Selon l’Organisation internationale du travail, il n’y a pas moins de 67 millions de travailleuses et travailleurs domestiques dans le monde, et ce, sans compter les enfants. Au Québec, on estime à 25 000 le nombre de travailleuses domestiques. Ces travailleuses et travailleurs effectuent pour leur employeur toute une gamme de travaux : le lavage, le ménage, les repas, le gardiennage d’enfants, en passant par le gardiennage de chiens ou de chats, etc.
« Il ne faut pas être hypocrite, les conditions d’exercice d’emploi de cette catégorie de travailleuses sont à la limite de l’esclavage. Elles doivent souvent travailler de 50 à 70 heures par semaine avec un salaire de misère que l’on estime à environ 6 $ l’heure. Ces travailleuses n’ont pratiquement aucun droit, aucune protection en matière de rémunération, de durée du travail, de repos, de santé et sécurité au travail et de liberté syndicale. Il faut que ça change, et le Canada peut le faire en signant la convention n° 189 concernant le travail décent pour les travailleuses et travailleurs domestiques de l’Organisation internationale du travail », déclare le secrétaire général de la FTQ, Serge Cadieux.
« Comme si ce n’était pas assez, ces travailleuses, souvent isolées dans leur milieu de travail, sont souvent victimes d’abus de toutes sortes ; physique, mentaux, voire sexuels. Comme la plupart sont d’origine étrangère, ignorantes de leurs droits, elles vivent dans la crainte d’être renvoyées si jamais elles osaient se plaindre. Le Canada doit signer la convention n° 189 et le Québec doit ajuster ses lois du travail afin de protéger les travailleuses et travailleurs domestiques, nous n’avons pas le droit de les abandonner », conclut la vice-présidente représentant les femmes à la FTQ, Joëlle Ravary.
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