Pourtant, l’idée selon laquelle l’accumulation illimitée du capital sur une planète aux ressources naturelles limitées est un principe non seulement amoral mais irrationnel. Cette idée semble même faire l’unanimité, des écologistes les plus radicaux (on pense ici à André Gorz) aux défenseurs de l’environnement les plus disposés à jouer le jeu capitaliste (par exemple Yann Arthus-Bertrand ou Nicolas Hulot).
On pourrait ainsi s’attendre à ce que les journalistes en charge de l’actualité environnementale entreprennent ne serait-ce que d’interroger le caractère plausible d’un capitalisme qui serait respectueux des environnements naturels. S’il arrive à certains d’entre eux, nous le verrons, de ne pas prendre pour acquise la capacité affichée du marché à di-gérer les questions environnementales, l’immense majorité des journalistes amenés à traiter d’environnement adhère à la doxa du « capitalisme vert ».
Illustrations faussement neutres et célébrations du « green business »
L’écriture journalistique suppose, dans les médias généralistes, de raconter des histoires pour illustrer l’actualité et les questions de société qu’elle soulève. Les journalistes entendent ainsi rendre « concernants » et concrets ces problèmes afin d’intéresser un public le plus large et diversifié possible. En matière d’environnement, ces cadrages qui font la part belle à l’intime, à l’empathie, aux images fortes et aux beaux récits, se traduisent bien souvent par des reportages ou des articles qui parlent des conséquences des prédations environnementales.
S’ajustant aux logiques du champ journalistique – dont on sait qu’il est depuis une trentaine d’années sous l’emprise de puissantes logiques commerciales – les journalistes racontent la perturbation des écosystèmes, le désarroi de certaines espèces animales face aux transformations de leurs milieux naturels, ou, plus rarement, les impacts de ces pollutions sur l’homme, sa santé et ses activités économiques. Nos analyses sur le traitement médiatique des enjeux climatiques en France ont ainsi montré que plus les journalistes parlent du problème climatique, plus ils parlent de ses conséquences au détriment de ses causes et solutions [1].
Cette tendance à illustrer les problèmes plutôt qu’à les expliquer n’est pas neutre, contrairement aux apparences. En écartant des discussions légitimes les motifs des nuisances environnementales, les journalistes les inscrivent dans l’ordre du fatal, de la catastrophe ou de l’accidentel et n’inclinent donc pas à penser ces dégradations comme le résultat des modes de production orientés vers la maximisation des profits.
Quand ils évoquent des responsables, les journalistes stigmatisent généralement quelques industriels – parfois jugés inconscients et irresponsables – ou renvoient à cette catégorie anonyme et insaisissable : « les activités humaines ». En se situant tantôt au niveau du cas particulier (i.e. le mouton noir industriel présenté comme l’exception devant confirmer la règle de la responsabilité sociale et environnementale des entreprises), tantôt au niveau de l’universel, les journalistes évacuent du champ du pensable environnemental la question des relations entre la mécanique capitaliste et la détérioration des écosystèmes.
Ils peuvent alors s’engouffrer dans la célébration du « green business » (pour reprendre l’intitulé de l’émission « écolo » de BFM TV). Dans le droit fil du succès de l’expression « développement durable » consacrée il y a vingt ans lors du sommet de Rio, c’est depuis quelques années au tour des labels « croissance verte » ou « économie verte » de faire florès auprès des professionnels de l’information. Ces derniers annoncent, expliquent, parfois discutent et généralement banalisent les mécanismes de marché censés régler – bien souvent à grand renfort de géo-ingénierie ou autres « ingénieries écologiques » [2] – les problèmes environnementaux.
N’ayant pas forcément conscience qu’ils légitiment de la sorte la mise sous tutelle économique des politiques environnementales, les journalistes relatent les discussions d’experts dont les petits désaccords sur les modes de taxation, les bourses de quotas ou les crédits fiscaux, masquent l’ampleur de leur accord, tacite mais fondamental, sur ce mouvement d’intégration de la contrainte environnementale au logiciel néolibéral.
Mais si la grande majorité des journalistes n’estime pas utile de questionner la compatibilité des rationalités marchandes avec l’écologie, c’est également parce qu’il va de soi pour eux que le capitalisme ne peut être remis en cause au nom de l’environnement.
Une adhésion réflexe à l’idéologie dominante
La force de cet impensé tient avant tout aux liens viscéraux que les journalistes, comme un grand nombre de responsables politiques et d’intellectuels, nouent avec l’idéologie de l’accumulation illimitée du capital et des profits. Profondément enfouis dans leur for intérieur, les principes capitalistes (rentabilité, rapidité, concurrence, compétitivité, flexibilité, responsabilité individuelle, présentisme ou encore consensus, fluidité, factualité et « neutralité ») leur apparaissent comme légitimes et incontournables.
Cette adhésion irréfléchie au cadre capitaliste se perçoit bien dans la conception que les journalistes ont de ceux qui valorisent d’autres modes de développement et d’organisation des sociétés que celui structuré autour des piliers du capitalisme (dont, soit dit en passant, la forme néolibérale est sans doute la plus aboutie).
Rares, ces reportages ou articles présentent généralement l’alternative écologique sur le registre de l’exotisme ou de l’expérience originale et sympathique. Ainsi, le 17 septembre 2007 sur France 2, David Pujadas annonce un reportage visant non pas à présenter les arguments et motivations politiques de ces « militants de l’environnement (qui) poussent leur conviction jusqu’au bout », mais à se demander s’il s’agit d’une « nouvelle utopie ou (d’une) tendance profonde », la réponse étant contenue dans la question.
Ce type de traitement – qui confine ces pratiques et organisations alternatives à des singularités atypiques dépourvues de toute réflexion cohérente et consistante – a pour effet de rendre leur démultiplication impensable. En creux, cela revient à affirmer que le modèle capitaliste est indépassable, d’autant que le jeu se jouerait désormais à l’échelle de la planète.
Cette médiatisation condescendante des alternatives au capitalisme est également un symptôme de la difficulté des professionnels de l’information à élargir l’horizon du pensable au-delà des remparts du capital et de la forteresse des profits. Car la disqualification implicitement contenue dans la façon dont ils dépeignent ces autres modes d’organisation sociale n’est pas intentionnelle. Et c’est en cela qu’elle est d’autant plus solide dans la mesure où elle est le fruit de dispositions solidement arrimées, lesquelles sont de plus en plus souvent renforcées au cours de la formation de ces journalistes.
Ces derniers sont en effet toujours plus nombreux à passer par le lissage des écoles de journalisme où la « culture » qui est valorisée, aussi générale soit-elle, ne s’acoquine que très occasionnellement avec des courants de pensée alternatifs.
Quête de légitimité et subordination aux sources officielles
En matière environnementale, l’univers intellectuel des journalistes est principalement constitué d’ouvrages dits d’expertise. Écrits par des scientifiques ou des ingénieurs, ces textes ne sont pas destinés à expliciter les causes politiques et économiques des problèmes environnementaux. Et lorsqu’ils sont le fait d’économistes, leurs propos et propositions ont plus souvent pour postulat l’irréductibilité du système capitaliste que son possible dépassement par une autre matrice sociale [3].
Le conformisme médiatique ambiant n’est donc pas le fait du seul champ journalistique. Il se façonne avant tout à travers un ensemble de relations au sein duquel l’accès à la dignité suppose de ne pas contester imprudemment un modèle qui permettrait au plus grand nombre d’accéder au confort, au bonheur ou à une espérance de vie plus longue.
Tout se passe en effet comme si le capitalisme était le seul régime capable d’améliorer le bien-être général dont les critères gagneraient d’ailleurs à être explicités dans tous leurs tenants et aboutissants. En effet, ce qui est présenté comme un progrès au service du bonheur de tou-te-s implique parfois le malheur de beaucoup (cf. encore les polémiques récentes à propos des ouvriers bangladais), peut engendrer des nuisances environnementales à moyen ou long terme pas toujours bien anticipées (que l’on songe ici à l’amiante ou aux antennes relais) et, dans les faits, ne profite bien souvent qu’à une minorité (cf. par exemple les coûts du TGV qui rend ce mode de transport souvent inaccessible pour les membres des classes inférieures voire moyennes). Reste qu’aller contre le sens de ce courant idéologique, c’est – pour un journaliste – prendre le risque de se discréditer tant auprès des sources officielles qu’auprès de ses confrères.
Les sources autorisées faisant toujours autorité, un article ou un reportage sur une actualité environnementale a d’autant plus de chances d’être valorisé au sein d’une rédaction qu’il s’appuie sur des sources officielles – ministère, agences, collectivités ou experts d’État (sur le poids des sources autorisées dans la fabrique de l’information, nous renvoyons aux travaux d’Aeron Davis [4]). Avec les scientifiques, ce sont bien ces acteurs que l’on rencontre le plus souvent dans les productions journalistiques traitant d’environnement. Or il est peu probable qu’un journaliste donnant la parole à un représentant de l’État, lequel (en l’état actuel des choses) est par définition un promoteur du « capitalisme vert », en vienne, dans le même texte, à exposer un point de vue dénonçant les « limythes » de la « croissance verte » ou de « l’ingénierie écologique » pour suggérer de questionner la viabilité environnementale du capitalisme.
Sommés d’entretenir de bonnes relations avec les sources officielles, les journalistes se trouvent cantonnés à ce qui est dicible du point de vue des acteurs dominants. En d’autres termes, ils ne peuvent pas vraiment médiatiser des points de vue que ceux-ci jugeraient inconcevables.
Ces logiques de censures invisibles sont sans doute particulièrement prégnantes en matière d’écologie dans la mesure où la préoccupation environnementale a fait l’objet de stigmates ayant pu freiner sa légitimation. Il y a encore quelques années, le journaliste soucieux d’environnement était associé tantôt au romantique ami des bêtes, tantôt à l’utopiste barbu ayant erré sur les causses du Larzac. Pour gagner en reconnaissance, les journalistes en charge des dossiers environnementaux ont donc dû défaire cette réputation. Pour cela, ils se sont justement appuyés sur ces sources officielles, lesquelles souffraient également d’un manque de crédit symbolique.
Cet anoblissement de l’écologie – qui s’est précipité à la fin des années 1990 – s’est accompagné d’un gommage des critiques politiques découlant des diagnostics annonçant la dégradation profonde et rapide de la planète. Pour devenir médiatique, pour devenir un objet de gouvernement majeur, la cause écologique a ainsi dû abandonner une de ses principales ambitions idéologiques, celle consistant à montrer pourquoi le capitalisme est une réalité insoutenable, une réalité à dépasser, une réalité redevenue utopie.
Des postures journalistiques en voie d’extinction
La mise en conformité de l’écologie avec les cadres de pensée légitimes dans les champs politique et médiatique ne fait toutefois pas consensus au sein des professionnels des médias. Elle est surtout le fait de journalistes qui sont arrivés sur cette spécialité moins par conviction que parce qu’on leur a proposé.
Ces nouveaux entrants dans le journalisme environnemental se révèlent moins sensibles aux enjeux politiques de l’écologie que les journalistes ayant délibérément choisi de couvrir ce domaine, mais plus soucieux qu’eux de faire valoir leur spécialisation. Ce faisant, ils se détournent des sources militantes et donc des conceptions non-marchandes du monde portées par ces acteurs.
Cela n’empêche bien entendu pas ces journalistes de médiatiser, ça et là, des réalités inacceptables du point de vue environnemental. L’article intitulé « La vie gâchée des objets » et publié dans l’édition du 28 octobre 2012 de Libération offre un bon exemple de dénonciation médiatique des dérives du capitalisme. La journaliste s’indigne des principes de l’obsolescence programmée en reprenant notamment des cas étudiés dans le documentaire « Prêt à jeter » [5]. Elle en vient ainsi à plaider pour un retour à un bon sens qui serait désormais en perdition : « Et, soyons fous, pourquoi ne pas concevoir dès le départ des articles durables ? ».
Mais le bon sens écologique ne semble pas, ici comme ailleurs, être en mesure de rivaliser avec le bon sens économique. Plutôt qu’un encouragement à lutter pour imposer ce qui semble aller de soi étant donné l’état de la planète, l’article prend une toute autre position. Son auteure préfère rappeler le lecteur à l’ordre politico-économique des organisations supranationales et des groupes de pression, le tout mâtiné d’une pointe de moralisation à l’égard des excès consuméristes : « Le combat contre l’obsolescence programmée, moteur du redressement productif cher à Montebourg ? Voilà qui serait révolutionnaire. Mais rien ne pourra se faire sans le concours de Bruxelles, où la Commission européenne explore des pistes (comme le chargeur de portable universel) en se heurtant au lobbying des fabricants. Ni sans celui des consommateurs. A quand la fin des adorations nocturnes devant les Apple Stores à chaque nouvel accouchement d’un objet mort-né ? »
La censure n’est jamais totale et les points de vue critiques ne sont pas totalement absents des médias généralistes. Il faut toutefois se méfier de ces coups d’éclat dénonciateurs dont le caractère occasionnel a plus pour effet de désamorcer la critique que d’amorcer une nouvelle vision des rapports entre le capitalisme et la protection de l’environnement. Loin de s’inscrire dans des rubriques pouvant garantir une visibilité régulière aux opinions contestant le cadre capitaliste, les articles et reportages relayant épisodiquement ces visions ont vraisemblablement pour conséquence d’apaiser les mécontentements – en leur offrant de temps à autre une tribune pouvant jouer un rôle cathartique – tout en maintenant, du fait de cette non routinisation, les alternatives aux marges de ce qui est (« sérieusement ») envisageable.
Cette logique du « on ne peut pas ne pas en parler, il faut donc en parler mais pas trop » contribue aux mécanismes d’ « endogénéisation d’une partie de la critique » (Boltanski, Chiapello, 1999, p. 69), qui permettent aux logiques capitalistes d’évoluer sans cesse en contournant, en désarmant, voire en intégrant la contestation.
Face à l’arrivée de journalistes séduits par le « capitalisme vert » ainsi qu’à la folklorisation des alternatives aux logiques marchandes, les postures (i.e. des attitudes régulières) mettant à distance la doxa capitaliste deviennent bien rares dans les médias généralistes. Elles n’ont toutefois pas entièrement disparu. Hervé Kempf, diplômé de l’IEP de Paris dans les années 1980 et co-fondateur en 1989 du mensuel Reporterre, représente aujourd’hui une espèce certes en voie d’extinction [6] dans le champ médiatique mais qui continue d’alimenter la diversité des opinions et le pluralisme de l’information.
Journaliste environnement au Monde depuis 1998, il parvient à exprimer des positions contestant l’impérialisme des hérauts du marché. Si, pour défendre ses opinions, il privilégie la publication d’essais [7], il lui arrive aussi d’exposer ses points de vue dans son journal comme avec cette chronique de l’édition du Monde du 1er mars 2010 intitulée « L’imposture croissanciste ». Hervé Kempf y invite ses lecteurs à douter des discours faisant de la croissance économique l’objectif ultime de toute action politique.
Plus, il en pointe deux mirages pour mieux rappeler l’urgence de ne plus faire passer l’écologie après l’économie : « La croyance dans les bienfaits de la croissance est-elle un dogme ? Je laisse ce point à la sagacité des lecteurs. En tant qu’objecteur de croissance, notons que deux illusions animent les croissancistes (…) Eh oui : on créera plus d’emplois en accordant plus d’importance à l’écologie. Encore faut-il reconnaître la gravité du changement climatique et la crise écologique. »
S’ils pèsent peu numériquement, les journalistes qui comme M. Kempf s’affranchissent de la doxa capitaliste ont en revanche un poids symbolique qui n’est pas négligeable. Par les sources ou références qu’ils mobilisent et donc par l’orientation qu’ils donnent à leurs productions, ces journalistes rappellent que d’autres points de vue existent et méritent d’être considérés avec sérieux. Ils montrent qu’un autre journalisme est possible.
Les faux semblants de l’objectivité journalistique
Cette autre manière de concevoir la production de l’information se caractérise par le souci de ne jamais cesser d’interroger un système de croyances dominant, en l’occurrence le capitalisme. Ce refus de considérer comme définitive cette idéologie relève d’une préoccupation éthique consistant à ne pas se satisfaire du prêt-à-penser déversé par les intellectuels organiques du néolibéralisme. Une telle posture vient ainsi signaler en creux les faux semblants de l’objectivité dont se targuent la plupart des journalistes.
Car peut-on être objectif tout en étant pensé par l’esprit du capitalisme, ou pour le dire autrement, tout en proposant des analyses encastrées dans le dogme de la concurrence libre et non faussée ? De même que pour penser l’État, il faut s’affranchir de la pensée d’État [8], pour comprendre les sociétés capitalistes le plus objectivement possible, ne faut-il pas se défaire des catégories d’analyse et modes de raisonnement capitalistes ?
À bien des égards, ne pas remettre en cause l’esprit du capitalisme, c’est le considérer pour acquis et donc prendre parti en sa faveur. Lorsqu’un journaliste fait valoir, conformément à sa culture professionnelle, son objectivité – parce qu’il croise ses sources, vérifie son information et rend visible des points de vue divergents – il convient donc de lui demander s’il serait prêt à détacher l’actualité de l’arrière-plan capitaliste auquel elle est quasi systématiquement adossée. Si la réponse est négative, il y a tout lieu d’être perplexe quant à son objectivité.
Ce que révèle la médiatisation des enjeux environnementaux, c’est donc surtout la dépendance des professionnels de l’information à la doxa capitaliste. Or cet attachement ne leur permet pas d’aborder objectivement les problèmes qu’ils rendent visibles. S’ils veulent être le « contre-pouvoir » qu’ils prétendent constituer, alors les journalistes ne doivent-ils pas avoir le courage de questionner leurs convictions les plus profondes, celles qui les empêchent de voir que d’autres visions du monde existent en dehors de l’étroit moule capitaliste ? N’est-ce pas à ce prix qu’ils pourront penser autrement les causes des problèmes en général et de la destruction de la nature en particulier ?
Notes
[1] Jean-Baptiste Comby, « Quand l’environnement devient médiatique. Conditions et effets de l’institutionnalisation d’une spécialité journalistique », Réseaux, décembre 2009, n°157-158, pp.159-190.
[2] Ces « solutions dignes de films de science fiction » et ces « projets un peu fous » (pour reprendre deux expressions des journalistes ayant couvert ce type d’initiatives) correspondent par exemple à l’envoi dans l’espace d’un bouclier composé d’une myriade de petits miroirs capables de réfléchir les rayons du soleil ou à la diffusion de soufre dans l’atmosphère pour blanchir le ciel également dans un but de réverbération solaire (reportage diffusé sur France 2 le 16 octobre 2007). Il s’agit, à chaque fois, de s’en remettre aux miracles du « progrès » technique pour résoudre les problèmes environnementaux sans, donc, avoir à changer de système et de logiques de production.
[3] Un exemple de ces ouvrages pouvant devenir des références pour les journalistes est le livre publié par deux anciens polytechniciens aujourd’hui conseillers du prince : Alain Grandjean, Jean-Marc Jancovici, Le plein, s’il vous plaît. La solution au problème de l’énergie, Le Seuil, Paris, 2006.
[4] Notamment : Aeron Davis, Public Relations Democracy : Public Relations, Politics, and the Mass Media in Britain, Manchester University Press, 2002.
[5] Réalisé en 2010 par Cosima Dannoritzer, diffusé sur Arte.
[6] Et ce d’autant plus qu’à peine deux semaines avant la publication de cet article, Hervé Kempf annonçait sur le site d’information écologique reporterre.net qu’il quittait Le Monde . Il explique dans ce texte relayé par Acrimed, que cette démission vient à la suite d’un différend avec sa direction qui l’interdit de couvrir la mobilisation contre l’aéroport de Notre dame des Landes, mais qu’au-delà, ce sont vraisemblablement ses critiques du capitalisme, de moins en moins tolérables pour ce quotidien, qui ont engendré les conditions (une « atmosphère pesante ») l’amenant à prendre cette décision.
[7] Par exemple : Hervé Kempf, Comment les riches détruisent la planète, Paris, Le Seuil, 2007 ; Hervé Kempf, Pour sauver la planète, sortez du capitalisme, Paris, Le Seuil, 2009.
[8] Pierre Bourdieu, Sur l’État, Paris, Seuil, 2012.