12 décembre 2021 | The National Interest
L’enjeu principal de la menace actuelle de guerre en Ukraine est la perspective de l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN, que la Russie considère une alliance hostile.
Les dirigeants russes se plaignent souvent qu’en 1997, lors du sommet de Madrid, l’OTAN a invité la Hongrie, la Pologne et ce qui était alors la Tchécoslovaquie à rejoindre l’alliance – cela en violation des assurances offertes à l’Union soviétique avant son effondrement en 1991.
De son côté, l’OTAN a toujours rejeté l’idée que de telles assurances aient été offertes à Gorbatchev, le dernier dirigeant de l’URSS. Mais des documents récemment déclassifiés donnent raison à la Russie.
Ces documents montrent en effet Gorbatchev n’a accepté la réunification allemande - sur laquelle l’Union soviétique avait un droit de veto en vertu d’un traité – que parce qu’il a reçu l’assurance que l’OTAN ne s’étendrait pas après le retrait des forces d’Europe de l’Est.
Ces assurances ont été offertes par le président George H.W. Bush, le ministre ouest-allemand des Affaires étrangères Hans-Dietrich Genscher, le chancelier ouest-allemand Helmut Kohl, le directeur de la CIA Robert Gates, le président français François Mitterrand, le Premier ministre britannique Margaret Thatcher, le ministre britannique des Affaires étrangères Douglas Hurd, le Premier ministre britannique John Major et le secrétaire de l’OTAN, le général Manfred Woerner.
Bien sûr, en 1994, Bill Clinton a décidé d’étendre l’OTAN vers l’Est, malgré les diverses assurances que l’administration américaine précédente avait offertes à Gorbatchev – et malgré les avertissements répétés du légendaire diplomate américain George F. Kennan (l’auteur de la politique de l’ « endiguement », qui a inspiré la création de l’OTAN et sa politique après la Second guerre mondiale).
Le rapport complet de Svetlana Savranskaya et Tom Blanton ainsi que 30 de ces documents sont disponibles à :
Un message, un commentaire ?