En avril dernier, les capitalistes de la Chambre de commerce de Montréal organisaient une grande foire à la destruction des territoires nordiques, le Salon du Plan Nord. Sans beaucoup de style, ils remettent ça cette année, sous le slogan « retrouvez le Salon des ressources naturelles ». Les pilleurs se rassemblent. Commandités en grand par les minières (Osisko) et les pétrolières des sables bitumineux (Enbridge), ils préparent l’assimilation des communautés autochtones dans leur schéma industriel et la destruction des espaces sauvages à grande échelle.
Les femmes InnuEs se sont levées l’année dernière et ont marché plus de 1000 kilomètres de la Côte-Nord à Montréal pour dire non à cette exploitation. Les InnuEs ne sont pas inactivEs depuis : blocages routiers, grèves de la faim, paralysie des chantiers furent fréquents en 2012. Plusieurs groupes autochtones les appuient et sont eux aussi en résistance contre ce plan monstrueux de dévastation du territoire !
Peu importe que l’argent aille dans les coffres de l’État québécois, canadien ou des transnationales, ce développement du nord nous menace en tant que parties du vivant. Alors que les environnementalistes répètent leurs tentatives de développement alternatif, de développement durable, de capitalisme renouvelable, nous brisons les limites du monde qui nous est imposé. Nous voulons interrompre le processus colonisateur et civilisateur qui existe depuis l’arrivée des premiers conquérants européens et qui s’accélère depuis.
En solidarité avec toutes les communautés en résistance au modèle de développement qui leur est imposé, au Nord comme au Sud, avec les peuples autochtones qui ont choisi de s’y opposer, des InnuEs du Nitassinan, aux opposantEs CriEs ainsi qu’à toutes/tous les membres en combat des autres nations. Avec eux/elles, pour notre terre, nous serons dans la rue pour perturber leur salon le 9 février !
PARCE QUE LE GOUVERNEMENT A CHANGÉ MAIS PAS L’ÉTAT COLONIALISTE
PARCE QU’EN DÉTRUISANT LE VIVANT, NOUS NOUS DÉTRUISONS NOUS-MÊMES,