« Les longs délais et les difficultés d’accès à un service sont à l’origine de 37 % des plaintes fondées à l’endroit des ministères et des organismes, nous apprend la Protectrice du citoyen. Les gouvernements qui se sont succédé ont toujours laissé croire que l’on pouvait couper dans les budgets et réduire le personnel sans qu’aucun service à la population ne soit touché. Il n’y a rien de plus faux », constate Lucie Martineau, présidente générale du SFPQ.
Pour pallier son manque de ressources, l’État a de plus en plus recours à la sous-traitance vers le privé, mais ne parvient pas à s’assurer de la qualité des services prodigués. La Protectrice déplore une « déresponsabilisation » de la façon dont les services sont offerts. Le SFPQ exige que le gouvernement réponde promptement aux doléances de la Protectrice du citoyen en s’attaquant à la sous-traitance plutôt que réduire considérablement les programmes.
« Le personnel de la fonction publique et parapublique du Québec est un incontournable pour faire respecter les lois, administrer les programmes et mettre en place des projets afin d’améliorer la qualité de vie des citoyennes et des citoyens. Le recours abusif à la sous-traitance pour pallier la diminution de services coûte jusqu’à 4 fois plus cher que l’embauche de personnel au sein de la fonction publique et parapublique, et ce, sans compter l’absence de contrôle quant à la prestation de services », conclut Mme Martineau.