La CSN représente près de 180 000 travailleuses et travailleurs œuvrant dans le secteur public - santé, éducation, organismes gouvernementaux - et dans le secteur municipal, et ce, sur l’ensemble du territoire du Québec. « Il va sans dire que ce projet de loi touche plusieurs de nos membres. Nous ne pouvons faire fi ni de leurs droits ni de la jurisprudence, qui seront d’ailleurs au cœur des assises de nos réflexions et de nos décisions, assure le président de la CSN, Jacques Létourneau. Par ailleurs, nous sommes profondément désolés de constater que ni le débat virulent qui a permis à tous de constater une division certaine de la population sur son projet de charte, ni les interrogations soulevées par plusieurs sur les principes fondamentaux d’égalité et de justice qu’elle remet en cause, n’ont amené le gouvernement à faire preuve de plus d’ouverture et de recherche d’un consensus large. Nous croyons qu’il avait les outils pour le faire. Le seul changement de l’appellation du projet n’occultera pas les enjeux réels. »
La CSN souhaite que les débats à venir se fassent dans la plus grande tolérance et c’est bien évidemment ce qu’elle prônera dans ses propres rangs. Rappelons que la CSN a toujours privilégié l’adoption d’une charte sur la laïcité qui permet de mieux établir les balises sur lesquelles l’État s’appuie pour gouverner en toute neutralité. Le conseil confédéral qui prendra position devrait se tenir vers la mi-décembre.