« Dans les prochains jours, mon collègue et moi irons en commission parlementaire questionner les ministre péquistes. Nous voudrons savoir comment les compressions annoncées toucheront la population. Quels effets auront les compressions de 13 millions pour le transport adapté, les 145 millions en enseignement supérieur, les 30 millions en recherche, les 120 millions à l’emploi et à la solidarité sociale ? » explique Françoise David.
Pour Mme David, ces compressions sont le résultat de politiques menées par les gouvernements depuis des décennies. Les décisions prises ont déplacé le fardeau fiscal vers les individus alors que les entreprises contribuent de moins en moins à l’assiette fiscale. Les plus fortunés utilisent beaucoup plus d’échappatoires auxquels le commun des mortels n’a pas accès.
« Il est plus que temps de remettre tout ça sur la table et de revoir de fond en comble notre fiscalité, le système de redevances et notre politique de subventions au secteur privé. Si on veut que l’État remplisse son rôle, il doit en avoir les moyens », a déclaré Françoise David, députée de Gouin.
Hier, le ministre de l’Éducation Pierre Duchesne a affirmé qu’il n’est pas possible de réformer la fiscalité pour se donner les moyens de la gratuité scolaire avant de faire l’indépendance. Amir Khadir, député de Mercier, pense plutôt que le Québec à des moyens d’agir dès maintenant.
« La taxe sur le capital des banques, c’est le gouvernement du Québec qui l’a abolie et c’est lui qui peut la rétablir ! C’est le gouvernement du P.Q. qui a abandonné son projet d’imposer plus les dividendes et gains en capitaux. Ce n’est pas le fédéral non plus qui a choisi de maintenir la taxe santé. Doter le Québec d’une fiscalité moderne et ambitieuse serait en soi un geste de souveraineté que M. Duchesne devrait être le premier à réclamer », a-t-il lancé.
« Il y a des pétrolières, des banques, des multinationales, des pharmaceutiques, des firmes de génie et de construction ont engrangé des profits records sans payer leur juste part, quand elle ne se sont pas carrément servi dans la caisse. Il faut rétablir la justice fiscale ! », a-t-il conclu.
Les grands syndicats québécois et des organisations de la société civile, regroupés dans l’Alliance sociale, réclament eux aussi un vaste débat sur la fiscalité.
SOURCE : Aile parlementaire de Québec solidaire