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Politique québécoise

Projet de loi sur les signes religieux - Le coup de force de François Legault mine les droits des Québécoises et des Québécois (QS)

QUÉBEC, le 16 juin 2019 - Les porte-parole de Québec solidaire, Manon Massé et Gabriel Nadeau-Dubois, se rappelleront longtemps d’une fin de semaine marquée par le coup de force de la CAQ pour adopter deux projets de loi controversés sur l’immigration et les signes religieux. Par ailleurs, le gouvernement a profité du bâillon sur le projet de loi 21 pour s’octroyer en douce des pouvoirs qu’il n’avait pas osé présenter avant la toute dernière heure.

« Le 27 juin 1975, les élu-es du peuple québécois ont adopté à l’unanimité la Charte québécoise des droits et libertés de la personne. Aujourd’hui, les élu-es de la CAQ ont bâillonné les oppositions pour suspendre les droits et libertés de nos concitoyennes et de nos concitoyens. Pour François Legault, c’est une triste façon de passer à l’histoire de notre démocratie », a affirmé la porte-parole de Québec solidaire, Manon Massé, au Salon bleu de l’Assemblée nationale, dimanche, pendant l’adoption forcée du projet de loi 21 sur les signes religieux.

Devant l’intransigeance du gouvernement, le responsable du dossier des institutions démocratiques pour Québec solidaire, Sol Zanetti, a tenté le tout pour le tout en déposant un ultime amendement qui aurait permis d’élargir l’application de la clause de droits acquis pour soustraire le plus de gens possible à l’application de cette loi. Une proposition qui n’a pas résisté au bulldozer caquiste.

« Cela aurait au moins permis aux personnes déjà employées par l’État et portant un signe religieux de conserver leur emploi même si elles changent de poste, ainsi qu’aux enseignantes qui n’ont pas de poste permanent de le conserver. Un autre amendement aurait autorisé, par simple humanité, les étudiants et étudiantes qui suivent présentement une formation postsecondaire et qui porte un signe religieux d’accéder aux professions visées par la législation », a expliqué Sol Zanetti.

Deux bâillons en deux jours

Au terme d’une session parlementaire menée dans le chaos et la partisanerie par le leader parlementaire du gouvernement, Simon Jolin-Barrette, le premier ministre François Legault a choisi de mettre fin à la délibération démocratique en imposant deux bâillons coup sur coup pour faire adopter deux projets de loi dont l’urgence n’a jamais été démontrée.

« François Legault n’est pas le roi du Québec, c’est le premier ministre. Nous sommes en démocratie et la majorité des gens n’a pas voté pour son parti : il doit travailler avec les oppositions plutôt que les bâillonner. Surtout à l’égard de projets de loi aussi importants qui auront un impact direct sur nos concitoyennes et nos concitoyens », a déploré le porte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois.

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