A la suite de cet exercice, la SRC a émis, à l’intention de Santé
Canada, de qui elle avait reçu ce mandat, diverses recommandations.
L’une d’elles souligne l’urgence d’investiguer l’électrosensibilité, de
développer des critères permettant de diagnostiquer et bien traiter
cette condition, entrainant conséquemment une autre recommandation, soit l’établissement d’une procédure permettant à la population de rapporter ses symptômes en lien avec cette condition.
Bien que La SRC n’ait pas jugé bon de recommander de réduire de façon
significative les limites d’exposition, son rapport met tout de même
l’accent sur la nécessité de poursuivre les études en évoquant la
possibilité que de nouvelles conclusions viennent contredire ce qui est
considéré comme la prépondérance actuelle. Cette assertion prend tout
son sens à la lumière de la multitude d’études scientifiques révisées
par des pairs indiquant des effets biologiques nocifs à des niveaux
d’exposition bien en-dessous des limites du Code de sécurité 6. De plus, nombreux témoignages de gens souffrant de symptômes, tous similaires, suite à l’installation de compteurs intelligents, sont en concordance avec les résultats d’une première étude en Australie démontrant les effets nocifs sur la santé des compteurs intelligents. La Dre Lamech conclut que les compteurs intelligents « peuvent avoir des
caractéristiques uniques qui abaissent le seuil de développement des
symptômes des gens ».*
Or, malgré cela et avant même que la Phase 1 du déploiement des
compteurs intelligents soit finalisée, Hydro-Québec sollicite à nouveau
l’autorisation de la Régie de l’énergie, dont les audiences ont lieu
cette semaine, afin d’étendre le déploiement à tout le reste de la
province. La Régie de l’énergie ayant fait savoir qu’elle refusait
d’entendre les arguments sur la santé et Hydro-Québec utilisant le Code de sécurité 6 comme sa principale justification pour ce qui est du
déploiement de ces compteurs, il appert d’autant plus primordial que ce
Code protège adéquatement la population.
La Chine, l’Italie, la Russie et la Suisse ont adopté des lignes
directrices 100 fois plus sévères, comparativement au Code 6. Comment ce code, l’un des plus laxistes au monde et faisant abstraction des impacts biologiques sur la santé des technologies sans fil, lesquelles sont en constante progression, pourrait-il réellement protéger les citoyens ?