« Tout le monde paye pour la RAMQ, pour l’assurance-emploi, pour Hydro-Québec. En échange, tout le monde y a accès. Ça fonctionne comme ça pour à peu près tout, sauf une exception qui coûte un demi-milliard $ annuellement au portefeuille collectif. Ce n’est pas normal que l’argent des contribuables des régions serve à financer les écoles privées de Montréal et de Québec ! » a déclaré Manon Massé.
Des décennies de négligence du réseau public ne sont pas la seule source d’iniquité dans les écoles. Si tous les contribuables québécois financent les écoles privées par le biais de leurs impôts, seulement 12% des élèves les fréquentent, et 75% des écoles privées sont à Montréal, à Québec et en Montérégie.
« Les écoles publiques de ma région connaissent de nombreuses difficultés, notamment l’augmentation du nombre d’élèves par classe et le manque de ressources spécialisées. C’est la réussite scolaire de nos enfants qui en souffre », a martelé Émilise Lessard-Therrien, la candidate solidaire dans Rouyn-Noranda-Témiscamingue. « Ma région ne compte aucune école privée. On fait les frais du système à deux vitesses ! »
« C’est un intouchable de la vieille classe politique, mais notre plan reçoit l’appui de 3 personnes sur 4 au Québec. Il est temps de mettre fin aux profondes injustices qui caractérisent le système scolaire québécois, le plus inégalitaire au Canada selon le Conseil supérieur de l’éducation », a expliqué Gabriel Nadeau-Dubois.
« On ne fait pas le procès des parents qui choisissent l’école privée : on fait le procès d’un système qui a fait son temps. Aujourd’hui, Québec solidaire choisit son camp, celui d’une école publique qui joue son rôle de moteur de l’égalité des chances en donnant les moyens de réussir à tous les enfants du Québec », a-t-il ajouté.
Québec solidaire prévoit, en s’appuyant sur de nombreuses études, qu’environ la moitié des élèves qui fréquentent actuellement le réseau privé intégreront le réseau public. Les économies annuelles de 100 millions $ dégagées par la fin des subventions aux écoles privées feront partie d’un plan de réinvestissement global dans le réseau public.
Échéancier de transition
An 1 : Mise sur pied d’un Bureau de transition. Un gouvernement solidaire expliquera à la population, aux parents et administrateurs d’établissements privés quelles sont leurs options.
An 2 : Début des négociations avec les établissements privés souhaitant intégrer le système public.
An 3 : Adoption d’un protocole avec les établissements et début des premières transitions vers le public.
An 4 : Fin des subventions aux écoles privées
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