Édition du 17 décembre 2024

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Syrie

Lettre à un « camarade » qui s’obstine à justifier l’injustifiable

« Camarade »,

Cela fait plusieurs semaines que je me dis que je vais t’écrire, et ce sont les événements tragiques d’Alep et ta réaction à ces événements, ou parfois ta non-réaction, qui ont fini par me persuader que l’heure était venue de m’adresser à toi. Pas nécessairement dans le but de te convaincre, car je crois que malheureusement il est déjà trop tard. Mais au moins, comme ça, les choses seront dites et tu ne pourras pas dire que tu ne savais pas.

Publié par A l’encontre le 16 - décembre - 2016

Au nom de l’anti-impérialisme ?

La ville d’Alep est victime d’un massacre, d’une véritable boucherie qui fait immanquablement penser à d’autres villes martyres comme Srebrenica, Grozny, Fallouja, mais aussi Varsovie et Guernica, ou encore aux camps palestiniens de Sabra et Chatila. Les témoignages directs qui affluent de la ville, venus de Syriens « ordinaires », et non des seuls membres d’un quelconque groupe armé, sont éloquents, a fortiori lorsqu’ils sont accompagnés de photos ou de vidéos. Des mots et des images qui disent la détresse, qui disent l’impuissance, qui disent l’horreur.

Mais toi, « camarade », tu t’es évertué ces derniers jours – si l’on peut considérer que cet exercice peut avoir de près ou de loin un quelconque rapport avec une vertu – à expliquer qu’il ne fallait pas s’engager aux côtés des habitants d’Alep et qu’il ne fallait pas dénoncer les bombardements dont ils étaient victimes, pas plus qu’il ne fallait dénoncer les exactions commises par les troupes au sol lors de la « libération » de la ville. En d’autres termes, tu es venu nous expliquer qu’il ne fallait pas prendre de position claire et déterminée contre un massacre planifié et perpétré par le régime dictatorial de Bachar al-Assad et par ses alliés, au premier rang desquels la Russie et l’Iran.

Si je m’adresse à toi, « camarade », c’est parce que nous avons par le passé partagé nombre de combats, notamment – mais pas seulement – le combat pour les droits du peuple palestinien. Parce que je pensais que, malgré nos divergences, nous avions des principes communs. Je n’ai en effet rien à dire à la droite et à l’extrême-droite pro-Poutine et/ou pro-Assad, qui assument clairement leur soutien à des régimes autoritaires au nom de « valeurs » communes, et qui n’ont jamais fait semblant de vouloir construire une réelle solidarité avec les peuples opprimés.

Mais toi, « camarade », tu te pares de vertus « progressistes », « anti-impérialistes », voire « socialistes », « communistes » ou même « révolutionnaires ». Et c’est au nom de ces vertus que tu tentes de nous convaincre aujourd’hui qu’il ne faut pas se tenir résolument aux côtés de la population d’Alep assiégée et massacrée, et qu’il ne faudra pas se tenir demain aux côtés des populations des autres villes syriennes déjà assiégées et bientôt massacrées.

Ce qui n’est pas, tu l’avoueras, le moindre des paradoxes.

« Les plus méchants ne sont pas nécessairement ceux que l’on croit »

J’avais en effet cru comprendre que ce qui constituait le patrimoine génétique commun de la gauche anti-impérialiste, c’était d’être aux côtés des peuples écrasés par les Etats impérialistes et leurs alliés. J’avais cru comprendre que dans ce patrimoine génétique que nous semblions partager, on ne transigeait pas avec la solidarité internationale. Et j’avais espéré que malgré tes positions parfois plus qu’ambiguës quant à la tragédie syrienne, le martyre d’Alep te ramènerait à la raison, et à la maison.

Mais non. Tu t’obstines. Tu t’obstines à tenter d’expliquer que l’on ne peut pas prendre parti pour la population massacrée à Alep. Tu t’obstines à tenter d’expliquer que « les choses ne sont pas si simples ». Tu t’obstines à tenter d’expliquer que dans cette « guerre », il n’y a pas « des gentils d’un côté et des méchants de l’autre », et qu’il faut ainsi savoir raison garder et ne pas céder à la facilité.

Car toi, bien évidemment, « camarade », tu ne cèdes pas à la facilité. Jamais. Tu nous proposes d’ailleurs ton analyse complexe, pleine de hauteur et de nuance, qui ressemble à peu près à ceci : « Non, Assad n’est pas un démocrate, et les pays qui le soutiennent ne sont pas franchement des modèles non plus. Mais attention : la soi-disant rébellion syrienne est en réalité majoritairement composée de forces issues de l’islam intégriste, voire jihadiste, téléguidées et armées par des régimes réactionnaires comme l’Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie, voire par les parrains occidentaux de ces derniers, notamment les États-Unis et la France. »

Conclusion : « Prudence, les plus méchants ne sont pas nécessairement ceux que l’on croit. »

La population syrienne, tu connais ?

Le premier problème avec ton analyse, « camarade », est qu’elle « oublie » un acteur essentiel : la population syrienne. Tu sembles en effet « oublier » que le point de départ des « événements » en Syrie n’est pas une intervention saoudienne, états-unienne, qatarie ou turque. Ni même russe. Le point de départ de tout cela, c’est qu’en mars 2011 des centaines de milliers de Syriens se sont soulevés contre un régime dictatorial et prédateur, comme en Tunisie, comme en Egypte, comme en Libye. Et que si Assad et ses sbires n’avaient pas fait le choix de réprimer ce soulèvement dans le sang, avec plus de 5000 morts et des dizaines de milliers d’arrestations durant l’année 2011, ils seraient eux aussi tombés sous la pression populaire.

Et nous parlons bien de l’année 2011, cette année où, souviens-toi, « camarade », tu t’enthousiasmais pour les autres soulèvements dans la région. « Le peuple veut la chute du régime », tu te rappelles ? Tu l’as peut-être même chanté dans les rues d’une ville française, toi qui es si épris de liberté, de justice sociale et de démocratie.

En Syrie aussi, on le chantait, avec les mêmes revendications économiques, sociales et politiques que dans les autres pays de la région touchés par le soulèvement, et Riyad, Doha, Paris ou Washington n’avaient rien à voir avec ça. Si tu t’intéresses de si près à la chose syrienne, tu dois d’ailleurs savoir qu’à chaque fois qu’il y a eu une trêve au cours des dernières années, les manifestations ont recommencé. Que sans l’intervention de l’Iran, puis de la Russie, le régime serait tombé, sous la pression des Syriens, pas de quelques milliers de « combattants étrangers » – qui sont arrivés, soit dit en passant, bien après que le régime eut tué des milliers de Syriens désarmés, et fait sortir de prison des dizaines, voire des centaines, de « jihadistes », t’es-tu déjà demandé pourquoi ? Et que oui, les racines de la « crise » syrienne sont bel et bien la contestation populaire d’un clan et la réponse de ce dernier : tout détruire plutôt que de perdre son pouvoir et ses prébendes.

A moins que tu ne veuilles signifier que depuis le début les Syriens sont « manipulés » par les pays occidentaux, que tout ça n’est, au fond, qu’une histoire d’hydrocarbures, et que le soulèvement syrien était téléguidé depuis l’extérieur par des puissances qui n’ont qu’à appuyer sur un bouton pour que des populations se soulèvent. Mais je n’ose même pas le penser : tu n’es pas de ceux qui estiment que les Arabes sont tellement benêts qu’ils ne sont pas capables de penser par eux-mêmes et que quand ils se mettent à se mobiliser et à revendiquer en pensant « justice sociale », quitte à risquer de perdre leur vie, c’est forcément parce qu’ils sont manipulés par des Occidentaux qui pensent « hydrocarbures ».

Pas vrai, « camarade » ?

Le deuxième problème avec ton analyse, « camarade », est que tu mets sur le même plan, d’une part, le « soutien » apporté par la Russie et l’Iran à Assad et, d’autre part, le « soutien » apporté par les Etats-Unis, la France, la Turquie et les monarchies du Golfe aux forces d’opposition syriennes. Tu essaies de faire croire qu’il n’y aurait pas une supériorité militaire écrasante du régime Assad et de ses alliés et qu’après tout, pour reprendre, en la modifiant à peine, une formule en vogue dans un pays frontalier de la Syrie, « Assad a le droit de se défendre ».

Mais oses-tu réellement comparer, d’une part, les milliers de « conseillers militaires » et l’armement iraniens, les milliers de combattants du Hezbollah et, surtout, l’aviation russe (ainsi que les véhicules et l’armement lourd fournis par la Russie, 2e puissance militaire mondiale) qui viennent en appui à un Etat et une armée régulière et, d’autre part, les armes légères, les lance-roquettes et lance-missiles vétustes fournis ou financés par les monarchies du Golfe ou la Turquie et les armes légères, les lance-roquettes, les quelques armes anti-char et les systèmes de communication et dispositifs de vision nocturne fournis, au compte-gouttes, par les Etats-Unis et la France ?

Sais-tu que ce que demandent les forces d’opposition syriennes depuis le début ce sont des missiles antiaériens, pour pouvoir se défendre contre les avions de la mort de Poutine et d’Assad, et que ce sont les Etats-Unis qui ont systématiquement mis leur veto à la livraison de telles armes ? Sais-tu qu’au début de l’année 2014, après l’échec de la conférence de « Genève 2 », les Saoudiens ont pour la première fois suggéré de livrer des lance-missiles aux forces d’opposition syriennes, que les Etats-Unis s’y sont opposés, et qu’ils n’ont pas changé de position depuis ? Les États-Unis qui ne voulaient pas, qui ne veulent pas, que ces armes tombent « entre de mauvaises mains », et qui ne veulent surtout pas que l’appareil d’Etat syrien soit détruit car ils ont tiré, contrairement à d’autres, les bilans de leur brillante intervention en Iraq.

tweetPose-toi la question : elles sont où, les terribles armes des forces d’opposition ? Penses-tu sérieusement qu’Assad aurait pu bombarder des quartiers entiers depuis des hélicoptères volant à basse altitude si les opposants syriens disposaient d’un réel armement ?

Et te souviens-tu qu’en mai dernier l’ambassade de Russie en Grande-Bretagne, qui doit pourtant être bien renseignée et qui, si elle avait des preuves du surarmement des opposants à Assad, les exhiberait, en était réduite à tweeter des images extraites d’un jeu vidéo (!) pour « démontrer » que les forces d’opposition syriennes recevaient des armes chimiques ?

Alors soyons sérieux, tu veux bien ? Qui détruit la Syrie ?

Le troisième problème avec ton analyse, « camarade », est que tu oublies tout simplement une donnée fondamentale : les faits. Car tu pourras toujours me dire que ce que je viens d’écrire est impossible à prouver, même si ce sont les acteurs principaux de ce « non-soutien » et les « non-soutenus » qui en ont témoigné, et qui continuent de le faire, car peut-être, après tout, sont-ils de fieffés menteurs.

Mais si tu veux absolument des preuves, contente-toi d’ouvrir les yeux et pose-toi cette question simple : comment la Syrie a-t-elle pu être détruite ? Quand tu commentes les images des villes rasées en disant qu’il y a « de la violence des deux côtés », tu occultes un détail : qui possède les armes nécessaires pour des destructions d’une telle ampleur ? Pour le dire autrement : qui peut mener des bombardements ? Où sont les avions des forces d’opposition syriennes ? Où sont les hélicoptères des forces d’opposition syriennes ? Où sont leurs tanks ? Cachés sous terre, comme la surpuissante armée de Saddam Hussein qui menaçait le monde entier ? Combien les forces d’opposition syriennes ont-elles détruit d’avions ? Sais-tu qu’en 2013, lorsqu’elles ont abattu deux hélicoptères, il s’agissait d’un événement tellement rare qu’elles l’ont célébré en grande pompe et qu’elles ont diffusé partout des images de leur « exploit » ? Deux hélicoptères ! À l’époque, je n’ai pas pu m’empêcher de penser aux Gazaouis célébrant la chute accidentelle d’un drone israélien…

La « coalition » menée par les Etats-Unis intervient militairement, objectes-tu. Mais peux-tu me faire la liste des bombardements menés par cette « coalition » contre les forces armées du régime d’Assad ou contre les forces armées qui le soutiennent ? Non, ne perds pas ton temps à chercher, car je me renseigne moi-même quotidiennement auprès de sources sûres : d’après le régime de Damas et les médias qui relaient sa communication, sources que l’on ne peut guère soupçonner de vouloir dissimuler ce type de bombardements, la chose est arrivée… deux fois. La première fois, c’était en décembre 2015 (4 morts), dans la région de Deir ez-Zor, la « coalition » démentant avoir visé l’armée syrienne et affirmant qu’elle avait bombardé Daech. La deuxième fois, c’était en septembre 2016 (entre 50 et 80 morts selon les sources), près de l’aéroport de Deir ez-Zor, la « coalition » reconnaissant cette fois-ci avoir bombardé les positions du régime et présentant des excuses officielles à Bachar al-Assad et à Vladimir Poutine.

En résumé, et sauf erreur de ma part (nul n’est infaillible), la « coalition », qui revendique environ 5000 « frappes » sur la Syrie, a ciblé deux fois, depuis le début de sa campagne de bombardements en 2014, le régime Assad, dont une fois où elle s’est « excusée ». A noter, donc, dans ton calepin : « les véritables opérations militaires menées par la “coalition” ont visé Daech et d’autres groupes “jihadistes”, et non Assad et ses alliés ».

Pour finir, quelques remarques « préventives »

Il y a bien d’autres problèmes avec ton analyse, « camarade », mais je ne veux pas abuser de ton temps. D’ailleurs, pour avoir eu souvent l’occasion de discuter de vive voix avec toi de ces « problèmes d’analyse » en confrontant, à ta « géopolitique » et à ton « anti-impérialisme », les faits et la chronologie réelle des événements, je sais que tu n’aimes pas trop ça, les faits. Ils sont vraiment trop têtus.

Car c’est beaucoup plus simple de venir provoquer ou semer le trouble via des posts/commentaires Facebook ou dans des forums de discussion que de prendre le temps d’avoir un échange un peu précis et argumenté.

Alors au cas où tu serais quand même tenté de céder à la facilité et de vouloir jouer à ce petit jeu, je te soumets quelques remarques « préventives » :

Avant de me dire que je défends les mêmes positions que les Etats-Unis, la France, l’Arabie saoudite, le Qatar, Bernard-Henri Lévy ou quelques autres « compagnons encombrants », souviens-toi que, si on raisonne de la sorte, tu défends de ton côté les mêmes positions que la Russie, l’Iran, le maréchal Sissi, François Fillon ou Marine Le Pen, et demande-toi si c’est un argument.

Avant de me dire qu’Israël a bombardé, depuis 2011, à une quinzaine de reprises, des positions du régime Assad, et que ceux qui sont contre Assad sont donc avec Israël, souviens-toi qu’en juin dernier Poutine déclarait, au terme d’une rencontre avec Netanyahou avec lequel il venait de signer plusieurs accords commerciaux, ce qui suit : « Nous avons évoqué la nécessité d’efforts conjoints dans la lutte contre le terrorisme international. Sur ce plan, nous sommes des alliés. Nos deux pays ont une expérience importante en matière de lutte contre l’extrémisme. Nous allons donc renforcer nos contacts avec nos partenaires israéliens dans ce domaine ». Et demande-toi si c’est un argument.

Avant de me dire que la rébellion syrienne en a appelé aux pays occidentaux pour recevoir des armes et bénéficier d’un appui militaire conséquent, notamment aérien, et que ça cache forcément quelque chose, souviens-toi que les forces kurdes que tu admires tant – à juste titre – depuis qu’elles ont repoussé Daech à Kobané ont fait exactement la même chose, et qu’elles ont, elles, obtenu cet appui, au point qu’elles ont remercié publiquement les Etats-Unis de leur soutien, et demande-toi si c’est un argument.

Avant de me dire que la rébellion syrienne, quand bien même on aurait pu avoir au départ de la sympathie pour elle, est aujourd’hui confisquée par des forces réactionnaires issues de l’islam politique, et que certaines de ces forces n’hésitent pas à s’en prendre violemment à des civils ou, variation sur le même thème, que c’est vraiment tragique de bombarder des civils mais que c’est parce que les terroristes se cachent parmi eux, quand ils ne les utilisent pas comme boucliers humains, souviens-toi que c’est le discours de ceux qui veulent justifier les campagnes de bombardements meurtriers sur Gaza, et demande-toi si c’est un argument.

Avant de me dire que les insurgés syriens sont des « alliés objectifs » de Daech, souviens-toi que Daech a été chassé d’Alep au début de l’année 2014 par ceux qui sont en train de se faire aujourd’hui massacrer par Assad, réfléchis ensuite au concept d’« allié objectif », et demande-toi si c’est un argument. Tu peux aussi repenser, si tu n’es pas convaincu, à ce qui a été rappelé plus haut à propos des véritables cibles des bombardements de la coalition, et te demander une deuxième fois si le coup de l’« allié objectif » est un argument.

Avant de me dire, enfin, que ceux qui dénoncent Assad et Poutine « oublient » de dénoncer les massacres commis par les grandes puissances occidentales et par leurs alliés, sache que parmi ceux qui se mobilisent pour Alep, nous sommes nombreux à nous être mobilisés pour Gaza, contre les interventions militaires en Afghanistan, en Iraq, en Libye ou ailleurs, et que nous ne renonçons pas, contrairement à toi qui as choisi de ne pas être dans la rue hier soir [le 14 décembre à Paris] pour dénoncer la boucherie en cours, à notre cohérence politique, à nos idéaux et à l’anti-impérialisme. Et demande-toi si c’est un argument.

***

Voilà donc, « camarade », ce que je voulais te dire. Le ton n’est pas très agréable, j’en conviens, mais ce n’est pas grand-chose à côté de l’indifférence, parfois même du mépris que tu affiches vis-à-vis du martyre d’Alep.

Tu feras ce que tu veux de cette lettre, et tu as bien évidemment le droit de continuer à te gargariser de ta vision « géopolitique » à courte vue et de ton « anti-impéralisme » pavlovien pendant que les Syriens crèvent sous les bombes de Poutine et d’Assad, et sous tes yeux.

On ne parle pas ici d’un exercice de rhétorique sur Facebook par commentaires interposés, mais de milliers, de dizaines de milliers de vies. On ne parle pas d’une divergence entre nous sur l’appréciation de tel ou tel événement, mais de ton silence complice ou de tes misérables contorsions face à l’une des plus grandes tragédies de notre temps. On ne parle pas d’un simple désaccord politique, mais d’une véritable rupture.

Je ne sais pas quand nous nous parlerons la prochaine fois, « camarade ». Mais ce que je sais, c’est que si tu persistes, et malheureusement je crois que c’est ce que tu vas faire, il n’y aura même plus de guillemets, car il n’y aura plus de camarade.

Je te laisse avec le Che, qui a quelque chose à te dire :

« Surtout, soyez toujours capables de ressentir au plus profond de votre cœur n’importe quelle injustice commise contre n’importe qui, où que ce soit dans le monde. C’est la plus belle qualité d’un révolutionnaire. » (Cette lettre a été publiée le 15 décembre 2016, sur le blog de Julien Salingue qui a pour titre « Le pire n’est jamais certain » ; les recherches et publications de Julien Salingue sur la Palestine se trouve à l’adresse suivante : http://www.juliensalingue.fr)

PS : Non, je n’ai pas mis de notes. Ce n’est pas dans mes habitudes de ne pas indiquer de références, mais tu auras probablement compris que c’est volontaire. Car comme tu es très doué pour faire des recherches sur Internet (et ailleurs ?), on sait très bien toi et moi que tu pourras retrouver l’ensemble des sources utilisées ici.

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