« Depuis quelques jours, la Coalition avenir Québec et le Parti québécois rivalisent pour s’autoproclamer les plus incorruptibles pendant que Jean Charest s’autodécerne la note de 8 sur 10 dans la lutte à la corruption et fait des blagues sur ses adversaires. Paradoxalement, personne n’a voulu s’engager sur la série de mesures communes que nous proposons », regrette Amir Khadir, candidat de Québec solidaire dans Mercier.
« Nous les invitons à faire preuve de maturité et à s’unir autour de la plateforme commune que nous leur soumettons et qui reprend plusieurs de leurs propositions. », plaide Françoise David, porte-parole de Québec solidaire.
Les recherches de Québec solidaire ont démontré que ces partis ont bénéficié de financement illégal provenant d’entreprises. À titre d’exemple, la firme d’ingénierie Axor a été condamnée en 2010 pour l’utilisation d’un stratagème de prête-noms à la suite des dénonciations d’Amir Khadir. Le PLQ, la PQ et l’ADQ (aujourd’hui fusionnée à la CAQ) avaient bénéficié de ces dons illégaux et ont dû les rembourser.
« C’est un problème commun à tous ces partis et sa résolution passe par une solution commune », ajoute Mme David.
Les solidaires invitent les partis à signer une déclaration dans laquelle ils s’engagent à soutenir la mise en place rapide de mesures visant à :
* Abaisser le plafond des dons individuels ;
* Augmenter la contribution publique au financement des partis ;
* Abaisser le plafond des dépenses permises dans les campagnes électorales et de le compenser, en partie, par le financement public de certaines dépenses (publicités télévisées, distribution du programme politique à tous les citoyens et citoyennes par l’État, etc.) ;
* Exiger plus d’information sur les donateurs, dont l’identité de l’employeur ;
* Fournir plus de ressources humaines et financières au Directeur général des élections pour combattre le financement illégal et être en mesure d’effectuer un véritable travail de vérification, d’inspection et de recherche ;
* Mettre en place des sanctions plus sévères pour ceux qui contreviennent à la loi.