« Le gouvernement avait promis à tous les chauffeurs et propriétaires de taxis et limousines qu’il n’y aurait jamais deux régimes de permis. Coup de théâtre : il revient maintenant sur sa parole. Le gouvernement fait par la porte arrière ce qu’il avait juré de ne pas faire par celle de devant », tonne Benoit Jugand.
Cet amendement permet d’introduire deux classes de permis pour les projets-pilotes. Or, d’autres dispositions du projet de loi donnent au ministre le pouvoir de rendre permanents les projets-pilotes. « Bref, les projets-pilotes pourront devenir un régime parallèle conçu sur mesure pour Uber. À l’origine, les projets-pilotes devaient être conformes à la loi. Le gouvernement est en train de dénaturer lui-même son projet de loi en permettant que ses projets-pilotes échappent à l’esprit de la loi. Le lien de confiance est rompu ».
« On pensait enfin être arrivés à un compromis acceptable après deux ans de yoyo. Le gouvernement laisse tomber les chauffeurs et met encore une fois la paix sociale à risque », déplore Benoit Jugand.