L’acteur Mark Ruffalo, qui peut se targuer d’avoir été nominé aux Oscars, est la plus récente vedette à s’être jointe à l’opposition qui s’est organisée contre les sables bitumineux de l’Alberta. Il invite désormais la population à participer aux manifestations qui débuteront devant la Maison-Blanche ce samedi, et continueront jusqu’au 3 septembre.
Les organisateurs de ces événements estiment que quelque 1500 personnes sont inscrites pour y participer.
Un porte-parole de Tar Sands Action, le groupe environnemental qui organise les manifestations, a expliqué vendredi que M. Ruffalo ne prévoyait pas se rendre à la Maison-Blanche samedi, mais qu’il comptait y aller « d’ici les deux prochaines semaines ».
Dans un clip mis en ligne sur YouTube plus tôt cette semaine, M. Ruffalo exhorte les Américains « à agir au nom de leurs principes ».
M. Ruffalo a déclaré qu’« au nord, là où se trouvent les sables bitumineux, les terres des autochtones ont déjà été détruites ».
L’acteur s’est déjà opposé publiquement à la fracturation hydraulique. Ce processus d’extraction du gaz naturel est notamment utilisé dans le nord de l’État de New York, où il possède une maison.
Le journaliste écologiste Bill McKibben, qui écrit à propos de la cause environnementale, fait partie de ceux qui feront face à une arrestation samedi. M. McKibben décrit les événements des deux prochaines semaines comme « la plus grande manifestation de désobéissance civile du mouvement de protestation à propos des changements climatiques ».
« Les gens viendront de 50 états pour se faire arrêter », a déclaré M. McKibben vendredi.
Parmi ceux-ci, il y a Margaret Kidder. Celle qui a maintenant obtenu la citoyenneté américaine partira du Montana, où elle habite, pour se rendre à Washington. À l’instar des trois femmes qui se déplaceront avec elle en début de semaine prochaine, M. Kidder affirme être une « grand-mère préoccupée » par les événements.
Dans une entrevue qu’elle a accordée récemment, Mme Kidder s’est désolée des performances de son pays natal en matière d’environnement. Selon elle, il y a peu de normes d’application de la réglementation au Canada.
« Une des conséquences terrifiantes de tout ça, c’est que nous allons quadrupler et quadrupler encore les impacts des sables bitumineux de l’Alberta, car il n’y a presque pas de contrôle exercé par le gouvernement à propos des industries du pétrole et du gaz. Il y en a beaucoup moins qu’ici, aux États-Unis », a-t-elle déclaré.
« Les sables bitumineux sont les plus importants émetteurs de gaz carbonique de la planète... Ils constituent environ 20 pour cent des émissions du Canada à eux seuls. »
Le département d’État américain en est à examiner le projet de pipeline Keystone XL, dont la valeur s’élève à 7 milliards $ US.
Ce pipeline servirait à acheminer du pétrole brut tiré des sables bitumineux de l’Alberta vers des raffineries situées sur la côte du golfe du Mexique en passant par le centre du territoire américain.
Cet article est tiré du site web de Branchez-vous !