Plusieurs organisations du milieu des arts ont sonné l’alarme devant cette situation insoutenable : le Conseil québécois du théâtre (CQT), l’Association des compagnies de théâtre (ACT), l’Association professionnelle des diffuseurs de spectacles - RIDEAU, Théâtre associés (TAI), le Regroupement québécois de la danse (RQD), En Piste - Regroupement national des arts du cirque, le Regroupement des centres d’artistes autogérés du Québec (RCAAQ) et plus d’une douzaine d’organisations canadiennes d’écrivain·e·s et d’éditeur·trice·s dont l’Association nationale des éditeurs de livres (ANEL).
Le plus important conseil des arts provincial du pays dispose de 160,46 millions de dollars pour 2024-2025. Au dernier exercice, avant l’inflation, le CALQ avait reçu 161,18 millions. C’est moins d’argent et ce, en pleine période d’explosion des coûts. Surtout, c’est 100 millions de moins que ce que le milieu évalue comme un seuil minimal viable (Le Devoir, 18 mars 2024).
Rappelons que, dans le milieu des arts vivants, en 2023-2024, de nombreux.euses compagnies et artistes ont dû produire leur spectacle sans financement ou l’annuler. Une étude de Hill Strategies pour le Conseil des Arts du Canada statuait en 2016 que le revenu d’emploi de l’artiste typique était de 17 300 $, un montant inférieur de 56 % au revenu d’emploi médian de la population active (39 000 $).
La stagnation des salaires et la hausse des coûts (matériaux, transport, assurances, loyer, etc.) qui ne sont pas amorties par une augmentation conséquente du financement résultent en une détérioration intolérable des conditions de travail. « Investir dans la culture du Québec, c’est contribuer à assurer sa vigueur et sa pérennité en tant que miroir de notre société et de notre identité propre. » Si l’on veut continuer à jouer ce rôle, il devient indispensable de rémunérer les travailleur.euse.s des arts non seulement à la hauteur de leurs compétences, mais aussi au coût réel de la vie, leur permettant une vie digne et sans pauvreté.
Le 18 avril, nous proposons à tou.te.s les artistes de s’habiller en noir et de rendre hommage à leurs projets non-subventionnés en déposant des photos ou des objets sur l’autel qui sera mis en place à l’extérieur.
C’est au tour des artistes d’unir leurs voix pour dénoncer ce coup fatal. Sortons dans la rue pour faire entendre notre refus d’accepter cette situation insoutenable pour des milliers de travailleuses et travailleurs.
NOUS RÉCLAMONS UNE HAUSSE SIGNIFICATIVE DES DÉPENSES DES PROGRAMMES DU GOUVERNEMENT EN CULTURE
*visuel de Guillaume Bougie Riopel. Photo David Wong.
Abonnez-vous à notre lettre hebdomadaire - pour recevoir tous les liens permettant d’avoir accès aux articles publiés chaque semaine.
Chaque semaine, PTAG publie de nouveaux articles dans ses différentes rubriques (économie, environnement, politique, mouvements sociaux, actualités internationales ...). La lettre hebdomadaire vous fait parvenir par courriel les liens qui vous permettent d’avoir accès à ces articles.
Cliquez sur ce bouton pour vous abonner à la lettre de PTAG :
Un message, un commentaire ?