« En prévoyant la mise en place d’un centre de recherche action sur les intégrismes religieux et leurs impacts sur la démocratie, les droits de la personne et les droits de la jeunesse, et en interdisant toute ségrégation basée sur l’identité sexuelle ou religieuse, le projet de loi de madame Houda-Pépin vise les bons objectifs. Le gouvernement avec son approche identitaire cible les croyants alors que ce projet de loi avec une approche laïque s’attaque aux intégristes. Nous espérons que le gouvernement y verra une contribution importante pour améliorer son propre projet de loi qui n’a réussi, jusqu’à maintenant, qu’à semer la division parmi la population » a déclaré le président de la FAE, Sylvain Mallette.
La FAE déplore cependant que le projet de loi de la députée de La Pinière ne prévoit aucune mesure pour mettre un terme au financement public des écoles privées dont un grand nombre sont confessionnelles. Incertitude aussi sur le maintien ou le retrait du crucifix à l’Assemblée nationale dont le sort relèverait d’un vote de la députation.
« Au moment où la FAE n’a aucune assurance de pouvoir se faire entendre en commission parlementaire alors qu’il y a rumeur d’élections, nous croyons utile de rappeler au gouvernement que son propre projet de loi est perfectible. En ce sens, la contribution de madame Houda-Pépin mérite d’être soulignée afin qu’on puisse poursuivre avec sérénité les discussions déjà amorcées sur cette question. L’objectif ultime est de parvenir à une plus grande cohésion sociale qui fera de l’égalité entre les hommes et les femmes un élément incontournable de la société québécoise dans le respect de leurs droits, y compris celui de pouvoir travailler sans craindre d’être congédié par le seul fait de porter un signe religieux » a conclu M. Mallette.