Plus de 150 manifestants l’escortaient, rassemblés par le Réseau québécois sur l’intégration continentale, qui regroupe une vingtaine d’organisations populaires, syndicales, de coopération internationale, communautaires et environnementales. Ils exigent la transparence et un véritable débat public au sujet de ces négociations opaques dont les enjeux sont majeurs pour le Québec. Ils ont fait part de leurs préoccupations légitimes concernant la menace que fait poser l’AÉCG sur nos marchés publics, nos services publics, notre culture et notre capacité collective de décider démocratiquement de notre développement. Celui-ci peut et doit se faire davantage par un secteur public fort, bien autant que par le privé, quoi qu’en dise M. Johnson. Un gouvernement avec une once d’éthique aurait d’ailleurs choisi un négociateur dans la sphère publique, non lié à une multinationale française telle Veolia comme l’est M. Johnson, plutôt que de sous-traiter le contrat à gros prix au privé.
Les élus se font refuser les textes et les offres du Québec dans les négociations de l’AÉCG. Le RQIC aussi, qui a vu sa demande d’accès à l’information refusée. Cela devrait suffire à convaincre les Québécois de commencer l’année 2012 sur un pied de guerre contre les croisés qui vivent encore à l’heure de la conquête de marchés le plus déréglementés possible, plutôt qu’à l’heure de la solidarité, de la justice sociale et de l’admission du fait que le système économique qu’ils défendent a déjà fait assez de ravages sociaux et écologiques.
Catherine Caron
Montréal