photos Michel Giroux
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Il est question d’un contrat de travail d’une durée de trois ans visant une augmentation salariale de 9% (2% minimum pour 2023 ; 3% pour 2024 et 4% pour 2025) à laquelle s’ajoutera « un mécanisme permanent d’indexation annuelle basé sur l’IPC » (Indice des prix à la consommation).
D’autres demandes, à incidence monétaire, portent sur les enjeux suivants :
la retraite, les droits parentaux, les disparités régionales et les assurances collectives.
Les demandes du SPGQ
Le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (23 400 membres) revendique pour ses membres un rattrapage salarial de 19% et une protection du pouvoir d’achat. D’autres revendications portent sur la retraite (indexation des rentes notamment et participation aux décisions), les droits parentaux, les disparités régionales, la conciliation travail-vie personnelle, la prévention des risques psychosociaux, la bonification du programme d’aide aux employés, le télétravail, le droit à la déconnexion, la violence familiale, les congés, les vacances, etc..
Les demandes de la FAE
La Fédération autonome de l’enseignement demande, pour les 60 000 membres qu’elle représente, « (u)n salaire à la hauteur des exigences de la profession », c’est-à-dire une rémunération qui vise la « moyenne canadienne ». À ce rattrapage s’ajoute une demande d’augmentation salariale de 4% par année (« pour la durée de l’entente ») et dans l’éventualité où l’IPC serait supérieur à ce pourcentage, qu’il y ait une hausse « ajustée » à cet indice. D’autres revendications portent sur la conciliation famille-travail-vie personnelle, la composition de la classe, un allègement de la charge de travail et l’amélioration des conditions « physiques et psychologiques » du milieu de travail.
À venir
La Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ) et le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) devraient faire connaître leurs revendications de négociation sous peu. Le gouvernement du Québec soumettra pour sa part ses offres à ses 550 000 salariéEs syndiquéEs (dont environ 75% sont des femmes) vers le 20 décembre.
Conclusion
D’ici là il faut surveiller la mise à jour économique du ministre Girard (en novembre 2022) ainsi que la publication annuelle de l’Institut de la statistique du Québec sur la rémunération (vers le 30 novembre). Il faut se montrer également très attentif aux déclarations du premier ministre François Legault qui durant la campagne électorale récente y allait de plusieurs promesses dépassant les milliards de dollars et qui, depuis son plus récent point de presse, se met à parler d’une détérioration de la conjoncture économique, d’une éventuelle récession, de ressources financières limitées pour le gouvernement et forcément d’une gestion des finances publiques responsable dans le contexte.
Yvan Perrier
29 octobre 2022
6h15
yvan_perrier@hotmail.com
[1] L’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) s’est jointe au Front commun intersyndical CSN-CSQ-FTQ à la fin du mois de septembre 2022.
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