Parce que le meilleur antidote à la montée de la droite c’est la remontée de la gauche
En 2008, près d’un demi-million de personnes ont appuyé les candidats néo-démocrates au Québec. Il faut poursuivre cet élan et envoyer un message fort en faveur d’une orientation progressiste.
Enraciné dans le mouvement coopératif, lié de façon organique avec le mouvement syndical, impliqué dans les groupes de femmes ou les associations étudiantes, le NPD est la voix des hommes et femmes de gauche partout au Canada. Notre organisation présente des propositions essentielles pour changer de direction et se doter d’un gouvernement à l’écoute des besoins des gens. C’est pourquoi il faut annuler les baisses d’impôts accordées aux grandes entreprises, abolir les subventions aux pétrolières qui exploitent les gaz bitumineux, investir dans notre système public de santé, lutter contre la pauvreté chez les aînés, bonifier et protéger les régimes de retraite, diminuer nos émissions de gaz à effet de serre, améliorer le transport en commun et réinvestir dans le logement social et abordable. Comme ce ne sont pas les priorités des conservateurs – évidemment ! – et que nous ne pouvons pas compter sur les libéraux pour tenir leurs promesses, seul le NPD peut apporter ces nécessaires changements.
Parce que la meilleure façon de battre les conservateurs c’est de les remplacer
Lors des deux derniers scrutins, les Québécois ont envoyé à Ottawa de forts contingents de députés du Bloc. Cela n’a pas empêché Stephen Harper de prendre le pouvoir et, grâce à la complicité des Libéraux, de gouverner pratiquement comme s’ils étaient majoritaires. Est-ce vraiment ce que nous voulons répéter ? Les résultats positifs de cette stratégie ne sautent pas aux yeux. Se contenter de contenir les conservateurs c’est faire preuve de bien peu d’ambition. Nous devons maintenant les mettre dehors et les remplacer. Pour y arriver, les progressistes québécois et canadiens doivent travailler ensemble et c’est au sein du NPD que nous pouvons le faire. Il est temps de travailler à mettre la gauche au pouvoir et de participer à la mise en place de politiques progressistes.
Le Bloc québécois présente souvent des idées intéressantes. Il existe toutefois une différence de taille entre nos deux formations. Le Bloc peut le dire tandis que le NPD peut le faire. Pour obtenir un vrai changement il s’agit de faire élire d’avantage de néo-démocrates partout dans la fédération. D’ailleurs, il est tout de même révélateur que le slogan du Bloc soit « Parlons » et celui du NPD « Travaillons » !
Si nous voulons du changement, il faut changer la plupart des députés que nous envoyons à la Chambre des communes. Voter pour les mêmes amènera inévitablement le même résultat et les mêmes politiques dommageables que nous subissons depuis cinq ans.
Parce que le NPD comprend le Québec
Malheureusement, il subsiste toujours dans l’esprit de plusieurs un mythe tenace qu’il est temps de briser. Le NPD serait un parti centralisateur. Même si elle est souvent répétée, cette affirmation n’en demeure pas moins complètement erronée. Sous le leadership de Jack Layton, et grâce à l’apport de Thomas Mulcair, le NPD s’est ouvert au Québec et présente aujourd’hui des positions tout à fait respectueuses de la nation québécoise. En plus de reconnaître, il y a bien longtemps, le droit à l’autodétermination du Québec, le NPD a entrepris de rendre plus concrète et tangible la reconnaissance de la nation. Ainsi, les néo-démocrates ont adopté le principe du fédéralisme asymétrique où le Québec a la possibilité de se retirer d’un nouveau programme fédéral avec compensation financière. Cette option n’est pas disponible à toutes les provinces, mais seulement au Québec. Cela serait particulièrement intéressant, par exemple, dans l’éventualité de la création d’un réseau pancanadien de garderies publiques. Ainsi, Québec pourrait prendre sa part de ce programme et réinjecter cet argent dans notre propre réseau de garderies publiques et créer encore plus de place pour nos jeunes enfants.
De plus, lors du congrès d’Halifax les délégués néo-démocrates ont adopté à l’unanimité une résolution qui prévoit le transfert au Québec des sommes consacrées à la culture et au soutien des artistes afin que Québec devienne le maître d’œuvre de la politique culturelle chez nous. Enfin, une autre résolution prévoyant l’application de la Charte de la langue française dans les entreprises de juridiction fédérale (banques, télécommunications, aérospatial, etc) a également reçu un appui unanime.
Par conséquent, j’appelle tous les progressistes québécois à appuyer le NPD lors des élections du 2 mai afin d’augmenter le poids et la place de la gauche à Ottawa. C’est la meilleure façon de faire changer les choses.
Alexandre Boulerice
Candidat NPD dans Rosemont-La Petite-Patrie