Dans l’édition du quotidien Le Devoir des samedi 7 et dimanche 8 novembre nous pouvions lire ce qui suit : « Sonia Lebel jette du lest dans la négociation ». Il était même question d’une entente à conclure entre le Conseil du trésor et les organisations syndicales « avant la présentation de la mise à jour économique et financière du Québec » du 12 novembre 2020. Plus de 11 jours plus tard, la question qui se pose est la suivante : Où est l’entente ? Pour le moment, il n’y a toujours pas d’entente de conclue avec aucune des huit grandes organisations syndicales présentes dans les secteurs public et parapublic (APTS, CSQ, CSN, FAE, FIQ, FTQ, SFPQ et SPGQ). C’est la quatrième fois que le gouvernement tente, sans succès, de conclure la présente ronde de négociation en mettant le maximum de pression sur les épaules de ses vis-à-vis syndicaux (c’est-à-dire en annonçant une date butoir pour convenir d’un règlement). Tentera-t-il le coup une nouvelle fois ? Qui sait ?
Pour le moment, à voir la vitesse à laquelle les choses se déroulent dans ces négociations, il se dégage qu’à certaines tables il y a des pourparlers qui semblent progresser alors qu’ailleurs, les choses avancent peu ou prou. Tout se passe comme si le gouvernement se comporte comme celui qui contrôle la situation. Il se permet même de demander des précisions sur certaines revendications syndicales qui lui ont été présentées l’année dernière. Même si certainEs négociatrices ou négociateurs du Conseil du trésor se comportent de cette façon, les personnes du milieu syndical avec qui nous avons échangé restent en majorité confiante de la possibilité d’un règlement négocié d’ici l’avant-veille de Noël.
Nous le savons, nous sommes en pleine période de pandémie, l’exercice des moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève, dans un tel contexte, ne va pas de soi. D’autant plus que le gouvernement pourrait facilement profiter d’une interruption de service pour invoquer à l’Assemblée nationale une situation d’urgence. Ce qui pourrait avoir pour effet de mettre un terme à l’exercice de moyens de pression et également à la négociation. Ne nous attardons pas trop, pour le moment, sur cette éventualité.
La négociation stagne présentement avec des organisations syndicales parce que le gouvernement, qui se dit prêt à bonifier certaines conventions collectives, est à la recherche d’un règlement qui respecte son cadre monétaire. Toute bonification salariale doit se faire « à coût zéro ». Il veut, autrement dit, que l’amélioration des conditions de travail, pour certaines catégories d’emplois, se réalise à travers des concessions syndicales.
Conclusion
À voir comment la négociation évolue, il est à se demander si le titre de l’article signé par Marco Bélair-Cirino et Marco Fortier dans l’édition du quotidien Le Devoir des 11 et 12 novembre 2020 n’aurait pas dû être : « Négociations : Jeter du lest ou tenir en laisse ? »
Yvan Perrier
22 novembre 2020
yvan_perrier@hotmail.com
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