Depuis le début des négociations, les parties se sont rencontrées à une plus d’une trentaine de reprises. La négociation fait du surplace et après trois rencontres en conciliation, la compagnie a soumis une offre pour être présentée aux membres. Les deux tiers du contenu de cette offre n’ont pas été négociés ou même discutés dans le processus. L’employeur a rédigé une convention de son cru, celle qu’il voudrait.
« C’est indécent que la compagnie profite du contexte actuel alors qu’il y a une réduction du carnet de commandes au centre de finition Bombardier pour attaquer les travailleuses et travailleurs. Tout le monde comprend que la situation est particulière et que sommes en début de cycle dans l’industrie », a commenté John Caluori, directeur adjoint du syndicat Unifor.
Au nombre des points de désaccord, notons :
– L’abolition des clauses de représentation syndicale ;
– Le refus de prévoir du temps au syndicat pour participer à la résolution des problèmes de santé et sécurité (alors que la structure existe dans d’autres établissements de l’employeur au Canada) ;
– L’affaiblissement de certains avantages dans le mécanisme des mises à pied et rappels alors que l’employeur se donne tous les droits quant aux travailleurs mis à pied et sur ceux rappelés sans égard à l’ancienneté ;
– L’utilisation des programmes d’Emploi Québec (donc subventionnés) sur la reconnaissance des acquis, sans avoir l’accord du syndicat, pour évaluer nos membres (ce qui aura un effet sur le maintien en emploi et la progression dans les échelles salariales) ;
– L’augmentation du recours à des sous-traitants même dans les périodes où il y a des mises à pied,
– Une durée de contrat de 7 ans avec gel salarial sur 4 ans.
« Rien ne justifie ce qu’ils tentent de nous imposer. Ce qui nous insulte encore plus, c’est que dans le cours de la négociation, nous avons collaboré, de bonne foi, avec les représentants de l’employeur afin d’identifier les problèmes opérationnels et y apporter des correctifs. Malheureusement, absolument rien de ce travail ne se retrouve dans l’offre. Bien évidemment, nous sommes prêts à reprendre la négociation, cependant, l’employeur doit prendre en compte le message clair que les travailleurs viennent d’exprimer », a conclu M. Caluori.
Innotech Aviation (Groupe IMP) effectue du travail de finition des avions des séries Global et Global Express provenant de son client principal, Bombardier, ainsi que de l’entretien, modification et restauration d’appareils privés d’autres clients.
L’Association des employés d’Innotech Aviation compte près de 300 membres répartis dans trois établissements autour de l’aéroport Pierre-Elliot-Trudeau, plus spécifiquement un hangar de maintenance et finition, un atelier d’ébénisterie et finition et un atelier de peinture d’avion.
Le groupe est présentement en contrat de service avec Unifor pour le renouvellement de la convention collective. Précisons que les travailleuses et travailleurs de Cascades Aerospace et d’IMP Aerospace, tous deux appartenant à IMP Group et basés respectivement à Vancouver et Halifax, sont membres du syndicat Unifor.