Qu’allons-nous faire, nous, pour que notre différence dépasse le slogan de campagne ? Qu’allons-nous faire pour être une véritable force de changement social ? Car je ne vous apprends rien quand je vous dis que le système politique que nous a légué l’Empire britannique, il n’a rien de révolutionnaire. Il n’a jamais été conçu pour donner du pouvoir au peuple, bien au contraire. Il ne faut pas tomber dans le panneau du parlementarisme canadien et se faire des illusions sur le pouvoir que nous donne un titre de député. On va brasser la cage. On va faire résonner les barreaux. On va utiliser toutes les tribunes pour faire reculer les préjugés, pour repousser les limites du possible dans notre esprit collectif. On va déposer des projets de loi. Certains seront mis en application. Mais, s’il n’y a pas de force populaire derrière nous, ils vont nous rire en pleine face et rien ne va changer. La même mascarade va se perpétuer au Salon bleu. Les lobbies de l’argent vont nous dépasser par la droite et le cynisme va continuer à engluer tout le monde.
Pour éviter ça, il faut faire grandir notre mouvement. Il faut recruter, organiser des événements, diffuser nos idées en continu, être créatif, prendre la rue, devenir cette grosse force positive… Il va falloir être en campagne permanente pour le pays, pour la justice sociale, pour le féminisme et pour l’environnement, pour la démocratie et l’inclusion.
J’adore quand Catherine dit que le plus grand lobby, c’est le peuple et le peuple c’est nous tous. Et vous allez voir que c’est un gros contrat que vous avez signé en nous faisant élire. Cette aventure dans laquelle nous nous sommes lancés tous ensemble, c’est une des plus belles qu’il nous sera donné de vivre collectivement. C’est celle que vous allez raconter à vos petits-enfants quand ils vous demanderont comment c’était quand il y avait des voitures à essence au Québec et que le visage d’Elizabeth II était sur nos billets de banque.
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