« Le rapport est clair quant à l’inadéquation entre les besoins réels des élèves et les ressources nécessaires pour pouvoir y répondre. Pour nous, il s’agit d’une question fondamentale au cœur même de la mission du réseau public d’éducation : l’égalité des chances », fait valoir la vice-présidente de la CSQ, Line Camerlain.
Plus particulièrement, la Centrale salue les priorités ciblées par le Protecteur du citoyen pour établir ses recommandations, à savoir offrir des services en fonction des besoins réels des élèves, établir un seuil minimal de services et favoriser une action coordonnée et la collaboration des intervenants.
La CSQ rappelle qu’à de nombreuses reprises, le personnel de l’éducation - tant du côté des professionnels, des enseignants que du personnel de soutien scolaire - a dénoncé le fait que les services sont établis en fonction du financement et de l’enveloppe disponible et non des besoins des élèves. « C’est vraiment l’aspect central du rapport, et c’est dans cette direction qu’il faut aller ! Parce que c’est précisément là que le bât blesse : il existe un fossé entre ce que la loi prescrit et ce qui se passe sur le terrain. Le personnel sonne l’alarme depuis un moment, les parents aussi, et aujourd’hui cette enquête confirme les échos des milieux. En d’autres mots, on fait trop souvent ce qui est possible plutôt que ce qui est nécessaire. Et ce n’est pas acceptable », insiste Line Camerlain.
Le réseau doit pouvoir fournir les services dont les élèves en difficulté ont besoin pour assurer leur réussite éducative, et ces services doivent être offerts équitablement, sans disparités entre les régions et même entre les établissements. Là aussi, le rapport du Protecteur du citoyen met le doigt sur un enjeu important, soit l’accessibilité aux services, selon la Centrale.
Finalement, la CSQ se réjouit également que le Protecteur du citoyen s’inquiète du fait qu’une grande proportion de parents doivent recourir à des services professionnels au privé alors que ces services devraient être offerts gratuitement aux élèves qui en ont besoin. Une situation hautement préoccupante alors que le réseau scolaire doit conjuguer avec la pénurie de personnel qui ne fait qu’aggraver les constats qui se dégagent de ce rapport.
La Centrale souhaite que les recommandations du Protecteur du citoyen soient mises en place par le ministère de l’Éducation et que la collaboration entre les acteurs du milieu scolaire soit mise à contribution pour trouver des solutions.
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