Les répercussions économiques de la pandémie ont mis en évidence non seulement l’inégalité existante mais aussi les graves effets que l’absence d’avantages sociaux – comme les congés de maladie payés – peut avoir sur les travailleurs et travailleuses, leurs familles et leurs collectivités.
« Les personnes occupant des emplois à bas salaire, de première ligne et précaires ont été frappées le plus durement depuis quelques années. La pandémie nous a vraiment montré à tous que notre système est gravement défectueux et n’est pas du tout prévu pour aider les travailleurs et travailleuse en temps de crise », déclare Bea Bruske, présidente du CTC. « C’est pourquoi les travailleurs et travailleuses ont renforcé leur résolution et riposté à leurs employeurs et aux gouvernements en exigeant l’accès à des avantages tels que les congés de maladie payés et d’autres avantages sociaux. Nous ne pouvons pas prétendre aller de l’avant après les deux années et demie que nous venons de vivre en maintenant un système qui n’est pas efficace. »
Le gouvernement fédéral a pris des engagements au cours de la pandémie et de la reprise qui sont destinés à améliorer les soutiens des travailleurs et travailleuses. Des soutiens tels que les congés de maladie payés contribuent grandement à améliorer la vie au travail des personnes dont l’emploi ne comporte pas d’avantages sociaux.
« Mais les travailleurs et travailleuses savent que les mesures temporaires et à court terme ne vont pas assez loin. C’est pourquoi les membres du personnel de Starbucks, Amazon et Indigo, par exemple, du Canada et des États-Unis se syndiquent en grand nombre. Ils exigent des salaires plus élevés et des conditions de travail, soutiens et avantages sociaux meilleurs. Ils remportent des victoires sur de grandes entreprises qui ont toujours été antisyndicales. Cela en dit très long sur la détermination des travailleurs et travailleuses en question à obtenir des conditions de travail décentes pour eux-mêmes et leurs collègues de travail », ajoute madame Bruske. « Ils font des efforts extraordinaires et ils devraient être très fiers de ces victoires. »
Toutefois, la crise de l’abordabilité qui se poursuit rend la vie de plus en plus difficile à de nombreux travailleurs et travailleuses. Les salaires stagnent pendant que le coût de la vie augmente à un rythme effréné. Entre-temps, les profits des entreprises montent en flèche, et les cadres de direction empochent des primes faramineuses. Or, les revenus supplémentaires ne sont nullement partagés grâce à des augmentations salariales et ne contribuent pas aux dépenses sociales grâce à l’impôt.
« Les décideurs – tels que la Banque du Canada – veulent blâmer tout le monde sauf les vrais responsables de la flambée d’inflation. Ce n’est pas en plongeant l’économie en récession que nous réglerons le problème fondamental : les entreprises ont profité de la pandémie pour hausser les prix des biens et services essentiels et empoché les revenus excédentaires. Il faut les obliger à payer leur juste part en payant des impôts qui pourraient servir à accroître les dépenses sociales et à prévenir une nouvelle récession », conclut madame Bruske.
Lisez la déclaration de la CSI sur laJournée mondiale pour le travail décent de 2022.
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