« J’invite mon collègue à sortir de son mutisme et à réaliser l’ampleur des conséquences du choix que l’administration Coderre s’apprête à faire. Il est inconcevable qu’on déverse volontairement l’équivalent de 8 Empire State Building d’eau contaminée dans la source d’eau potable qui abreuve 45 % de la population québécoise. Le ministre Heurtel a enfin la chance de prouver son utilité à la population en imposant un vrai moratoire pour trouver une solution à ce gâchis environnemental », martèle Manon Massé.
« Pour protéger notre richesse la plus précieuse, il me semble qu’une réflexion et un recherche stratégique auraient pu être menées pendant plus de 48 heures ! L’opposition à l’hôtel de ville aurait notamment pu être consultée davantage, proposant de pomper ces eaux usées vers une déviation temporaire ou d’utiliser une technologie portative de traitement des eaux usées comme un dégrillage ou d’obliger les industries situées en amont à cesser temporairement de rejeter dans l’eau des produits nocifs », poursuit la députée montréalaise.
Avant-hier, une ingénieure civile de l’École Polytechnique assurait que le débit d’eau du fleuve est trop important pour que les produits nocifs soient complètement dissous. « On parle de déchets des toilettes, rejets d’hôpitaux et d’entreprises, de bactéries, de virus et de produits pharmaceutiques directement dans le fleuve, sans passer par l’usine d’épuration. M. Heurtel, l’environnement a besoin de vous », conclut Mme Massé.