Urgence d’agir
Tout comme le commissaire, la CSQ constate l’urgence d’agir tant sur le contrôle des coûts et les iniquités d’accès que sur les problèmes liés aux pratiques prescriptives et à l’usage des médicaments. Toutefois, la Centrale considère essentiel de se préoccuper également des règles pour encadrer plus efficacement l’industrie pharmaceutique.
La CSQ continue de croire que seul un régime universel géré par l’État, intégré au système public de santé et encadré par une politique publique du médicament améliorée, permettrait de contrôler adéquatement les coûts et l’usage des médicaments d’ordonnance.
Des recommandations louables
Certaines recommandations du commissaire semblent avoir été largement inspirées par les régimes suédois et néo-zélandais. Pensons notamment à la révision de la liste et du processus d’inscription des médicaments couverts par le régime général d’assurance médicaments, sans oublier la création d’un plan d’action provincial sur la prescription et l’usage des médicaments.
De plus, la CSQ se questionne sur le choix du commissaire dans sa recommandation de limiter l’obligation de transparence de l’industrie pharmaceutique aux seuls établissements de santé et groupes de médecine familiale (GMF). Il y aurait pertinence d’étendre cette mesure à l’ensemble du réseau de la santé et des services sociaux.
« Nous souhaitons ardemment que le gouvernement Couillard intègre dans ses travaux les constats du commissaire et lance une vaste consultation sur le projet de loi 197 visant à réduire les coûts d’approvisionnement des médicaments au Québec », conclut Pierre Jobin.