« Québec solidaire invite aujourd’hui le mouvement souverainiste à repenser profondément sa stratégie vers l’indépendance du Québec. Une vision de la souveraineté sans contenu social est de moins en moins populaire, on le voit de sondage en sondage. Il faut passer à autre chose. Ce n’est pas en entrainant les Québécoises et Québécois, qui ont soif d’un changement politique, vers une troisième victoire du « non » que nous ferons avancer la cause de l’indépendance. Notre parti offre donc à la population du Québec une option nouvelle, qui suscite de plus en plus d’intérêt : celle de mettre en branle un processus d’assemblée constituante, une assemblée citoyenne élue au suffrage universel, dès le premier mandat d’un gouvernement solidaire. Son mandat : engager les citoyens et citoyennes dans l’élaboration d’une constitution pour le Québec et dans un choix politique concluant sur l’avenir du Québec » souligne Andrés Fontecilla.
« Comme on le sait maintenant, une simple campagne publicitaire de 30 jours avant un référendum est loin d’être suffisante pour convaincre les Québécois.es de faire l’indépendance. Ce que mon expérience dans le mouvement souverainiste et dans le mouvement des femmes m’a appris, c’est l’importance de prendre le temps de bien convaincre les gens pour qu’ils adhèrent à la cause souverainiste. Alors que j’étais présidente de la Fédération des femmes du Québec à l’aube du référendum de 1995 et porte-parole d’Option citoyenne en 2004, nous avons choisi de prendre une année complète pour discuter de la question de l’indépendance. Dans les deux cas, alors que l’accueil était plutôt tiède au début du processus, les deux organisations que j’ai dirigées ont décidé respectivement à 80 et 95% d’appuyer la souveraineté du Québec à l’issue des consultations. C’est à ce type d’initiative que nous convions la population avec notre assemblée constituante », a lancé la députée et porte-parole solidaire.
« Pour convaincre de nouvelles personnes de joindre les forces souverainistes, il faudra repenser l’indépendance dans le cadre d’un projet de société qui mènera à l’amélioration des conditions de vie du plus grand nombre. Couplée à un réel projet social, la démarche de constituante est rassembleuse, car elle permettra d’élargir la base sociale et électorale du camp souverainiste avec l’inclusion de communautés traditionnellement en marge de la cause souverainiste. Voilà, pour nous, les bases d’un travail collectif constructif pour l’indépendance. Pour avancer dans un dialogue constructif, il est incontournable que les autres formations politiques souverainistes soient également transparentes sur leur stratégie d’accession à l’indépendance. Nous les invitons à mettre cartes sur table », a conclu le porte-parole de Québec solidaire.