NON À L’AUSTÉRITÉ, AU DÉMANTÈLEMENT DE L’ÉTAT SOCIAL QUÉBÉCOIS ET AU PROJET PÉTRO-FÉDÉRALISTE

Depuis son élection, le gouvernement Couillard n’en finit plus de déconstruire notre État social. Il coupe en santé, en éducation et en développement régional. Il attaque les employé-e-s municipaux, les travailleurs et travailleuses du secteur public, les familles avec la hausse des frais de garderie, et les plus pauvres avec ses coupures à l’aide sociale et dans le logement social.

LA POPULATION N’A PAS VOTÉ POUR ÇA

Lors de la dernière élection, le Parti libéral du Québec promettait de s’occuper des vraies affaires. Élu avec une majorité de députés, mais seulement 42% des votes, jamais le PLQ n’a dit qu’il s’attaquerait à nos acquis sociaux. Il ne peut donc prétendre qu’il a reçu un mandat de déconstruire notre État social. Par ailleurs, les résultats de la dernière élection ont démontré une fois plus que notre mode de scrutin ne reflète pas la volonté réelle de la population. Avec un mode de scrutin proportionnel où chaque vote compte réellement, y compris en région, ce parti n’aurait pas obtenu une majorité d’élu-e-s pour faire le contraire de ce qu’il avait annoncé.

LE DÉFICIT : UN ÉPOUVANTAIL

Afin de justifier son virage, le premier geste des libéraux a été d’inventer un déficit de 5,7 milliards $ pour l’année 2014-2015 [1]. Ensuite, il a coupé dans les budgets des différents ministères, soi-disant en ne touchant pas les services. Toutefois, en même temps, il s’empresse de fournir des subventions de près d’un milliard aux entreprises pour les projets du Plan Nord et de la cimenterie de Port-Daniel en la Gaspésie. Il proclame ne pas avoir d’argent pour les besoins et les services aux 99 % de la population mais prône le bar ouvert aux projets du 1 % des multinationales, sous prétexte de créer quelques centaines d’emplois, tout cela se faisant au détriment du respect de la terre, de l’air et de l’environnement.

L’AUSTÉRITÉ : UN REMÈDE DANGEREUX

Selon l’économiste Pierre Fortin, la politique d’austérité du gouvernement Couillard aura pour effet de réduire la croissance économique du Québec de 4,1 milliards $ [2]. Même des organismes financiers internationaux proches des multinationales et du grand patronat, comme le Fonds monétaire international (FMI), reconnaissent que trop d’austérité peut être dangereuse.

Afin de faire taire les critiques à l’égard de son programme d’austérité, le gouvernement Couillard a changé son discours. Il parle maintenant de prospérité, en mettant de l’avant son Plan Nord. Toutefois, ce qu’il ne dit pas, c’est que les emplois créés avec le Plan Nord sont peu nombreux, destinés majoritairement aux hommes, et surtout liés aux fluctuations des prix des métaux et aux profits des multinationales. Ce Plan nord c’est la prospérité du 1% de la population. Un réinvestissement massif dans nos services publics contribuerait à créer davantage d’emplois, notamment pour les femmes, et améliorerait le bien-être des 99% de la population.

L’AUSTÉRITÉ : UNE ATTAQUE AUX ACQUIS DES FEMMES

On attaque d’abord leur autonomie économique avec les propositions gouvernementales de gel de salaire dans la fonction publique, de modifications appauvrissantes des régimes de retraite et de hausse des tarifs dans les garderies.

Ensuite, on attaque leur droit à une maternité librement choisie en remettant en question les programmes de fertilité et l’accès à des services de planification des naissances et l’avortement.

Enfin, on attaque leurs droits de se défendre avec les coupes dans les subventions aux groupes de femmes et au Conseil du Statut de la femme.

L’AUSTÉRITÉ : UN PROJET DE CENTRALISATION DES POUVOIRS

Le gouvernement Couillard a aboli plusieurs leviers essentiels au développement des régions du Québec tels que les Conférences régionales des élus (CRÉ) et les centres locaux de développement (CLD), en plus de fermer plusieurs bureaux régionaux de ministères et organismes et de mettre fin au financement accordé à Solidarité rurale Québec.

Dans le domaine de la santé et des services sociaux, avec l’adoption sous le bâillon du Projet de loi 10, une multitude d’établissements locaux ont été regroupés dans des mégastructures territoriales (CISSS ou CIUSSS) dirigées par des s généraux nommés par le ministre de la Santé et des Services sociaux et pouvant être remplacés à tout moment par ce dernier.

Le pouvoir acquis au fil des années par les citoyen-ne-s au sein des conseils d’administration en santé, dans la vie des régions ou par l’entremise des organismes communautaires est maintenant considéré dérangeant par le gouvernement Couillard. L’avis du 99 % de la population est devenu perte de temps et d’argent.

DERRIÈRE L’AUSTÉRITÉ : UN PROJET PÉTRO-FÉDÉRALISTE

Selon Robert Laplante de l’IREC [3], sous couvert de lutte contre le déficit, le gouvernement Couillard mène une politique fédéraliste afin de faire du Québec une province comme une autre. Il s’inscrit également dans la stratégie pétrolière fédérale en permettant au pétrole sale d’Alberta de traverser le territoire québécois au détriment de l’environnement et des populations, et au profit des multinationales pétrolières. La population québécoise doit en finir avec la dépendance aux énergies fossiles.

CE QU’IL NOUS FAUT : LA SOLIDARITÉ ET L’UNITÉ DE 99% DE LA POPULATION

Québec solidaire est un parti politique composé de femmes et d’hommes issus de divers mouvements sociaux ayant fait le constat qu’il était plus que jamais nécessaire, au Québec, de jumeler la lutte dans la rue à celle de l’arrivée au pouvoir d’un véritable parti politique porteur de ces revendications.

Depuis sa création, Québec solidaire s’est dotée d’une vision et d’un programme politique de justice sociale, féministe, pacifiste, inclusif et faisant la promotion d’un Québec vert. [4]. Notre projet, c’est un projet pour les 99% de la population.

FACE À L’AUSTÉRITÉ LIBÉRALE, QUÉBEC SOLIDAIRE PROPOSE LA SOLIDARITÉ

1- Aller chercher l’argent chez les plus riches
Comparativement aux particuliers, les grandes entreprises s’organisent pour ne pas payer d’impôts. Ce serait 155 milliards que les entreprises auraient mis à l’abri de l’impôt canadien en 2012 [5]. Ces sommes permettraient à l’État d’accorder la gratuité scolaire, l’accessibilité et la gratuité des services en santé partout au Québec, un régime public de retraite décente pour l’ensemble des travailleuses et travailleurs et une rémunération des employé-e-s de l’État tenant compte du coût de la vie.

Pour augmenter les revenus de l’État québécois, Québec solidaire propose à court terme de :
– réinstaurer la taxe sur le capital des institutions financières ;
– mettre fin aux cadeaux fiscaux des plus fortunés et lutter contre l’évasion fiscale ;
privilégier les formes d’impôts justes au lieu du système de taxation régressif ;
– hausser les impôts des particuliers les plus fortunés en faisant passer le nombre de paliers d’imposition de 4 à 10 ;
– instaurer des mesures d’écofiscalité, par exemple taxer davantage les produits nuisibles à l’environnement.

2- Réduire les dépenses de médicaments
Mettre sur pied Pharma-Québec pour économiser 2 milliards $ par an dans les coûts de médicaments. [6]

3- Suspendre les paiements au Fonds des générations
Ce qui permettrait de récupérer un montant de 2 milliards $ pour d’autres missions sociales de l’État québécois.

4- Résister et s’unifier
Les enjeux sont majeurs. Il nous faut résister et participer aux actions des mouvements sociaux. Il nous faut aussi construire une unité large et démocratique qui nous permettrait de gagner. Réfléchir à la grève sociale comme certains groupes le proposent, demeure un élément important de la conjoncture. Pour le calendrier des mobilisations contre l’austérité, consultez : http://coalitionjusticesociale.tumblr.com/

CONTRIBUEZ À LA LUTTE CONTRE L’AUSTÉRITÉ

Appuyez le seul parti de gauche à l’Assemblée nationale. Le seul rempart contre les politiques d’austérité que mènent tour à tour les gouvernements depuis des années.
La destruction s’accélère. Il est urgent d’agir.
Rejoignez-nous !
www.quebecsolidaire.net