De Paris, Omar HADDADOU
Les rats, plus nombreux que les habitants à Paris. 4ème ville infestée dans le monde. Effrayant !
En France comme aux Etats-Unis, le désastre environnemental renvoie à l’œuvre d’Albert Camus « La Peste » et celle de Patrick Rambaud « Comme des rats ». Ne vous fiez pas à cet apparat flamboyant qui confère à Paris le statut de capitale des « Lumières » et de rayonnement culturel. Les relents répugnants et les bataillons de rongeurs y sont légion et partout !
Il suffit de déambuler dans un jardin public, traverser une rue, emprunter le métro, les sous-sol humides d’un édifice tant affectionnés par ces mammifères invasifs et nuisibles, sonder une poubelle, accommoder son regard sur un mouvement furtif, pour se rendre compte de l’ampleur de la calamité sanitaire. Selon les Scientifiques, ils seraient 6 millions à musarder dans Paris, trois fois plus que le nombre d’habitants. On se croirait, à s’y méprendre, au lendemain de la première guerre mondiale.
Aux Etats-Unis, New-York surclasse d’une longueur Paris. Il y aurait autant de rats que d’habitants, soit 9 Millions. Aussi plantureux, et à qui on appris à tonitruer patriotiquement « Big Mac, please ! » et « América first ! ». Eric Adams, Maire afro-américain de New-York, se serait-il inspiré des campagnes de mise à prix avec affiche « Wanted » des westerns, pour éradiquer le rongeur. En effet, l’homme politique et policier est parti en guerre contre le mammifère en lançant une campagne d’abattage des rats de la Mégapole à travers une offre d’emploi intitulée « Chef sanguinaire ».
Le postulant percevrait une rémunération de 120.000 à 170.000 dollars. A Paris, Anne Hidalgo Maire socialiste depuis 2014 devrait repartir au plus-tôt en croisade contre les rats qui ont trouvé les conditions idéales pour s’adapter, se nourrir et se reproduire. Les autorités sanitaires tirent la sonnette d’alarme face à leur pullulement. Mais l’élue, ne souhaite pas s’engager dans une bataille qui dégraderait le « potentiel touristique pour les Jeux olympiques ».
Alors on y va pour l’atermoiement qui met du baume dans le cœur de certains Ecolos dont Douchka Markovic, Conseillère de Paris. Elle défend bec et ongle les rongeurs. Eh, oui ! Macron avait asséné moult fois dans ses discours : « Parce que nous sommes la France ! » « Il y a cette frensh touch que l’on ne trouve nulle part ailleurs ». (Je ne peux applaudir, je me suis blessé en bricolant chez moi ).
Décidemment les sursauts incongrus et fantasques ne manquent pas d’inspiration pour briller par l’audace de sortir du lot : « Oui la présence de rats peut être une difficulté lorsqu’il se trouvent dans nos logements et nos caves…Il y a à Paris des rats que je préfère nommer « surmulots » moins connoté négativement. Ils seront toujours présents à Paris quoi que nous fassions. Nous devons changer de paradigme, nous devons nous interroger sur de nouvelles méthodes efficaces et non létales, trouver les méthodes pour mieux les connaitre » a déclaré la représentante du Groupe Ecologiste.
En attendant les actions correctives pétries de rationalité, le constat des professionnels ne souffre d’aucune ambiguïté : « Si les rats viennent en surface, s’ils ont un taux de reproduction élevé, c’est parce qu’il y a beaucoup de nourriture disponible » a fait savoir Paul Simon, Adjoint à la Propreté à la Mairie de Paris. Les déplacements humains contribuent fortement à la propagation du Muridé, dont seule l’urine peut provoquer la mort. Le cas dans Chinatown, Brooklyn et East Side, réputés de laisser traîner toute la nuit leurs ordures sur le trottoir, en est l’exemple édifiant. Une aubaine pour les rongeurs.
La dératisation à Paris relève de la quadrature du cercle et du tabou. On se borne à lustrer le visible en dissimulant la poussière sous le tapis !
O.H
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