Dix des mensonges que le néolibéralisme, en Europe comme au Québec, présente comme des évidences y sont démolis. De plus, des mesures concrètes sont proposées en harmonie avec la seule finalité légitime de l’économie à savoir le mieux-être de tous.
Voici quelques-uns de ces mensonges qu’on entend jour après jour, ad nausean dans le discours dominant et démasqués dans ce livre [1] :
- les marchés financiers sont efficients
- les marchés financiers sont de bons juges de la solvabilité des États
- l’envolée des dettes publiques résulte d’un excès de dépenses
- il faut réduire les dépenses pour réduire la dette publique
- la dette publique reporte le prix de nos excès sur nos petits-enfant...
etc
Étant donné que les économistes les plus souvent invités comme « experts » par nos médias, sont généralement ceux qui prônent des mesures permettant l’enrichissement de la minorité de privilégiés, la diffusion faite à cet écrit risque d’être bien mince comparée à celle faite au manifeste des soi-disant lucides. Tout comme a reçu peu d’écho dans la presse dominante, le Forum économique Bâtir des alternatives, organisé par un un regroupement de cinq réseaux d´économistes et tenu à Montréal en février. http://www.pressegauche.org/spip.php?article6667
Nos politiciens asservis qui nous servent encore ce discours pour justifier les coupures dans les services publics, la hausse des tarifs d’Hydro, la hausse des frais de scolarité, etc ne se rendent même pas compte qu’il est "passé date". Pas plus que Moubarak ne se rendait compte que son peuple en avait assez.
Harper et Charest se vantent de donner la priorité à l’économie, comme si cet aspect n’était pas central à tout gouvernement, tout comme le budget familial l’est pour les familles. Devant cette pompeuse "déclaration", je suis toujours étonnée que bien des journalistes restent béats, comme si en disant cela ces politiciens avaient tout dit, et ne posent pas davantage de questions : quelle économie ? celle au service des puissants ou celle au service de la collectivité ? et n’analysent pas davantage dans quelle direction vont les choix proposés.
Le fait qu’au Québec et en Europe, plusieurs économistes se lèvent, unissent leur voix pour dénoncer cette soumission de nos États aux diktats de la droite économique apporte de l’espoir. En contribuant ainsi à donner l’heure juste, de moins en moins de citoyens sont dupes de la propagande néolibérale. En voyant plus clair, ils seront plus en mesure d’élire des gens qui proposent une économie axée sur le bien commun.