans les faits de graves répercussions sur les conditions de travail des professionnelles et professionnels de l’éducation », affirme Johanne Pomerleau.

En janvier 2015, la FPPE-CSQ entamera les négociations de bonne foi avec le gouvernement afin d’offrir des conditions de travail attrayantes au personnel professionnel en éducation et de mieux servir la réussite et l’avenir des élèves. Elle s’attend à ce que l’employeur fasse de même.
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Négociation avec le secteur public - Le SPGQ invite le gouvernement à revoir ses offres dans l’intérêt de la population

QUÉBEC, le 17 déc. 2014 - Le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) accueille avec consternation les offres patronales faites aujourd’hui par le Conseil du trésor à son personnel professionnel de la fonction publique. « Nous avons à cœur, comme M. Coîteux, une offre de services publics de qualité, tout en respectant la capacité de payer des Québécois, à la différence que la voie empruntée par le président du Conseil du trésor aura l’effet contraire, autant sur les services publics que sur les finances de l’État », avertit M. Richard Perron, président du SPGQ.

Le SPGQ s’explique mal que le gouvernement exige de ses employés des efforts très musclés pour cinq ans, alors que le Québec sera en situation de surplus budgétaire dès l’an prochain. « Si la situation est si préoccupante que le décrit le gouvernement, il devrait demander des efforts similaires à ses sous-traitants. Par ailleurs, les sommes qui ne sont pas versées aux employées et employés de l’État, ainsi que la diminution des rentes de certains retraités, ne seront pas réinvesties dans l’économie, ce qui nuira aux commerces et à la création d’emplois, l’un des objectifs principaux du gouvernement », déplore Richard Perron. 

Déjà, par ses offres salariales très faibles et les modifications proposées au régime de retraite (qui entraîneront dans plusieurs cas une diminution de la rente) faites à l’ensemble des employées et employés de l’État le 15 décembre dernier, le gouvernement prépare le terrain pour des départs massifs de ses employées et employés et une plus grande privatisation des services publics. « Faire des offres qui vont dans les faits réduire le pouvoir d’achat des professionnelles et professionnels du gouvernement et réduire les effectifs, comme prévu dans le projet de loi no 15, est la meilleure façon d’augmenter la dépendance envers le privé », poursuit M. Perron.

« Tandis que d’importants investissements dans l’embauche de ressources additionnelles et dans la formation de son personnel sont primordiaux pour la reconstruction de l’expertise interne, des milliers de professionnelles et professionnels vont précipiter leur retraite. En allant dans la direction opposée, le gouvernement prépare de très mauvaises surprises pour la population : moins de services à un coût supérieur, avec en prime les conditions favorables à la collusion et à la corruption », signale le président du SPGQ.

« Nos membres côtoient au quotidien des milliers de sous-traitants mieux payés qu’eux et qui contribuent à faire plus que doubler les coûts, notamment dans le domaine de l’informatique, comme l’ont fait ressortir le vérificateur général et la Commission de la fonction publique en 2014. Il s’agit là de l’une des causes majeures de la perte de contrôle des finances publiques, que l’actuel gouvernement a le culot de faire payer aux femmes et aux hommes qui ont choisi de servir leurs concitoyens », s’indigne M. Perron.

Le SPGQ souhaite que les discussions à la table de négociation pour les secteurs public et parapublic fassent en sorte que les deux parties aillent vraiment dans le sens des intérêts de la population. « Dans l’ère post commission Charbonneau, le moindre que l’on puisse s’attendre du gouvernement est d’avoir appris les leçons des erreurs passées », conclut M. Perron.


Personnel de soutien scolaire - Un dépôt patronal irréaliste selon la FPSS-CSQ

MONTRÉAL, le 17 déc. 2014 - « À son tour, le personnel de soutien scolaire vient de se faire servir un dépôt patronal irréaliste qui ignore totalement les besoins réels du personnel et des élèves dans les milieux et qui va accentuer de façon draconienne la précarité et l’insécurité chez nos membres. »

Le président de la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ), Éric Pronovost, est estomaqué et profondément choqué par les orientations patronales soumises à son organisation dans le cadre de la prochaine négociation dans le secteur public.

« Non seulement, on ne nous propose strictement rien pour améliorer les conditions de travail difficiles que nous supportons depuis des années, mais ce qui a été déposé sur la table va détériorer encore plus la situation. Le gouvernement veut récupérer dans des conditions de travail déjà minimales. On nous demande encore plus de flexibilité, de souplesse et de polyvalence, en même temps qu’on tente de nous imposer des reculs importants dans nos conditions de travail », constate Éric Pronovost.

Gérer de l’argent au détriment des besoins humains

Les manœuvres de récupération patronale sont généralisées affectant les vacances, l’assurance-salaire, les congés pour force majeure, les congés spéciaux, les libérations syndicales, le mouvement de personnel, et ainsi de suite.

« Il n’y a absolument rien dans ce dépôt patronal pour améliorer les services directs aux élèves et les services administratifs. Le gouvernement se comporte comme si tout ce qui lui importe maintenant, c’est de gérer de l’argent et non pas les besoins humains. Il a donc décidé de sacrifier encore un peu plus nos conditions de travail après nous avoir soumis des offres salariales ridicules. Quand ce gouvernement méprise, il fait cela en grand », commente le président de la FPSS-CSQ.

Une douche froide pour le personnel et la population

Éric Pronovost rappelle que ce dépôt fait d’autant plus mal qu’il survient après de nombreuses interventions publiques du personnel de soutien scolaire demandant qu’on lui donne plus de moyens pour bien faire son travail.

« Aujourd’hui, on vient de se faire dire qu’on ne nous aidera pas en nous administrant une douche froide comme si on voulait définitivement nous éteindre. C’est inacceptable pour le personnel de soutien scolaire et également pour toute la population, car ce sont les élèves qui souffriront et seront directement atteints par ces récupérations et réductions de services », dénonce le leader syndical.

Un employeur qui doit réfléchir durant les Fêtes

En terminant, Éric Pronovost rappelle que la FPSS-CSQ demeure disposée à négocier de bonne foi face à un employeur qui devrait partager sa préoccupation pour assurer des services de qualité aux élèves.

« Nous nous attendons du gouvernement qu’il profite de la prochaine négociation pour soumettre des propositions visant à mettre en place des moyens qui nous permettront de mieux faire notre travail, en collaboration avec les enseignantes et enseignants et le personnel professionnel. Espérons que l’employeur profitera de la période des Fêtes pour y réfléchir et nous arriver avec un esprit mieux disposé en janvier lors de nos prochaines rencontres », conclut le président de la FPSS-CSQ.


Négociations sectorielles en santé et services sociaux - Des offres insidieuses qui font craindre le pire (collectif)

MONTRÉAL, le 18 déc. 2014 - Les organisations syndicales qui représentent des travailleuses et travailleurs du secteur de la santé et des services sociaux font une analyse unanime des dépôts présentés cette semaine par le gouvernement. Après avoir proposé un gel salarial et des reculs majeurs en matière de retraite et de droits parentaux, les comités patronaux se sont contentés d’offres évasives et insidieuses, qui laissent craindre le pire pour les conditions de travail du personnel du réseau et l’accessibilité aux soins pour la population.

Par ailleurs, à la variété de problèmes que les syndicats ont soulevés, la partie patronale s’est contentée de répondre par un bête copier-coller. Les organisations syndicales ne sont pas dupes : sous le couvert d’objectifs évasifs, les représentants patronaux formulent des demandes insidieuses qui auraient pour effet de modifier en profondeur les conventions collectives. Rien n’est épargné par la partie patronale, qui compte remettre en cause les dispositions existantes, notamment la mobilité des travailleuses et des travailleurs, les mesures d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre, les absences et les congés et l’assurance-salaire.

Ne l’oublions pas, nos membres sont les premiers à subir les contrecoups des compressions, des réorganisations et de la pression au travail liés à la performance. C’est à ces problèmes que la partie patronale doit s’attaquer, et non pas aux membres qui tombent malades, bien souvent parce qu’ils n’en peuvent plus. Nous remarquons aussi une volonté claire du gouvernement de vouloir affaiblir les syndicats en nuisant à leur capacité de défendre leurs membres.

Nous entamons cette ronde de négociation dans un esprit constructif et nous attendons la même ouverture de la partie patronale.

Que ce soit en matière d’organisation du travail, d’attraction-rétention ou d’accessibilité aux soins et services, les organisations syndicales sont bien placées pour connaitre l’étendue des problèmes du réseau.

Les propositions qui ont été déposées à la partie patronale cet automne répondent par des moyens concrets à une panoplie de ces problèmes. Tout au long de la négociation, les organisations syndicales auront à cœur la qualité des services à la population et l’amélioration des conditions de travail de ses membres. Ces enjeux sont indissociables.

L’austérité jusque dans le milieu de travail

Les femmes sont une fois de plus la cible du gouvernement et qu’elles feront les frais de l’austérité une fois de plus. Elles la subissent déjà comme citoyennes. Puis, lundi dernier, le Conseil du trésor annonçait son intention de geler leurs salaires et de modifier à la baisse les dispositions de leur régime de retraite, entre autres. La partie patronale leur dit maintenant vouloir diminuer leurs conditions de travail pour des objectifs comptables. On leur demande sans cesse d’être plus performantes, d’être toujours plus présentes sans jamais aborder leurs conditions de travail, par exemple la conciliation famille-travail-études. Cela ne tient pas la route aux yeux des syndicats.

Ceux-ci y voient un recul évident vers une époque que l’on croyait révolue au Québec et craignent de plus que le gouvernement soit en train de favoriser un exode de la main-d’œuvre vers d’autres secteurs d’activités, avec des conséquences imprévisibles.

Nos services publics, ce sont essentiellement des travailleuses et des travailleurs. Il est impensable de charcuter leurs conditions de travail sans que cela n’ait d’impacts sur la qualité et le niveau de services à la population. Les syndicats ont d’ailleurs fait valoir de nombreuses pistes d’amélioration pour lesquelles ils sont toujours sans réponse. Notamment, les syndicats souhaitent réduire la privatisation et la sous-traitance qui coûtent de plus en plus cher et améliorer la qualité de vie au travail, par diverses mesures d’aménagement qui demandent de l’ouverture et de la créativité de la part de toutes les parties.

Sources :


Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS)


Fédération des syndicats de la santé et des services sociaux (F4S-CSQ)


Fédération des professionnèles (FP-CSN)


Fédération de la santé du Québec (FSQ-CSQ)


Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN)


Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-FTQ)


Syndicat des employées et employés professionnels-les et de bureau - Québec (SEPB-FTQ)


Syndicat québécois des employées et employés de service (SQEES-FTQ)


Négociations du secteur public - Les profs de cégep ont aussi droit à l’insulte (ASPPC)

MONTRÉAL, le 18 déc. 2014 - L’Alliance des syndicats des professeures et des professeurs de cégep (ASPPC), qui représente l’ensemble du personnel enseignant des cégeps du Québec, dénonce vivement le contenu du dépôt des demandes du Comité patronal de négociation des collèges (CPNC). 

Pour l’Alliance, ce dépôt sectoriel reflète l’idéologie qui sous-tend les autres dépôts du secteur public. « On nous dépose une commande du Conseil du trésor apprêté à la sauce cégep. Le ministre Coiteux nous parle de moderniser les conventions collectives ce qui ne signifie rien d’autre que de passer à la hache nos conditions de travail », dénonce Nicole Lefebvre, vice-présidente de la FNEEQ-CSN.

L’ASPPC dénonce le fait que des gestionnaires qui ne proviennent pas du milieu de l’enseignement souhaitent accroître leur contrôle dans les salles de classe. « Le dépôt du CPNC met de l’avant une approche managériale qui s’inscrit dans le discours sur l’austérité plutôt que de chercher à favoriser l’accessibilité et la réussite aux études collégiales. Le dépôt vise davantage à maximiser le pouvoir arbitraire des directions plutôt que d’améliorer les conditions d’enseignement offertes aux étudiantes et aux étudiants », affirme Mario Beauchemin, président de la FEC-CSQ.

Le dépôt patronal demande notamment davantage de marge de manœuvre managériale pour augmenter la charge d’enseignement, diminuer la sécurité d’emploi et rendre plus difficile l’acquisition de la permanence.

Le 30 octobre dernier, l’ASPPC a déposé ses demandes à la partie patronale. Ces demandes répondent aux défis importants que pose la conjoncture démographique et socioéconomique actuelle. Elles visent notamment à trouver des solutions pour augmenter l’attractivité des programmes d’études, pour favoriser l’obtention d’un premier diplôme postsecondaire et pour octroyer aux enseignantes et aux enseignants les ressources nécessaires pour mieux soutenir les étudiantes et les étudiants en situation de handicap.

Alors que les rencontres à la table de négociation devraient commencer au mois de janvier, l’ASPPC espère que la partie patronale se présentera à la table prête à négocier de bonne foi.

À propos

L’alliance des syndicats des professeures et professeurs de cégep regroupe les syndicats affiliés à la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) et à la Fédération des enseignantes et enseignants de cégep (FEC-CSQ). Réunies, ces deux organisations rassemblent 20 500 membres soit l’ensemble du corps professoral du réseau des cégeps.


Négociation 2015 - La FEESP-CSN dénonce des offres patronales aux allures de reculs

MONTRÉAL, le 18 déc. 2014 - Dans le cadre du renouvellement des conventions collectives du secteur public qui viendront à échéance le 31 mars 2015, les syndicats des secteurs scolaire et soutien cégeps de la Fédération des employées et employés de services publics de la CSN (FEESP-CSN) ont reçu, hier, les offres sectorielles des comités patronaux de négociation.

« Après les offres méprisantes du Conseil du trésor lundi, le personnel de soutien en éducation reçoit ces offres sectorielles comme une seconde gifle, affirme Marjolaine Côté, vice-présidente de la FEESP. Les employé-es de soutien dans nos écoles et nos cégeps, comme toutes les travailleuses et tous les travailleurs du secteur public, feront doublement les frais des politiques d’austérité de ce gouvernement. Tout d’abord, à titre de contribuables, ils seront frappés de plein fouet par les hausses de tarif. Et, de surcroît, on viendra jouer dans leurs conditions de travail et on les appauvrira avec un gel salarial. » ajoute Mme Côté.

Pour Johanne Cadieux, présidente du Secteur soutien cégeps, le projet présenté mercredi par le Comité patronal de négociation des collèges (CPNC) est très inquiétant. « Il est difficile pour nous d’analyser clairement ce projet puisqu’il n’y est question que de grands principes. Toutefois, au travers des enlignements, on entrevoit clairement l’intention d’enlever des droits aux employé-es de soutien pour en donner davantage aux gestionnaires ». Toujours selon Mme Cadieux, les demandes patronales manquent de cohérence. « D’un côté, le CPNC reconnaît les difficultés qu’éprouvent les cégeps à attirer et à retenir du personnel et, de l’autre, il propose d’augmenter la charge de travail et de maintenir le personnel de soutien dans des postes de plus en plus précaires. Comment pense-t-il intéresser des jeunes à venir travailler dans nos collèges ? »

La présidente se dit aussi déçue de constater que le dépôt patronal ne s’attarde pas à trouver des solutions à des enjeux réels. Elle rappelle que le Secteur soutien cégeps a fait un important travail pour cibler ses demandes et apporter des solutions. « Sur la précarité, par exemple, nous proposons des mesures concrètes pour la diminuer, alors que le CPNC semble vouloir l’accentuer. » Ces nombreuses demandes patronales s’ajoutent aux compressions supplémentaires annoncées cet automne. « La réduction des effectifs semblent incontournable pour le gouvernement. Nous répétons, comme tous nos partenaires du milieu collégial, que ces décisions du ministre Bolduc entraîneront inévitablement des coupes dans les services aux étudiants. » déclare Mme Cadieux.

Même constat désolant du côté du secteur scolaire. « Les dépôts des Comités patronaux de négociation pour les commissions scolaires francophones et anglophones (CPNCF et CPNCA) témoignent d’un manque flagrant de considération pour le personnel de soutien des écoles et d’une grande méconnaissance de notre travail au quotidien », soulève Danielle Beaulieu, présidente du secteur scolaire.

« Derrière les mots souplesse, flexibilité et polyvalence, qui reviennent à maintes et maintes reprises dans les cahiers du CPNCF et CPNCA, se cachent principalement deux objectifs, à peine dissimulés : multiplier les tâches des employé-es de soutien et retirer des bénéfices obtenus lors des négociations antérieures. » poursuit Mme Beaulieu. Dans le contexte actuel, avec un éventuel projet de loi de fusion des commissions scolaires qui insécurise l’ensemble des travailleuses et des travailleurs du milieu scolaire, la présidente critique aussi le manque de vision des dépôts.

« Les comités patronaux ne semblent pas comprendre que l’ensemble des acteurs du milieu devra travailler étroitement ensemble dans les prochains mois, pour faire face aux chambardements qui s’annoncent. Avec des demandes patronales importantes sur les mouvements de personnel, les employé-es de soutien deviennent une marchandise que les commissions scolaires peuvent déplacer à leur guise. Rien de bien valorisant pour notre monde ! »

Force est de constater qu’un grand fossé sépare les demandes déposées par les secteurs du soutien scolaire et du soutien cégeps et les documents déposés mercredi par les comités patronaux. « Nous répétons au gouvernement que nous voulons négocier de bonne foi. De son côté, est-il prêt à en faire autant ? Avec ce que nous avons sur la table, la question se pose. » a déclaré Marjolaine Côté. Les rencontres de négociation aux tables des secteurs scolaire et soutien cégeps débuteront en janvier. « Nous sommes déterminés à prendre le temps qu’il faut pour en arriver à un règlement satisfaisant pour tout le personnel de soutien qui se dévoue au quotidien dans nos écoles et nos cégeps. » ont conclu Danielle Beaulieu et Johanne Cadieux. 


Négociations sectorielles dans le secteur collégial - Les fédérations de la CSQ parlent de dépôts patronaux inqualifiables

MONTRÉAL, le 18 déc. 2014 - Les fédérations du secteur collégial affiliées à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), la Fédération du personnel de soutien de l’enseignement supérieur (FPSES-CSQ), la Fédération du personnel professionnel des collèges (FPPC-CSQ) et la Fédération des enseignantes et enseignants de cégep (FEC-CSQ) jugent inqualifiables les dépôts patronaux reçus au cours des dernières heures, tellement leur contenu est général, vague et imprécis.

Les trois organisations syndicales ajoutent que bien que les dépôts patronaux ne font état que de grandes orientations, le contenu de ceux-ci n’en demeure pas moins fort inquiétant pour les membres qu’elles représentent et pour l’avenir du réseau collégial. « L’attitude méprisante, manifestée par le gouvernement avec ses propositions touchant les salaires et les régimes de retraite, s’est poursuivie à travers les dépôts liés à nos conditions de travail. Là aussi, la volonté d’imposer d’importants reculs aux travailleuses et aux travailleurs apparaît claire », déplore-t-on.

Une négociation complexe à prévoir

Les fédérations CSQ du secteur collégial ont d’ailleurs eu droit à des dépôts fortement semblables, bien qu’elles représentent des travailleuses et travailleurs assumant des tâches et responsabilités professionnelles qui leur sont propres. « Le moins que l’on puisse dire est qu’un dépôt aussi général n’est pas pour faciliter le climat de respect, de transparence et de rigueur dans lequel on prétend vouloir voir la négociation se dérouler. »

La FPSES-CSQ, la FPPC-CSQ et la FEC-CSQ sont d’avis que ces demandes sectorielles annoncent une négociation complexe, bien différente de la négociation ciblée qui était souhaitée par les membres. « Le gouvernement a un énorme effort de précision à faire sur ses demandes. Mais nous avons déjà de sérieuses appréhensions sur les tentatives de récupération qui seront faites dans nos conditions de travail. »

Services affectés et cégeps menacés

On ne peut pas effectuer des coupes et des reculs un peu partout sans affecter les services directs aux étudiants et menacer l’existence même de certains cégeps. Nous sommes inquiets pour la survie même du réseau collégial.

Les fédérations du secteur collégial expriment également leur grande déception de ne rien retrouver dans le dépôt patronal pour améliorer la valorisation, l’attraction et la rétention du personnel, des points jugés prioritaires par les membres. « Le gouvernement préfère faire appel à encore plus de flexibilité et de souplesse, ce qui laisse présager une plus grande dévalorisation de nos professions. »

Par ailleurs, les organisations syndicales de la CSQ jugent ces dépôts patronaux si douteux pour l’avenir du réseau collégial qu’elles ne seraient pas surprises qu’ils soulèvent également de sérieux doutes chez tous celles et ceux qui ont l’avenir des cégeps à cœur, à commencer par la Fédération des cégeps.

Volonté de négocier de bonne foi

En terminant, la FPSES-CSQ, la FPPC-CSQ et la FEC-CSQ réitèrent leur volonté d’aborder cette négociation de bonne foi et espèrent grandement que les représentants gouvernementaux travailleront dans le même esprit.

Rappelons que la FEC-CSQ négocie avec la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) au sein de l’Alliance des syndicats des professeures et professeurs de cégep (ASPPC) qui représente l’ensemble du corps professoral du réseau des cégeps.


Négociations du secteur public : des attaques totalement injustifiées contre la retraite ! (AREQ)

QUÉBEC, le 19 déc. 2014 - L’Association des retraitées et retraités de l’éducation et des autres services publics du Québec (AREQ-CSQ) accueille avec étonnement et appréhension les propositions touchant les régimes de retraite déposées par le gouvernement le 15 décembre, en vue des négociations entourant le renouvellement des conventions collectives des employés de l’État.

Invoquant la nécessité de poser des gestes pour assurer la pérennité du RREGOP, le gouvernement propose des reculs importants aux personnes retraitées, actuelles et futures, en majorité des femmes. Les propositions consistent notamment à reporter l’âge d’admissibilité à la retraite de 60 à 62 ans, à augmenter de 4 à 7,2 % les pénalités pour prise de retraite anticipée et à modifier la méthode de calcul de la rente (moyenne des huit meilleures années plutôt que cinq).

Regardons les chiffres !


L’AREQ note que ces propositions ne s’appuient sur aucun argument sérieux, aucune analyse, ni aucun chiffre. Elles apparaissent d’autant plus injustifiées que le RREGOP est actuellement en bonne santé financière. En effet, selon la dernière évaluation actuarielle disponible, la caisse de retraite des participants est capitalisée à 96 %. Toutefois, le Fonds d’amortissement des régimes de retraite (FARR), qui contient les montants devant couvrir les engagements du gouvernement, lui, n’est capitalisé qu’à 60 %. Aussi, pour d’autres régimes comme le RRE et le RRCE, le gouvernement n’a tout simplement pas fait de provisions.

« Si le gouvernement veut assurer la pérennité de nos régimes de retraite, ce à quoi nous souscrivons entièrement, il devrait prendre exemple sur ses employés et mettre de côté l’argent qui est nécessaire pour payer sa partie de rente. Pendant des années, il a joué à la cigale avec les cotisations pendant que nous étions les fourmis. Aujourd’hui, plutôt que de faire face à ses engagements, il voudrait ratatiner le régime pour y cotiser encore moins », souligne le président de l’AREQ, Pierre-Paul Côté.

Pas question d’une indexation conditionnelle


L’AREQ accueille avec appréhension la demande du gouvernement « d’entreprendre des échanges afférents à l’introduction d’une indexation conditionnelle des rentes », telle que libellée dans la proposition déposée le 15 décembre. Cette proposition, qui pourrait avoir pour effet de toucher au service passé, semble inspirée du projet de loi 3. Or, on ne peut en aucun cas comparer la situation des régimes de retraite municipaux avec celle du RREGOP.

La volonté du gouvernement de revoir les mécanismes d’indexation rappelle également aux retraités de l’État le douloureux souvenir de 1982, alors que les rentes avaient été partiellement désindexées. Trente ans plus tard, la situation n’est toujours pas corrigée, de sorte que les personnes retraitées de l’État subissent année après année une perte de leur pouvoir d’achat.

« Ajouter une couche de conditionnalité à l’indexation déjà partielle de nos rentes serait totalement inacceptable ! Geler nos revenus alors que le coût de la vie augmente sans cesse, c’est diminuer encore plus notre pouvoir d’achat et attaquer notre sécurité financière à la retraite. Si le gouvernement s’engage dans cette voie, nous pouvons d’ores et déjà l’assurer qu’il trouvera des dizaines de milliers de personnes retraitées sur son chemin. Elles ont déjà suffisamment subi de pertes depuis 30 ans, il n’est pas question de leur en enlever davantage ! », ajoute M. Côté.

Au cours des prochaines semaines, l’AREQ analysera les impacts de l’offre gouvernementale et consultera ses différents partenaires, que ce soit la CSQ ou les autres associations de personnes retraitées, afin de défendre de la manière la plus adéquate le pouvoir d’achat de ses membres.


Négociations dans le secteur public : Une offre gouvernementale qui donne froid dans le dos (AQRP)

QUÉBEC, le 19 déc. 2014 - L’Association québécoise des retraité(e)s des secteurs public et parapublic (AQRP) prend acte de l’offre présentée cette semaine par le président du Conseil du trésor, M. Martin Coiteux. Autant sur le plan de la diminution marquée des avantages du régime que sur celui de l’introduction une indexation conditionnelle de la rente de retraite, le gouvernement tente visiblement de transposer dans le secteur public l’esprit controversé du projet de loi no 3. L’AQRP craint qu’une telle approche ait pour conséquence d’insécuriser et de pénaliser financièrement des centaines d’autres milliers de familles québécoises.

Plusieurs modifications au Régime de retraite des employés du gouvernement et des organismes publics (RREGOP), tel que présentées, auraient pour conséquence directe de réduire le montant net de la rente alors que la moyenne actuelle s’établit à aussi peu que 19 000 $. L’AQRP se questionne donc fortement sur la qualité et la rigueur de l’évaluation faite au préalable par le gouvernement afin d’entreprendre et de justifier une démarche qui aurait des impacts financiers et économiques devant lesquels on ne peut rester indifférent. L’AQRP comprend mal l’obstination du gouvernement Couillard à vouloir sonner le glas d’un modèle qui constitue pourtant une richesse collective et qui mérite toujours d’être maintenu et développé.

« À ce stade-ci, nous tenons à exprimer notre solidarité avec les quelque 540 000 employés de l’État qui auront sans doute à se mobiliser pour préserver le droit à une retraite prévisible et décente. Nous invitons particulièrement les quelque 300 000 retraités du secteur public à se retrousser les manches en 2015 et à se regrouper afin de faire valoir leurs inquiétudes et revendications communes dans ce dossier. La sécurité financière à la retraite et l’avenir de nos enfants, c’est trop important », a fait valoir le président de l’AQRP, M. Donald Tremblay.

L’AQRP invite toutes les personnes aînées et retraitées des secteurs public et parapublic qui sont préoccupées par l’avenir de leur régime de retraite à joindre l’Association. Les personnes intéressées à obtenir plus d’information sur l’AQRP peuvent consulter le www.aqrp.qc.ca ou appeler au 1 800 653‑2747.


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