Qu’en est-il pour les autres organisations syndicales ?
Il semble que pour l’ensemble des organisations rejointes le jeudi 11 février, c’est soit le calendrier normal qui se poursuit ou soit « rien de prévu à court terme ». Quant aux enjeux qui font l’objet de négociation à la table centrale (ou les « enjeux intersectoriels »), il n’y a pas encore de véritables rencontres de fixer en vue de conclure quoi que ce soit, à court terme, à ce sujet.
La négociation des conditions de travail et de rémunération dans les secteurs public et parapublic intéresse au moins 550 000 à 560 000 salariéEs syndiquéEs qui sont à environ 75% des femmes. Il est de notoriété publique que ces personnes salariéEs, qui occupent un poste stratégique dans notre société, ne sont pas rémunérées à la hauteur de leur prestation de travail. De plus, l’employeur ou plutôt l’État-employeur a détourné, au cours des dernières années, des sommes qui auraient dû permettre la bonification de la rémunération de ces personnes salariéEs. Cet argent a plutôt servi à accumuler des sommes astronomiques dans le Fonds des générations. La présente négociation implique et intéresse l’État, elle revêt forcément, par conséquent, un caractère politique. Dans notre société dite « libre et démocratique », l’État est dirigé par une formation politique qui a fait élire le plus grand nombre de députéEs. À l’extérieur des périodes électorales, c’est dans l’arène parlementaire que la joute politique se poursuit. Il est donc minimalement prévisible que la négociation aboutisse, dans sa phase finale, dans cette serre chaude qu’est l’Assemblée nationale.
À ce moment-ci, il y a au moins une organisation syndicale qui a commencé à avoir des rencontres (« et il y en a d’autres de prévues, nous confirme-t-on, « off the record » ») avec des députéEs de l’opposition qui sont les critiques de leur parti face à Sonia Lebel, la Présidente du Conseil du trésor.
Yvan Perrier
11 février 2021
14h10
yvan_perrier@hotmail.com
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