Les syndicats de La Presse tiennent d’abord à rappeler qu’ils ont été des partenaires importants dans le virage numérique entrepris dès 2010. Depuis cinq ans, les nombreuses concessions consenties par tous les employé-es ont permis à La Presse d’investir 40 millions de dollars dans le projet numérique qui a mené à la naissance de La Presse+. Le développement de cette plateforme unique a aussi été rendu possible grâce à l’expertise des employé-es syndiqués de La Presse.
En parallèle, depuis 2009, La Presse a mené sa propre réorganisation en transférant plusieurs actifs de grande valeur dans des filiales de Power Corporation du Canada et en en vendant d’autres.
Malheureusement, malgré tous les efforts des syndicats au fil des ans, les finances de La Presse sont toujours aussi opaques. Power Corporation du Canada et La Presse ont toujours refusé d’ouvrir leurs livres à leurs principaux partenaires dans cette aventure : les employé-es de La Presse.
Alors que les conventions collectives de La Presse viennent à échéance le 31 décembre prochain, les syndicats croient fermement qu’un dialogue menant à un nouveau contrat de travail doit d’abord reposer sur la transparence.
« La transparence, ce n’est pas juste une ligne d’un rapport financier présentée à deux représentants syndicaux sous le sceau de la confidentialité, rappelle Charles Côté, porte-parole de l’intersyndicale à La Presse et président du Syndicat des travailleurs de l’information. Il n’est pas question cette fois-ci de mener des négociations sous la menace. La direction de La Presse devra assurément faire preuve d’une plus grande transparence si elle veut procéder à une réorganisation de l’entreprise. »
Les syndicats déplorent aussi le fait que l’annonce d’aujourd’hui entraîne un grand climat d’insécurité pour plusieurs employé-es qui devront attendre encore une semaine avant de connaître le sort qui leur sera réservé à La Presse. Ces employé-es continuent malgré tout de faire leur travail avec dévouement et professionnalisme.
Tous les employé-es syndiqués de La Presse ont à cœur le droit du public à une information de qualité. En cette ère de révolution numérique qui bouleverse l’industrie des médias, les syndicats de La Presse croient plus que jamais dans la nécessité d’un média d’information fort et de qualité. Les employé-es de La Presse ont été au cœur des succès de l’entreprise auprès des lecteurs et des annonceurs. Ils ont développé une expertise unique qui permet aujourd’hui à La Presse de se positionner comme un leader dans l’industrie des médias.
L’intersyndicale de La Presse représente quelque 600 employé-es syndiqués. Ce regroupement est formé de quatre syndicats affiliés à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et d’un syndicat affilié à la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ). Il s’agit de :
– Syndicat des travailleurs de l’information de La Presse (CSN)
– Syndicat des employés de bureau de journaux (CSN)
– Syndicat de l’industrie du journal du Québec (distribution - CSN)
– Syndicat des travailleurs et travailleuses du centre de l’informatique de La Presse (CSN)
– Syndicat des employés professionnels et de bureau (publicité - FTQ)