« La décision annoncée aujourd’hui par le représentant américain au Commerce, consistant à aller de l’avant avec une révision bilatérale É.-U.-Mexique de l’Accord de libre-échange nord-américain, dénote une incompréhension fondamentale de l’intégration et du fonctionnement des marchés nord-américains. Au lieu de chercher à conclure le plus rapidement possible une entente bilatérale et d’exercer de la pression sur le Canada pour qu’il fasse des concessions inacceptables, les négociateurs auraient dû plutôt suivre un procédé trilatéral plus réfléchi et axé sur le consensus.
Les négociations appellent aux compromis et à la compréhension des intérêts fondamentaux de chaque nation et de la nécessité pour les gouvernements de représenter et protéger les intérêts de leurs citoyens. La renégociation de l’ALENA a commencé à tracer la voie vers une nouvelle entente qui pourrait pallier les dommages et la destruction causés par l’entente originale en défendant les droits des travailleurs au Mexique, en renforçant les règles d’origine afin de favoriser le secteur manufacturier et les emplois en Amérique du Nord, ainsi qu’en révisant le mécanisme de règlement des différends entre investisseurs et États afin de réduire le pouvoir des grandes sociétés. Ces étapes positives doivent être renforcées par une entente trilatérale qui inclut les trois parties originales et qui est entièrement exécutoire.
Nous demandons avec insistance au gouvernement canadien de travailler de façon créative avec les autres parties afin d’en arriver à un nouvel accord de libre-échange qui va réellement protéger et encourager les intérêts des travailleurs au Canada et à l’échelle de l’Amérique du Nord. »
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