À leur avis, la restructuration découlant du projet de loi 10 va ouvrir une longue période d’instabilité et d’incertitude qui pénalisera autant les patients que le personnel. Ils ont aussi qualifié d’insultantes les offres salariales du gouvernement du Québec pour les cinq prochaines années, qui sont de 0 %, 0 %, 1 %, 1 % et 1 %.
Les employés en question sont membres de la section locale 4953 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP). Ce syndicat représente environ 290 employés de la catégorie des employés de bureau, techniciens et professionnels de l’administration du CSSS d’Arthabaska-et-de-l’Érable.
« La grande restructuration du ministre Barrette ouvre une période de bouleversements et de grande incertitude qui risque de durer cinq, six ou même sept ans, a commenté Francine Lamothe, présidente du SCFP 4953. En fin de compte, nous ne croyons pas que des économies seront réalisées. Nous nous retrouverons avec des méga-établissements qui couvrent des territoires beaucoup trop vastes. »
« Nous sommes aussi très inquiets des réductions majeures de nos conditions de retraite que le gouvernement voudrait imposer. Nos membres touchent des rentes de retraite très modestes, de l’ordre de 20 000 $ par année. Leur régime, le RREGOP, est en très bonne santé financière. En allant jouer là-dedans, le gouvernement risquerait de créer une vague de départs à la retraite un peu comme en 1998, avec les effets dont on se souvient », a rappelé Francine Lamothe.
Enfin, le syndicat a souligné que pour appliquer des compressions budgétaires, l’employeur a procédé à une réorganisation administrative aux conséquences fâcheuses. « Le Centre de santé et de services sociaux d’Arthabaska-et-de-l’Érable a créé des services que nous qualifions d’illusoires. Ils servent à limiter de beaucoup les droits des employés quand ils choisissent leurs périodes de vacances. Ils ont aussi des effets négatifs sur les processus de supplantation. Nous avons déposé une soixantaine de griefs à ce sujet », a conclu Francine Lamothe.