À l’instar de toute l’industrie au pays, la FC-CSN réclame une réglementation plus claire à Ottawa afin que cesse cette pratique qui n’est rien d’autre que du détournement tarifaire. « Le problème, c’est qu’aux douanes le lait diafiltré est considéré comme un aliment. Puisque c’est une protéine de lait déshydraté, il n’est pas soumis aux tarifs imposés aux produits laitiers d’importation. Ce qui est ironique, c’est que l’Agence canadienne des aliments considère le lait diafiltré comme un produit laitier. Il faudrait que les différents ministères se consultent et qu’ils soient conséquents. Les Américains ont vu dans cette incongruité une occasion de faire de l’argent sur le dos de nos entreprises. L’heure est grave, c’est maintenant qu’il faut agir », explique le vice-président de la FC-CSN, David Bergeron-Cyr.
Inquiétude dans l’industrie
La Fédération du commerce représente plusieurs travailleuses et travailleurs dans l’industrie laitière et considère que le problème pourrait devenir hors de contrôle si le gouvernement de Justin Trudeau ne rectifie pas le tir rapidement. « C’est tout un pan de l’industrie laitière qui risque d’écoper. Cette pratique est déloyale et il n’est pas question qu’on laisse la situation s’envenimer davantage. Nos travailleuses et travailleurs de l’industrie laitière ne méritent certainement pas de payer les frais d’une erreur administrative grotesque de la part du gouvernement. On ne compte pas se laisser faire », conclut M. Bergeron-Cyr.