La présidente de la FSQ-CSQ, Claire Montour, reproche au chef du Parti libéral du Québec de prendre des engagements en santé où les intérêts de la population ont été mis de côté pour plutôt privilégier les riches, les médecins et le secteur privé.
« Pour rendre le réseau public de santé plus efficace, Philippe Couillard propose rien de moins que de l’affaiblir encore plus. En effet, sous prétexte de réaliser des économies, qui se traduiront nécessairement par des coupes dans le réseau, le chef du PLQ suggère ensuite d’investir ces sommes pour bâtir en parallèle un réseau de santé privé, qui sera accessible aux mieux nantis. C’est une façon déguisée de condamner notre réseau public de santé à mort à plus ou moins long terme », dénonce Claire Montour.
Des ressources publiques siphonnées
La présidente de la FSQ-CSQ est d’autant plus choquée que le chef du PLQ ambitionne de siphonner une partie des ressources du réseau public pour favoriser une nouvelle structure hors du réseau public.
« Alors que notre réseau public n’est surtout pas en surplus de ressources, Philippe Couillard veut transférer un certain nombre de professionnels de la santé des services de radiologie et des tests de laboratoire vers ses nouvelles cliniques. C’est absurde de croire que c’est avec de tels remèdes qu’on va remettre sur pied notre réseau public de santé », proteste la syndicaliste.
Quant à sa proposition d’accueillir 2 000 infirmières praticiennes spécialisées, la FSQ-CSQ s’en réjouit, mais précise que leur place est dans le réseau public de santé, au service de l’ensemble de la population, et nulle part ailleurs.
Les intérêts de la population négligés
Claire Montour se dit extrêmement déçue de ces propositions venant d’une personne qui aspire à devenir premier ministre.
« L’exigence première de cette fonction est d’avoir à cœur la défense des intérêts de l’ensemble de la population. Malheureusement, Philippe Couillard vient de démontrer qu’il est incapable de s’éloigner des intérêts de ses pairs et des milieux financiers qui lui sont familiers. Bref, l’ancien ministre de la Santé vient de faire la preuve qu’il ne croit tout simplement plus au réseau public de santé », conclut la présidente de la FSQ-CSQ, Claire Montour.