Parmi toutes ces proclamations qu’il a fait le 31 mai dernier, le président aurait-il simplement oublié de proclamer le mois des fiertés LGBT ? Cela semble peu probable. Le nouveau président américain vient de briser la tradition débutée par Bill Clinton et reprise par Barack Obama.
Le 31 mai, le président n’a ainsi publié que cinq proclamations officielles pour le mois de juin, qu’il a désigné mois de l’accession à la propriété, mois de l’océan, mois de la musique afro-américaine, mois de l’héritage américo-caribéen, et le mois du plein air.
Cela dit cette proclamation, ne change pas grand chose à l’agenda politique ni aux vies quotidiennes des LGBT du pays : c’est avant tout un acte politique et symbolique, destiné à montrer aux LGBT que leurs revendications sont entendues et qu’ils sont des citoyens égals aux autres, que leurs contributions — et leur histoire— méritent d’être soulignées.
Bill Clinton fut le premier président à décréter le mois de juin, mois des fiertés LGBT, en 2000. Il avait alors appelé « tous les américains à célébrer cette occasion avec des programmes, des cérémonies et des activités qui célèbrent nos diversités, et à se rappeler tout au long de l’année des contributions des gais et des lesbiennes américains qui enrichissent notre nation. »
Durant sa présidence, Barack Obama, lui aussi a fait des déclarations semblables tous les ans, le mois de juin, qu’il a proclamé aussi mois du plein-air, de l’accession à la propriété, etc. Cette fois, comme lors du president Bush fils, la décision semble politique.
Des politiciens ont laissé entendre leur déception, dont Nancy Pelosi, qui a publié un communiqué de presse attaquant Donald Trump et son administration, précisant que « La Maison blanche et les Républicains de l’Assemblée attaquent sans cesse les droits des LGBT américains, et coupent des programmes de prévention du sida et les protections pour les enfants trans dans les écoles publiques. De grands progrès pour les droits des LGBT ont été faits au cours des années, mais ils veulent dorénavant rendre les LGBT invisibles. Ces attaques haineuses déshonorent notre pays. »
Jeudi soir, la fille du président Donald Trump - qui est également une conseillère non rémunérée à son administration - a publié sur son compte personnel deux tweets pour « célébrer et honorer la communauté LGBTQ ». Volonté de compenser ? Impossible de le dire, mais des dizaines et dizaines de critiques en ont profité pour attaquer son père qui semblent maintenant ignorer les personnes LGBT, lui qui avait pourtant brandi un drapeau arc-en-ciel, marqué de l’inscription « LGBT for Trump » lors de son discours d’investiture.
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