Les défenseurs du privé répètent que ceux qui travaillent n’ont pas le temps de passer huit ou dix heures à l’urgence, et qu’ils y trouveront leur compte. « Ça, c’est vrai : à 195 $ la consultation, les gens y trouveront leur compte… à payer ! », s’exclame Jacques Benoit, coordonnateur de la Coalition. « Même s’ils paient avec leur carte de crédit, ça ne sera pas magique, ils devront en payer le solde ! Et c’est l’épaisseur du portefeuille qui déterminera qui aura accès aux soins, et pendant combien de temps ! », ajoute M. Benoit.
La Coalition maintient que plus de privé n’apporte pas plus de ressources au système public de santé. « Ça ne fait que permettre à ceux qui ont les moyens de passer en avant des autres, peu importe la gravité de leur cas », renchérit M. Benoit.
Pour les tenants de plus de privé en santé, ce nouveau commerce de l’urgence médicale n’est pas illégal. Mais pour la Coalition, la légalité n’est pas tout. « Profiter de la maladie des gens pour faire du profit, c’est immoral, clame Jacques Benoit. Nous ne le répèterons jamais assez : la santé n’est pas une occasion d’affaires ! ».