La lutte contre les paradis fiscaux est un enjeu clé de la défense des modèles sociaux québécois et canadiens. Alors que Québec et Ottawa ont dévoilé ce printemps leurs budgets les plus déficitaires des dernières années, les pouvoirs publics ont une fois de plus ignoré l’une des principales sources de ce manque à gagner : le transfert offshore des bénéfices des multinationales dans des juridictions à faible imposition. Selon les dernières données disponibles, les Canadiennes et Canadiens perdent annuellement près de 9,5 G $ aux mains des paradis fiscaux, un chiffre largement attribuable aux activités offshore des multinationales. En laissant perdurer ce vol à grande échelle, les gouvernements imposent au contribuable moyen de compenser l’irresponsabilité fiscale des plus gros. Rappelons qu’au Canada, les grandes compagnies sont responsables de 70 % de l’écart fiscal en matière de déclaration de l’impôt sur le revenu des sociétés, alors qu’elles comptent pour 1 % des sociétés enregistrées.
L’augmentation du déficit public, couplée au contexte économique inflationniste, fait peser une menace sur les services publics. « Nous mettons en garde les gouvernements contre la répétition du scénario austéritaire qui a prévalu après la crise financière de 2008. Il est encore temps de renverser la vapeur et d’augmenter la contribution des multinationales au trésor public. La redistribution de la richesse, par l’entremise de programmes et de services publics forts, demeure un rempart de taille contre la dissolution de notre tissu social », indique le président d’ATTAC-Québec, Claude Vaillancourt.
Le collectif Échec aux paradis fiscaux et ATTAC-Québec réclament entre autres la mise en place d’un régime fiscal adapté au modèle économique des multinationales, la fin des conventions fiscales conclues avec les paradis fiscaux ainsi que la criminalisation des pratiques d’évitement fiscal agressif. Ensemble, ces mesures doivent contribuer à rétablir l’équité fiscale au sein de la population canadienne. « Les solutions ne manquent pas. Les gouvernements disposent d’une panoplie d’outils pour contrer l’évitement fiscal des grandes compagnies. Les déficits publics monstres et les coupes budgétaires ne sont pas une fatalité », note Edgar Lopez-Asselin, coordonnateur du collectif Échec aux paradis fiscaux.
Le public est invité à rejoindre les équipes d’ATTAC-Québec et le collectif Échec aux paradis fiscaux à l’angle des rues Berry et Sainte-Catherine afin d’échanger avec leurs membres dans un espace ludique et chaleureux aménagé pour l’occasion.
Citations
« L’action récente des pouvoirs publics en matière de lutte aux paradis fiscaux n’a fait qu’effleurer la surface du problème, les mesures adoptées par nos gouvernements ne font pas le poids face à l’emprise accrue des multinationales sur l’économie. »
– Claude Vaillancourt, président d’ATTAC-Québec.
« Nous avons aujourd’hui besoin d’un traitement de choc. Alors que les transactions intra-groupes multinationaux constituent plus de la moitié des échanges économiques mondiaux, les contributions de ces sociétés aux trésors publics ont baissé de près de moitié au cours des dernières années. »
– Edgar Lopez-Asselin, coordonnateur du collectif Échec aux paradis fiscaux.
« Nous mettons en garde les gouvernements contre la répétition du scénario austéritaire qui a prévalu après la crise financière de 2008. Il est encore temps de renverser la vapeur et d’augmenter la contribution des multinationales au trésor public. La redistribution de la richesse, par l’entremise de programmes et de services publics forts, demeure un rempart de taille contre la dissolution de notre tissu social. »
– Claude Vaillancourt, président d’ATTAC-Québec.
« Les solutions ne manquent pas. Les gouvernements disposent d’une panoplie d’outils pour contrer l’évitement fiscal des grandes compagnies. Les déficits publics monstres et les coupes budgétaires ne sont pas une fatalité. »
– Edgar Lopez-Asselin, coordonnateur du collectif Échec aux paradis fiscaux.
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