En début de soirée, quelque 200 membres du SCFP 301 se sont réunis devant l’hôtel de ville. Ils ont dévoilé une imposante maquette donnant un aperçu de la campagne : un énorme piège à rats avec des enveloppes brunes comme appât. Les cols bleus portaient tous des chandails à l’effigie de la campagne : « Nettoyons Montréal - colsbleuscontrelacorruption.com ». Chacun des quelque 6400 cols bleus de Montréal recevra ce chandail.
Par la suite, Michel Parent, président du syndicat, s’est rendu à la période de questions du conseil municipal. Il s’est adressé aux aspirants à la mairie en ces termes :
« À titre de candidat à la mairie de Montréal, est-ce que vous vous engagez à abolir le système actuel d’octroi de contrats et de collusion pour celui de l’expertise interne, plus efficace et beaucoup moins dispendieux, et ce, dans l’optique de donner le meilleur service à vos citoyens et à moindre coût ? »
Le syndicat des cols bleus compte talonner de près les aspirants sur cette question jusqu’aux prochaines élections municipales en novembre. Il compte organiser d’autres coups d’éclat et prévoit déployer à l’automne une campagne publicitaire d’envergure.
Plus de détails sur cette campagne sont disponibles au www.colsbleuscontrelacorruption.com
« Depuis un peu plus de 30 ans, le nombre de cols bleus dans les neuf arrondissements d’origine de la Ville est passé de 12 000 à 3500. Cette perte d’expertise interne a servi à mettre en place le système de corruption dont on découvre les détails. Pour défaire le système et pour que les Montréalais ne se fassent plus voler, il faut ramener le travail à l’interne. Avec les cols bleus, les coûts sont limités, connus et contrôlés : Montréal paye des salaires conventionnés à ses employés et pas un sou de plus », a expliqué Michel Parent.