Négociation dans les secteurs public et parapublic - Les ressources intermédiaires demandent l’équité - À travail égal, salaire égal (Association des ressources intermédiaires d’hébergement du Québec)
MONTRÉAL, le 13 déc. 2019 - Alors que Québec propose des augmentations salariales de 7 % sur cinq ans pour l’ensemble des employés de l’État, les ressources intermédiaires (RI) s’attendent à ce que leur financement, qui provient à 100% du gouvernement et qui fera également l’objet d’une négociation prochainement, permettent d’offrir des conditions de travail aux préposés aux bénéficiaires qui soient équivalentes à celles du réseau public.
Alors que le premier ministre Legault a lui-même avoué que les préposés dans le réseau public n’étaient pas assez payés, l’Association des ressources intermédiaires en hébergement du Québec (ARIHQ) rappelle que les préposés gagnent en moyenne 10 $ de moins de l’heure en RI que ceux du réseau public. Les 950 RI au Québec, qui hébergent 16 000 personnes vulnérables, voient leurs préposés maintenus dans un état de précarité extrême alors qu’ils fournissent les soins nécessaires au quotidien avec le même dévouement qu’un préposé dans le réseau public.
Mettre fin aux injustices
Les ressources intermédiaires sont essentielles au bon fonctionnement du réseau de santé québécois et représentent une aubaine pour le gouvernement Legault par rapport aux coûts d’un patient dans un CHSLD public « Il est grand temps que Québec mette fin aux injustices qui persistent entre le réseau public et le réseau des RI en le finançant adéquatement. À travail égal, le gouvernement Legault doit offrir un salaire égal à nos préposés ! », martèle Johanne Pratte, directrice générale de l’ARIHQ.
Le gouvernement de la CAQ a d’énormes surplus dans leurs coffres, il serait temps de mettre fin aux iniquités entre le réseau public et celui des RI. Il serait également temps d’offrir un salaire décent aux milliers de préposés aux bénéficiaires, principalement des femmes, qui font un travail important et essentiel auprès de personnes vulnérables confiées aux RI, par le réseau public.
Négociations du secteur public - La Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ) réagit
QUÉBEC, le 13 déc. 2019 /CNW Telbec/ - La Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ) dénonce les offres patronales présentées hier par le président du Conseil du trésor, Christian Dubé. Mais surtout, la manipulation de l’opinion publique et les tactiques malhonnêtes utilisées par le gouvernement risquent de créer des préjudices dangereux, selon la FPSS-CSQ.
Des promesses brisées
« Le président du Conseil du trésor brise carrément la promesse faite par le premier ministre François Legault lui-même alors que celui-ci s’est engagé à valoriser les employées et employés de l’État et à leur offrir minimalement une protection contre l’inflation » proteste Éric Pronovost, président de la FPSS-CSQ. « Disons qu’on en est loin ! » ajoute-t-il.
De plus, la CAQ ose demander au personnel de soutien scolaire de faire davantage de place à la sous-traitance, alors que celle-ci coûte davantage à l’État, en plus d’être l’une des raisons premières de coupure de postes.
Manipulation de l’opinion publique
« En plus, le gouvernement se permet de créer ce qu’il appelle des forums de négociations. Or, ceux-ci auraient dû être instaurés préalablement aux négociations afin de déterminer ensemble les priorités » explique monsieur Pronovost. « On se questionne donc sur la volonté réelle du gouvernement de régler les problématiques actuelles en éducation. Il s’agit d’une stratégie lui évitant tout investissement financier ou de ressources additionnelles, en plus de paraître bon joueur aux yeux de la population » ajoute monsieur Pronovost.
Sans compter le fait que, dans le forum portant sur l’enjeu de la réussite éducative, la CAQ évince totalement le personnel de soutien scolaire du débat, n’ayant même pas la décence d’inviter nos représentants à y participer.
Des offres salariales risibles
Alors que l’inflation est d’environ 2,2 % par année, le gouvernement offre à ses employés 7 % d’augmentation sur 5 ans. Il force un appauvrissement de ses employés totalement inadmissible.
Demandes sectorielle et intersectorielle - Dépôt intersectoriel
Dépôt des offres patronales sectorielles
« La semaine prochaine auront lieu plusieurs dépôts des offres patronales sectorielles. J’ai peur de découvrir à ce moment le peu de considération, voir le mépris, du gouvernement envers le personnel de soutien scolaire » déplore monsieur Pronovost.
Dates à retenir
16 décembre 2019 :
S12-S13 (personnel de soutien anglophone et conducteurs d’autobus)
17 décembre 2019 :
S3 (personnel de soutien francophone)
19 décembre 2019 :
S9 (personnel de soutien Kativik francophone)
Date à confirmer (2020) :
S8 (personnel de soutien Cri francophone)
Dépôt des offres gouvernementales aux secteurs public et parapublic - Choquantes et indécentes, juge le SPGQ
QUÉBEC, le 12 déc. 2019 - Le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) s’indigne des offres gouvernementales déposées aujourd’hui aux secteurs public et parapublic par M. Christian Dubé, président du Conseil du trésor, visant à renouveler les conventions collectives des employés de l’Administration gouvernementale.
« Les employés de l’État ont largement contribué à assainir les finances du Québec au cours des dernières années. Leur apport précieux au bon fonctionnement des institutions québécoises, malgré l’appauvrissement dont ils sont victimes depuis les années 80, n’est toujours pas reconnu. Le retard salarial de 13,2 % de l’ensemble du personnel de l’État québécois par rapport aux autres salariés québécois n’est pas près d’être comblé avec ces offres choquantes et indécentes. Le SPGQ se souviendra du 12 décembre 2019 comme étant la journée du grand gâchis », dénonce Line Lamarre, présidente du SPGQ.
La décision du Conseil du trésor de ne pas consentir la même hausse de salaire à tous ses employés choque et révolte le SPGQ. Le gouvernement a pourtant engrangé un surplus historique de 8,3 milliards $ avant versement au fonds des générations en 2018-2019, ce qui lui conférait toute la latitude voulue pour briser le cycle d’appauvrissement qui afflige ses employés depuis 40 ans. « En dépit du bon sens, le gouvernement a opté pour une ségrégation salariale. C’est parfaitement honteux ! », clame Mme Lamarre.
Cette usurpation des surplus budgétaires au détriment des employés de l’État risque de freiner l’amélioration de la qualité des services à la population québécoise, craint le SPGQ. En agissant ainsi, non seulement le gouvernement creuse l’écart salarial avec les autres salariés de l’État, mais il cautionne la discrimination salariale envers des milliers de femmes à son emploi et refuse de tenir compte de la hausse du coût de la vie, selon le syndicat. Pourtant, le premier ministre a maintes fois martelé que les surplus appartiennent aux Québécois.
« En offrant des augmentations de salaire inférieures à l’inflation, le gouvernement fait fi de ses problèmes de plus en plus criants d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre. Il sacrifie le maintien et le développement de l’expertise gouvernementale, tout en faisant preuve de mépris envers ses employés qui s’échinent au quotidien à rendre des services essentiels à la population québécoise. Cette maigre pitance constitue un affront et une insulte à l’intelligence des employés de l’État. Elle est parfaitement indigne d’un gouvernement envers ses salariés chargés de mettre en œuvre ses politiques », ajoute la présidente du SPGQ.
De ce dépôt, le SPGQ tire la conclusion que le gouvernement ne fait rien pour faire reconnaître la multitude de gestes posés par les professionnels de l’État liés à l’éducation, à la santé, à la culture, à la langue, à l’environnement, à la sécurité, à la justice, aux infrastructures, aux services financiers, à l’aménagement du territoire et au divertissement. « Le gouvernement vient de signifier clairement à nos membres que leur contribution à la stabilité, à la planification, au respect, au rayonnement et à la santé de nos institutions ne mérite pas une reconnaissance adéquate, à la hauteur de leurs responsabilités. Quelle triste journée ! », conclut Mme Lamarre.
Négociations du secteur public - Des offres gouvernementales méprisantes qui ne reconnaissent pas le travail essentiel des employé·e·s du réseau de la santé et des services sociaux (APTS-FIQ)
QUÉBEC, le 12 déc. 2019 - « Alors que nos membres se rendent malades à travailler dans des conditions de travail et d’exercice exécrables et qu’ils et elles n’arrivent plus à offrir des soins et des services de qualité, sécuritaires et accessibles à la population, le gouvernement n’a rien trouvé de mieux que de leur offrir les miettes des surplus gigantesques qu’il a réalisés en grande partie sur leur dos. Ça fait 20 ans que les professionnel·le·s en soins ainsi que les professionnel·le·s et technicien·ne·s de la santé et des services sociaux mangent leur pain noir. Les offres dérisoires sont méprisantes envers ceux et celles qui tiennent le réseau à bout de bras. »
C’est avec ces mots très durs que les présidentes de l’APTS et de la FIQ, Andrée Poirier et Nancy Bédard, ont reçu les offres anémiques du gouvernement du Québec dans le cadre des négociations de la convention collective du secteur public. Alors que le gouvernement dispose d’un surplus important et d’une marge de manœuvre financière significative, le 7 % d’augmentation salariale sur 5 ans - trois points de pourcentage en dessous de l’inflation - offert par le président du Conseil du trésor, Christian Dubé, est insultant pour les travailleuses et les travailleurs et les autres mesures qu’il propose ne font rien pour améliorer les conditions de travail. « Est-ce que le gouvernement croit réellement qu’avec de telles offres le réseau sera plus attractif auprès d’une main-d’œuvre dont il a cruellement besoin ? », ont souligné mesdames Poirier et Bédard.
L’écart salarial condamné à s’accentuer
L’offre gouvernementale est particulièrement offensante lorsqu’on la compare aux prévisions d’évolution des salaires et traitements que le ministre des Finances, Éric Girard, a dévoilées lors de sa mise à jour économique. Avec un taux de croissance moyen de 4,2 % entre 2018 et 2023, cette évolution des salaires est 3 fois supérieure à la proposition dévoilée aujourd’hui.
« Non seulement il n’y a aucune mesure pour réduire l’écart de 13,2 % entre les salaires du secteur public et ceux des autres salarié·e·s québécois·es, mais en plus avec des offres qui sont en deçà de ses propres prévisions d’évolution des salaires, l’offre gouvernementale va accroître le déséquilibre. C’est inacceptable ! », ont affirmé les présidentes de l’alliance APTS-FIQ.
Rien pour attirer et retenir la main-d’œuvre
La pauvreté des offres gouvernementales inquiète grandement les deux organisations syndicales, qui ne voient pas comment le réseau va pouvoir attirer et retenir son personnel. Sans un apport de sang neuf, la surcharge de travail et les heures supplémentaires obligatoires perdureront, entraînant des problèmes de détresse psychologique chez celles et ceux dont la mission première est de s’occuper de la population.
« Ce sont les soins et les services à la population qui seront touchés directement si le gouvernement ne bonifie pas substantiellement son offre. L’équation est simple, moins de personnel implique moins de soins et de services. Et les employé·e·s qui gardent le fort s’épuisent et tombent malades, ce qui pèse encore plus sur notre système public qui doit maintenant prendre soin de ceux et celles qui devaient prendre soin de la population », ont déploré les présidentes de l’alliance.
Les professionnel·le·s en soins et le personnel professionnel et technique écarté
L’alliance APTS-FIQ est sidérée de ne pas être incluse dans le forum sur l’accessibilité aux soins alors que leurs membres dispensent des soins et des services sociaux essentiels à une population vulnérable. Ajoutant l’injure à l’insulte, aucune incidence monétaire n’est associée au forum sur la santé globale où, pourtant, la situation est hautement critique.
« Quel affront de la part du gouvernement envers nos membres et la population. En plus, pourquoi le président du Conseil du trésor ressent-il le besoin de consulter les syndicats pour connaître les besoins du réseau ? Il nous semble que les ministres McCann, Carmant et Blais devraient déjà connaître les problèmes, les solutions que nous proposons depuis plus d’un an, et être à même de savoir que ça prend des investissements majeurs. Est-ce qu’on va encore perdre notre temps ? », ont conclu mesdames Bédard et Poirier.
Dépôt patronal - Une offre déconnectée du marché du travail, selon le SFPQ
QUÉBEC, le 12 déc. 2019 - Le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) rejette les premières offres du gouvernement Legault qui vont creuser le fossé salarial qui sépare la fonction publique du reste du Québec. Les ouvriers et les fonctionnaires de la fonction publique québécoise accusent un retard persistant, année après année, sur le plan de la rémunération.
« En proposant des augmentations de salaire de 7 % sur 5 ans, le gouvernement revient sur son intention d’offrir minimalement le coût de la vie à ses travailleurs. Ses offres représentent un recul de la qualité de vie de milliers d’employés de la fonction publique, ces mêmes personnes qui permettent aux citoyens d’obtenir des services publics de qualité tous les jours », s’insurge Christain Daigle, président général du SFPQ.
Rappelons que, selon le récent rapport de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) le retard salarial de l’ensemble du personnel de l’État québécois se situe à 13,2 % par rapport aux autres salariés québécois. Même lorsqu’on prend en compte les avantages sociaux, le retard de la rémunération globale s’établit à 6,2 %.
« Visiblement l’offre faite au gouvernement pour trouver des solutions concrètes afin de contrer la pénurie de main-d’œuvre qui sévit dans la fonction publique est restée lettre morte. Avec les augmentations de salaire proposées, le personnel de la fonction publique commencera certainement à chercher un emploi ailleurs. Notre demande était pourtant toute simple : offrir des salaires concurrentiels par rapport à ceux des autres employés québécois occupant des emplois équivalents. À fonction égale, salaire égal ! », rappelle Maryse Rousseau, vice-présidente du SFPQ responsable des négociations.
La négociation qui commence porte sur le renouvellement des conventions collectives visant près de 26 000 employés de bureau et techniciens et environ 4 000 ouvriers travaillant au sein de divers ministères et organismes.
Offres salariales aux enseignantes et enseignants - François Legault confine les profs québécois au dernier rang ! (FAE)
MONTRÉAL, le 12 déc. 2019 - Le gouvernement du Québec a présenté cet avant-midi sa proposition salariale à la Fédération autonome de l’enseignement (FAE), dans le cadre des négociations qui doivent permettre de renouveler le contrat de travail des 45 000 enseignantes et enseignants, membres de ses syndicats affiliés. Les majorations proposées sont inférieures au taux d’inflation que le gouvernement anticipe lui-même (2 % pour les trois prochaines années). Cette proposition ne permet pas aux profs québécois de rattraper la moyenne canadienne. Ils resteront les profs les moins bien payés au Canada alors qu’ils contribuent à la vitalité économique du Québec et à son développement.
Comme Philippe Couillard, le premier ministre Francois Legault fait le choix d’appauvrir les profs de l’école publique. C’est de cette manière qu’il prétend prendre soin des enseignantes et enseignants et faire de l’éducation sa priorité. De plus, le premier ministre Legault renie son engagement électoral qui consistait à abolir les six premiers échelons de l’échelle salariale du personnel enseignant.
Le gouvernement propose de majorer les salaires des profs pour chacune des cinq années du nouveau contrat de travail de la manière suivante :
« Avec cette proposition, le premier ministre Legault ignore les effets de la pénurie de personnel, de la désertion professionnelle, des départs précipités à la retraite ainsi que de la détresse psychologique qui se font sentir au sein de la profession enseignante et des écoles publiques, et ce, partout au Québec. Qui plus est, sa proposition salariale va contribuer à les accentuer. François Legault fait le choix non seulement de ne pas soutenir les écoles publiques et les élèves qui les fréquentent, mais aussi de ne pas reconnaitre la profession enseignante, dont 73 % de ses membres sont des femmes », déclare Sylvain Mallette, président de la FAE.
De plus, cette proposition ne constitue pas une assise sur laquelle il sera possible de combattre la précarité que trop de profs subissent. En effet, près de 25 % de nos profs sont maintenus dans la précarité à la formation générale des jeunes (FGJ). Quant à eux, les deux secteurs de l’éducation des adultes et de la formation professionnelle sont particulièrement touchés par ce phénomène, alors que près de 70 % des profs y sont précaires.
Revendications de la FAE
Dans sa lettre ouverte publiée ce matin, le président du Conseil du trésor, Christian Dubé, affirmait que « le personnel de l’État a des conditions avantageuses et une stabilité d’emploi qu’envient plusieurs travailleuses et travailleurs ». Or, le rapport de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) dévoilait, le 28 novembre dernier, que les travailleuses et travailleurs de l’État gagnent 13,2 % de moins que les autres salariés québécois, et accusent toujours un retard de 6,6 % quant à la rémunération globale, incluant une large gamme d’avantages sociaux.
En 2018, Statistique Canada publiait un tableau comparatif des salaires des enseignantes et enseignants au Canada. Les profs québécois sont bons derniers et ils sont les seuls à devoir attendre quinze ans pour atteindre le maximum de l’échelle. Actuellement, l’échelle salariale des profs commence à l’échelon 1 avec un salaire de 42 431 $ et se termine à l’échelon 17 avec un salaire de 82 585 $. En début de semaine, Statistique Canada confirmait que la situation a perduré en 2019. Sur une carrière de 35 ans, le manque à gagner pour chaque prof s’élève à 420 000 $. De plus, des travaux menés par la FAE démontrent que la valeur des avantages sociaux et du régime de retraite auxquels ont accès les enseignantes et enseignants québécois est inférieure à la moyenne canadienne, que l’on parle des avantages sociaux, du régime de retraite ou du salaire uniquement.
Dans le cadre du dépôt de ses demandes effectué le 29 octobre dernier, la FAE demandait :
– D’abord, que les six premiers échelons de l’échelle salariale disparaissent afin de favoriser l’attraction dans la profession et de permettre aux profs d’atteindre le sommet de l’échelle plus rapidement ;
– Puis, du premier au dernier échelon de la nouvelle échelle, que le salaire versé aux profs permettrait d’atteindre la moyenne canadienne afin de valoriser tous les profs et de reconnaître leur apport au développement du Québec, du début à la fin de leur carrière.
Ainsi, la nouvelle échelle salariale des enseignantes et enseignants du Québec, applicable au 1er avril 2020 avant ajustements, serait la suivante :
Les revendications salariales portées par la FAE permet de répondre de manière concrète aux phénomènes de pénurie de personnel et de désertion professionnelle.
Au cours des prochaines semaines, la FAE poursuivra l’analyse des propositions du gouvernement et les présentera à ses instances.
Négociation du secteur public - Les offres de la CAQ : appauvrir et asphyxier les services publics (CSN)
MONTRÉAL, le 12 déc. 2019 /CNW Telbec/ - « Le gouvernement ne comprend pas la nécessité de donner un coup de barre dès maintenant. Dans les services publics, rien ne va plus. Il y a urgence d’agir. » Ce sont les premières paroles lancées par la CSN après avoir pris connaissance des propositions du gouvernement en vue du renouvellement des conventions collectives du secteur public.
La CSN, qui représente plus de 150 000 travailleuses et travailleurs de la santé et des services sociaux, de l’éducation et des organismes gouvernementaux, est insultée par les offres déposées ce matin par le Conseil du trésor. « Le gouvernement a raté l’occasion de reconnaître la valeur du travail accompli par le personnel des réseaux », affirme Caroline Senneville, vice-présidente de la CSN et responsable de la négociation du secteur public.
Pour la CSN, il est clair que les offres salariales du gouvernement, qui sont de 1,75 % pour chacune des deux premières années, de 1,5 % pour la troisième année et de 1 % pour chacune des deux dernières années, sont nettement insuffisantes. « Les offres sur la table ne répondent absolument pas aux besoins. Pour bon nombre de travailleuses et de travailleurs des réseaux publics, le salaire actuel ne permet même pas de vivre décemment. Notre revendication d’une augmentation de 3 $ l’heure la première année vient répondre à ces besoins en ayant un plus grand impact pour celles et ceux qui gagnent le moins, tout en donnant un coup de barre pour toutes et tous. »
La CSN considère que le gouvernement caquiste, en tant que plus grand employeur du Québec, devrait montrer l’exemple plutôt que de poursuivre dans la même voie que ses prédécesseurs libéraux et d’appauvrir ses travailleuses et ses travailleurs. « Des hausses de salaire sous l’inflation, c’est inacceptable. Ne pas s’appauvrir en travaillant, s’assurer que la hausse des salaires couvre l’augmentation du coût de la vie, ça ne devrait même pas être un enjeu de négociation. C’est la base. Quant à la proposition du gouvernement de verser un montant de 1 000 $ non récurent, se limitant aux personnes étant au dernier échelon, c’est de la poudre aux yeux », ajoute Mme Senneville.
L’absence d’un engagement précis du gouvernement d’investir significativement pour apporter les changements qui s’imposent sur le terrain est aussi vivement dénoncée par la CSN. « Du côté des conditions de travail, nous sommes prêts depuis longtemps à mettre en œuvre des solutions pour améliorer la situation. Avec une augmentation de près de 25 % des absences pour maladie des travailleuses et des travailleurs du secteur public au cours des cinq dernières années, on se demande bien ce que ça prendra pour que le gouvernement réalise que la charge est devenue insoutenable et qu’il faut agir immédiatement. »
De plus, avec les coffres de l’État québécois qui débordent de surplus et une situation de rareté de main-d’œuvre qui entraîne déjà des pénuries dans divers emplois du secteur public, la CSN affirme que le gouvernement actuel a les moyens et le devoir de faire beaucoup mieux que ses prédécesseurs. « On dirait que M. Legault et ses ministres ne réalisent pas à quel point le manque de personnel affecte déjà les services. Il n’y a absolument rien dans ce qui a été déposé ce matin qui permet d’attirer et de retenir le personnel dans le secteur public. Ça devrait pourtant être la priorité du gouvernement », conclut Caroline Senneville, vice-présidente de la CSN.
Négociation du secteur public - Le gouvernement jette de l’huile sur le feu ! (CSQ)
QUÉBEC, le 12 déc. 2019 /CNW Telbec/ - « Le gouvernement Legault est totalement déconnecté de la réalité ! », lance d’emblée Sonia Ethier. La présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) est extrêmement déçue du peu de considération démontrée à l’égard des membres de la CSQ, à la lumière des offres déposées aujourd’hui par le président du Conseil du trésor, Christian Dubé.
Un appauvrissement inadmissible
Le président du Conseil du trésor brise la promesse du premier ministre, qui s’était engagé à valoriser les employées et les employés de l’État et à leur offrir minimalement une protection contre l’inflation. « Ce n’est pas avec une offre absurde de 7 % sur 5 ans que nos membres vont arrêter de s’appauvrir. Cette offre va aussi nous priver du rattrapage salarial nécessaire », dénonce Sonia Ethier.
Rappelons que ces derniers gagnent 6,2 % de moins que les travailleuses et les travailleurs des autres secteurs. Dans le contexte actuel de pénurie de main-d’œuvre dans le secteur public, c’est totalement inacceptable et irresponsable. Le gouvernement ne gagnera pas le prix du meilleur employeur !
Le président du Conseil du trésor doit corriger sa vision
« Québec baigne littéralement dans les surplus budgétaires, souligne la syndicaliste. Le ministre Dubé devra comprendre que le personnel de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la santé a payé le prix fort des dernières années d’austérité et qu’il faut corriger cette situation ! », poursuit-elle.
« Le président du Conseil du trésor parle des employés de l’État comme s’ils étaient des privilégiés avec des conditions de travail enviables. C’est faux ! Il serait plus que temps qu’il réalise que sa vision est erronée et qu’il voie la réalité telle qu’elle est. Le portrait du secteur public est plutôt celui-ci : les emplois précaires sont de plus en plus nombreux, la surcharge de travail a atteint un tel niveau qu’elle met en danger la santé du personnel et la qualité des services rendus. Quant aux salaires, ils sont insuffisants. C’est loin d’être le monde idyllique dont parle Christian Dubé », rappelle la présidente de la CSQ.
Indigne d’un gouvernement responsable
Sonia Ethier renchérit en invitant le président du Conseil du trésor à refaire ses devoirs rapidement s’il veut être pris au sérieux.
« Y a-t-il un enjeu plus important pour un gouvernement que de garantir à la population l’accès à des services d’éducation et de santé universels et de qualité ? Sous-évaluer le travail essentiel réalisé par celles et ceux qui assurent ces services, c’est carrément de la négligence ! », dénonce la leader syndicale.
Des travailleuses et travailleurs mobilisés et déterminés
En terminant, cette dernière prévient le gouvernement que la négociation ne fait que débuter et que les membres de la CSQ sont plus que jamais solidaires, mobilisés et déterminés.
« Malgré le froid, les membres de la CSQ sont en feu ! Nous sommes nombreux, aujourd’hui, pour nous faire entendre et tenir une manifestation. C’est l’occasion d’envoyer un premier message au gouvernement sur l’urgence d’agir pour celles et ceux qui assurent des services publics de qualité jour après jour. Faut que ça change maintenant ! », conclut Sonia Ethier.
Réaction de la FTQ aux offres du gouvernement - Des offres salariales irresponsables pour les travailleuses et travailleurs du secteur public
MONTRÉAL, le 12 déc. 2019 /CNW Telbec/ - Les demandes salariales du personnel du secteur public affilié à la FTQ (SCFP, SQEES-298, SEPB et UES 800), à 4,1 % par année pour un contrat de 3 ans, sont plus que raisonnables et tiennent compte de la capacité de payer du gouvernement. En offrant 7 % d’augmentation pour un contrat de 5 ans, le Conseil du trésor se moque des travailleuses et travailleurs qui tiennent à bout de bras les services publics en éducation et en santé.
« Avec cette proposition, le gouvernement ne prend pas au sérieux tout le travail et les difficultés auxquelles sont soumis les travailleuses et travailleurs. C’en est assez, les hommes et les femmes qui, jour après jour, sont au poste pour prendre soin, éduquer, entretenir les infrastructures, soutenir les services publics méritent plus de respect et de reconnaissance. On ne peut plus fermer les yeux sur la dégradation des réseaux, le gouvernement joue avec le feu. Écoles en décrépitude, eaux contaminées au plomb, surcharge de travail partout dans les réseaux, ça va prendre encore combien de scandales et de faux pas pour que le gouvernement comprenne qu’il faut redresser la barre ? Il faut rebâtir les services publics et vite », déclare le président de la FTQ, Daniel Boyer.
« Il faut valoriser les conditions d’exercice d’emploi, embaucher du nouveau personnel et cela passe par de bonnes conditions de travail et des salaires décents. Ministres et députés devraient sortir de leur tour d’ivoire et aller sur le terrain pour constater ce qui se passe. Allez donc passer une journée dans un centre pour personnes âgées, une école, un service de garde, dans une cuisine, non pas pour placoter avec les directions, mais pour constater combien les travailleuses et travailleurs sont dévoués, consciencieux, au service de la population et malheureusement épuisés et désabusés par le manque de reconnaissance », ajoute le président de la FTQ.
« Comment voulez-vous qu’on améliore l’attraction et la rétention du personnel avec ce qui est sur la table ? Nous estimons que nos demandes salariales répondent en partie à ce problème. En rémunérant les travailleuses et travailleurs comme il se doit, on se donne un peu plus de chance d’attirer de la main-d’œuvre et de maintenir en poste celles et ceux qui travaillent dans les services publics », conclut le président de la FTQ.
Statistiques pour déboulonner quelques mythes et mieux comprendre les enjeux de cette négociation :
– Moyenne salariale des employés du secteur public (FTQ) : 36 155,49 $ ;
– Moyenne salariale des employés occasionnels et temporaires (FTQ) du secteur public (autres que réguliers) : 28 490,15 $ ;
– Retard salarial du secteur public (FTQ) : 6,2 % ;
– Pourcentage de femmes que nous représentons (FTQ) : 73,7 % ;
– Pourcentage de travailleurs et travailleuses qui n’ont pas de permanence ou de poste à temps complet (FTQ) : 43,2 %.
Un message, un commentaire ?