Postes Canada est d’abord arrivée à la table de négociation avec d’importantes demandes de concession. Elle voulait entre autres éliminer le supplément des prestations d’accident du travail, réduire les avantages sociaux des membres à la retraite et supprimer nos congés de maladie. Puis, après nous avoir contraints à remettre le préavis de grève de 72 heures, Postes Canada a annulé l’assurance-médicaments de tous les employés et employées, y compris ceux qui recevaient des prestations d’assurance-invalidité. Après la période de grèves tournantes d’une journée, elle a décrété un lock-out à l’échelle nationale pour inciter le gouvernement Harper à adopter une loi de retour au travail qui porterait un dur coup à nos droits. Oui, Postes Canada a vraiment réussi à rendre cette période très difficile et stressante.
Un changement à la politique de livraison de Postes Canada retarde la reprise de la livraison du courrier
Non satisfaite de s’en être prise aux travailleuses et travailleurs, Postes Canada a modifié sa politique de livraison et les changements auront des répercussions défavorables pour la population. À Montréal, à Windsor, à Hamilton, à Scarborough, à Kitchener et à de nombreux autres endroits, la direction demande aux facteurs et factrices de rapporter à leur installation tout le courrier non livré après huit heures de travail.
Cette nouvelle politique va retarder davantage la livraison du courrier interrompue par Postes Canada le 15 juin dernier.
Le moment de vérité est arrivé : Postes Canada doit assumer la responsabilité de ses actes
La haute direction de Postes Canada doit admettre que l’échec des négociations repose entièrement sur ses épaules. Dès le début, elle a exigé une foule de concessions importantes, sachant bien qu’aucun syndicat ne pourrait les accepter. Son refus d’accepter l’offre du STTP de retourner au travail et sa décision de déclencher un lock-out national lui a coûté des millions de dollars et de nombreux contrats de livraison des colis. Elle a publié des déclarations trompeuses sur nos positions de négociation et a menti au sujet du coût de nos revendications.
Sa décision d’annuler l’assurance-médicaments a causé beaucoup de difficultés et de stress aux travailleurs et travailleuses, en particulier à ceux et celles qui étaient en congé de maladie de longue durée ou qui recevaient des prestations d’assurance-invalidité. La haute direction affirme maintenant être heureuse de nous voir rentrer au travail pour que nous l’aidions à réaliser encore plus de profits. Il est temps qu’elle dise la vérité et qu’elle assume la responsabilité de ses actes.
Solidarité,
Denis Lemelin
Président national et négociateur en chef
28 juin 2011