Occuper un espace publique à Sherbrooke, Tel le liberty Square à New York ou le square Victoria à Montréal , résonne très bien à mon oreille. Seulement, je crois bien qu’il faudra que les Sherbrookois attendent que le temps le permettre. L’hiver sera un excellent moment pour s’organiser, ici à Sherbrooke. Il suffit de prendre le temps de former un comité solide et motivé par le projet , qui pourra y consacrer du temps tout au long de la saison froide.
J’aime beaucoup m’imaginer vivre dans un endroit publique accompagné d’êtres humains qui réclament un meilleur monde. Je suis persuadé qu’en s’entourant de personnes concernées face aux changements inévitables auquel le monde entier fait face, il sera possible de s’éduquer de façon autonome. Ainsi, nous allons s’inspirer ensemble pour bâtir un Sherbrooke plus démocratique, un Québec plus démocratique et bientôt, un monde meilleur . Partager nos connaissances personnelles, parcourir différents évènements gratuits déjà organisés dans la ville, lire différents ouvrages, explorer l’art, le jardinage, la menuiserie etc.
Une fois installé, il serait aussi de notre devoir d’organiser différents ateliers, conférences ou encore diffusions de documentaires pour offrir à la population. Aussi, nous allons devoir instaurer des assemblés générales journalières pour pouvoir poursuivre cette occupation à travers un processus démocratique. Créer un espace où on prend le contrôle de notre avenir dans un but de bien être commun. Je sais que c’est ensemble qu’il sera possible d’influencer les procédures actuelles, alors il faut qu’on montre à notre entourage que nous sommes fort. Lorsque des être humains sont regroupés, motivés par de bonnes valeurs et en plus connectés aux prises de décisions qui les touchent, on peut commencer à parler d’une société viable. Créons là ensemble localement, l’été prochain à Sherbrooke.
Il faudra s’inspirer des différents mouvements organisés actuels, tel celui de Wall street, qui semble être solidement instauré au Liberty Square. Présentement, différents services sont offert aux occupants, tel des soins de santé ou encore de la distribution de nourriture. De plus, des assemblés générales sont organisé chaque jour et la présence d’artistes de tout genre fait rayonner l’endroit. Les occupations ont la puissance de démontrer à la population d’une ville, comment se déroule la démocratie directe, son efficacité et ses effets bénéfiques. Car, c’est en émettant des idées à travers les assemblés générales que le mouvement Occupy Wall Street a pu perdurer dans le temps et prendre sa place à travers le monde.
Est-il utile de vous rappeler que nous vivons actuellement dans une ville étudiante endormie ? Tout comme à travers le Québec, on a l’impression de n’avoir aucun pouvoir politique. Est-ce que je me trompe ? Je crois que nous sommes victimes d’une structure qui nous éloigne de cette politique. On ne nous a jamais réellement appris à prendre la parole à travers notre processus d’éducation. Ni au primaire, ni au secondaire, ni au cegep et quand on arrive à l’université, c’est la même chose, les associations étudiantes sont en manque constant de représentant et les AG sont impopulaires. Mais lorsqu’on annonce une AG de grève, là c’est une autre histoire. Parce que là, les étudiants en colère se pointe le bout du nez en se regardant le nombril et nous dises : "Vous revendiquez la hausse des frais de scolarité dans le but d’atteindre une éducation accessible pour tous, et là, vous nous empêchez d’aller à nos cours, est où la cohérence la d’ans ?" Voilà un discours classique emprunt d’une vision égoïste à court terme. C’est d’ailleurs un excellent reflet de la perte de l’intérêt collectif à travers le changement sociétal. Je dois avouer que je suis attristé de voir qu’il est bien plus populaire chez nos universitaires, de se saouler lors des magnifiques 5 à 7 que d’assister à une AG. Mais bon, je reste compréhensif en me disant que c’est principalement la faute du système dans lequel, nous, pauvres étudiants, avons grandis.
Pour conclure, je souhaite voir une université de Sherbrooke qui déborde de participation politique et de projets sociales innovateurs. Je souhaite voir une ville où la conscience sociale est partagée et où tout le monde a la possibilité de se développer équitablement. Je souhaite voir des sourires à profusion et un bien être collectif permanent. Allez hop, au travail chers citoyens !
* Je pensais utiliser ce texte pour le prochain rassemblement occupons Sherbrooke, alors si vous avez des idées pour l’améliorer, je serais ravis de les entendre.
Merci de m’avoir lu.
Avec amour,
Jérôme.