Puis, en soirée, le comité exécutif de la FIPEQ-CSQ a présenté ces demandes à ses membres dans le cadre d’une diffusion en direct sur la page Facebook de la fédération. Le dépôt des demandes nationales était la dernière étape à franchir avant de rendre possible le début des négociations.
Alors que les intervenantes et intervenants font face à des enjeux majeurs de pénurie de main-d’œuvre et sont affectés par un épuisement professionnel massif, la FIPEQ-CSQ est d’avis que l’atteinte de ses demandes constituerait un pas dans la bonne direction vers une solution concrète pour contrer ces réalités qui fragilisent le secteur des centres de la petite enfance depuis déjà trop d’années.
Trois demandes prioritaires
La hausse du salaire, la création de postes de soutien aux intervenantes en CPE et l’ajout d’heures dédiées à la préparation pédagogique sont en tête de liste des demandes prioritaires présentées par le Comité de négociation des SIPE affiliés à la FIPEQ-CSQ.
Plus précisément, la FIPEQ-CSQ réclame des hausses salariales d’environ 3,50 $ sur trois ans. Ce montant est composé d’une augmentation en pourcentage combinée à une augmentation en dollars, afin de favoriser l’attraction de la main-d’œuvre. La répartition de la demande d’augmentation tient aussi compte du contexte économique actuel.
En ce qui a trait aux emplois en soutien aux intervenantes, afin d’alléger leur tâche la FIPEQ-CSQ demande que chaque CPE établisse un plancher d’emploi pour des emplois spécialisés ou de soutien en fonction du nombre d’enfants maximal indiqué à son permis. Cette mesure permettrait de diminuer la surcharge de travail des éducatrices.
Finalement, en raison des nouvelles obligations liées à la production du portrait périodique de l’enfant, la FIPEQ-CSQ revendique l’ajout de trois heures de préparation pédagogique par enfant.
Prime COVID-19 rétroactive
Depuis le début de la pandémie, les intervenantes en petite enfance sont en première ligne d’intervention et continuent d’offrir tous les services, et ce, malgré les risques pour leur santé et leur sécurité. Pourtant, elles n’ont eu droit à aucune prime, alors que plusieurs autres corps d’emploi, tant dans le secteur public que privé, ont obtenu de telles rétributions.
Ainsi, en raison de la surcharge de travail causée par la pandémie de COVID-19, la FIPEQ-CSQ a inclus à sa liste de revendications la demande d’une prime COVID-19 rétroactive au 13 mars 2020, pour toute la durée de l’état d’urgence sanitaire.
Reconnaissons le rôle essentiel des intervenantes
Les intervenantes en CPE jouent un rôle essentiel dans la société en offrant tous les services dont les tout-petits et leurs parents ont besoin. Pour la FIPEQ-CSQ, il est inacceptable qu’une profession aussi névralgique n’ait pas plus de reconnaissance de la part des employeurs et du gouvernement.
« Il est temps de reconnaître à leur juste valeur le rôle des intervenantes et leur apport auprès des enfants et de l’ensemble de la société. Désormais, les remerciements ne suffisent plus : une véritable reconnaissance passe par une rémunération accrue et de meilleures conditions de travail grandement méritées pour les intervenantes en CPE, particulièrement dans un contexte de pandémie et de pénurie de main-d’œuvre. Nous espérons que le ministre de la Famille entendra nos demandes dans le cadre de cette négociation », conclut Valérie Grenon, présidente de la FIPEQ-CSQ.
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